Post Numéro: 23
de Fantomas
13 Jan 2010, 19:06
Bonsoir,
Je fais de la détection, mais seulement de temps en temps (en 2009, j'ai fait environ 10 sorties). Il me semble qu'il faut rester humble et ne pas s'imaginer qu'on va découvrir un char ou une grosse mitrailleuse enterrée. C'est déjà satisfaisant de trouver une douille de fusil. La détection, tout comme la reconstitution, c'est, enfin pour ma part (et chacun aura certainement une autre définition) une façon de se plonger dans l'Histoire, c'est découvrir de façon matérielle, et non plus dans les ouvrages, que la bataille a fait rage à tel ou tel endroit, et là on essaie de s'imaginer ce qui s'est passé. C'est une belle passion, mais ternie par des inconscients qui n'hésitent pas à ramener des obus chez eux et font réellement n'importe quoi. C'est un préjudice par rapport à ceux qui font ça sérieusement. Découvrir un objet, même un simple éclat d'obus, fait penser qu'à cet endroit, des hommes ont souffert. La détection, c'est comme un pélerinage, avec un souvenir du champ de bataille chez soi.
Concernant la législation, si la détection n'a pas pour objet l'histoire et la préhistoire (après il faut définir le terme "histoire"), elle reste autorisée sur un lieu public (à condition de ne pas dégrader les lieux évidemment). Il me semble que c'est la DRAC (direction régionale des affaires culturelles) qui définit les territoires dans lesquels toute fouille est interdite et où elle doit être autorisée par l'administration.
Par ex, du côté de Vieux (sud de Caen), il est fort à supposer que toute détection est interdite (avec le site gallo-romain).
Concernant les lieux privés, il faut le consentement du propriétaire.
Et l'avantage de faire de la détection (et de marcher dans la campagne et petits villages), c'est qu'on discute de temps en temps avec des habitants des environs qui ont été témoins de l'été 44...
