Pourtant tout avait si bien commencé.
En cet après midi ensoleillé, j’ai décidé d’aller me promener avec mon chien dans la forêt toute proche.
Au détour d’un chemin nous arrivons sur une prairie bordée par un cours d’eau.
En s’approchant de celui-ci, mon chien adore l’eau, nous sommes tombé quasiment nez à nez avec un chevreuil qui déguerpit dès qu’il détecta notre présence. Dommage que je n’avais pas préparé mon appareil photo car cella aurais pu faire un beau cliché.
Revenant sur nos pas, j’aperçu en lisière du sentier forestier, une borne en pierre.
Autrefois elle servait à délimiter le ban communal.
Je m’approche de celle-ci pour l’examiner et en faire des photos.
En la regardant de plus près, un petit objet cylindrique rouillé posé contre la borne attira mon attention.
Au début j’ai pensé qu’il s’agissait d’un boite conserve, il y avait des rainures paralelles sur la largeur.
Il n’est pas râre, malheureusement, de trouver des détritus laissé par l’homme.
Voulant la retirer pour qu’elle ne figure pas sur mes photos, je m’aperçu que cette « boite de conserve » n’étais rien d’autre qu’un obus.
En un millième de seconde mon cœur s’accéléra et je fis bond comme je n’en ais jamais fait.
Ayant repris mes esprits et réalisant que j’avais une bonne étoile, j’ai camouflé l’engin avec de l’herbe puis je suis immédiatement parti à la gendarmerie pour les prévenir de ma découverte.
Là bas ils ont pris mes coordonnées et m’on dit que dès que la patouille partira, celle-ci me contactera pour procéder au balisage.
Plus d’une heure et demi plus tard, en effet la patrouille vint me voir.
Je suis monté dans le trafic, devant les voisins ça le fait (bonjour les ragots), et nous sommes retournés là bas.
Sur place les gendarmes ont improvisé un balisage avec des branches mortes en guise de piquet et du ruban rouge et blanc, comme ça l’obus sera encore plus visible car les démineurs ne passeront pas avant lundi, ont était mercredi quand même.
J’ai trouvé ça un peu léger.
Bien que l’endroit est un peu isolé ils feraient des patrouilles régulières dans ce secteur, ils doivent savoir ce qu’ils font.
En tout cas moi j’ai fait tout ce qu’il m’était possible de faire.
En repartant je leurs ais demandé de me déposer devant chez moi, j’ai fait un petit coucou aux voisins, les gendarmes m’ont remercier puis ils sont repartis.
En écrivant ces lignes j’en ais encore des frissons.
Cette petite aventure me fait encore plus prendre conscience que le danger peut être là où on ne l’attend pas.
Deshormais, cet obus ne feras de mal personne.