Oublié de la Grande Guerre, bras droit de Clémenceau, le général Mordacq, mort dans des circonstances suspectes en 1943 à Paris sur le pont des Arts, dresse ce tableau :
"...j'étais profondément écœuré de la politique incohérente et surtout néfaste que nous n'avions cessé de pratiquer sur les bords du Rhin, depuis l'application du traité de paix, c'est à dire depuis le 10 janvier 1920... qui de vainqueurs faisait de nous des vaincus... Que fallait-il donc pour ouvrir les yeux des Français?... Tout ce qu'essayent de raconter, à l'encontre de cette vérité, les pacifistes bêlants et les politiciens plus ou moins ignorants de la mentalité allemande, constitue un véritable crime de lèse-patrie.
L'Allemagne n'a qu'une idée, la revanche: donc l'annulation du traité de Versailles ou la guerre...
Puisse les Français, instruits, documentés, convaincus par les faits qui viennent d'être exposés au cours de cet ouvrage (La Mentalité allemande) lutter contre les endormeurs qui essayent de leur fermer les yeux..."
En 1938, "...actuellement il ne faut pas se faire d'illusions, nous ne devons compter que sur nous-mêmes pour la défense de cette frontière et, par conséquent, prolonger nos ouvrages fortifiés jusqu'à la Mer du Nord... Les Allemands, gens méthodiques et prudents, ne commettront certainement pas la faute stratégique de se lancer contre la Ligne Maginot actuelle, contre nos fortifications de Lorraine qu'ils dénomment déjà, d'ailleurs, la Souricière de Lorraine. Il n'y a pas de doute que, dans le Nord, ils étendraient cette fois certainement leur aile droite jusqu'à la mer. Que l'on ne vienne pas parler d'une résistance hollandaise ou belge. Actuellement on ne saurait y croire..."
Ce blog est très instructif sur la carrière de ce général méconnu :
http://general-mordacq.blogspot.com/p/l ... toise.html