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DE GAULLE

Dans cet espace, sont rassemblés sous forme de fiches l'ensemble des biographies, résumés de bataille, thèmes importants concernant la seconde guerre mondiale.
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DE GAULLE

Nouveau message Post Numéro: 1  Nouveau message de hilarion  Nouveau message 21 Jan 2006, 18:24

Il eut La France pour maîtresse. Mais d'autres personnes exceptionnelles ont forgé le destin du Grand Charles: à commencer par son épouse, qui fut la complice de tous les moments, et qui était d'ascendance papale..

L'abbé Baheux, le prêtre calaisien qui célébra leur union, le 7 avril 1921, n'en revenait pas: la mariée descendait d'un pape! Et quel pape! Jules III, autrement appelé Giovan Maria del Monte, élu le 8 février 1550 au 71e tour de scrutin, à la suite d'un compromis entre les cardinaux actionnés par le roi de France et leurs adversaires aux ordres de Charles Quint. Un personnage qui avait nommé secrétaire d'Etat - Premier ministre, si l'on veut - son propre frère, lequel allait terminer sa vie criminelle en prison. Un prélat aussi qui réforma l'Eglise, réduisit les dépenses de sa cour, bien qu'il aimât les fêtes, la chasse, les banquets... et les femmes.

L'une d'elles lui avait donné une fille, Mme de Monti, qui épousa un Caffieri. Lequel eut un petit-fils, sculpteur, attiré en France par Mazarin et ancêtre d'une demoiselle qu'épousa, à la veille de la Révolution, un bourgeois de Calais nommé Jacques Leveux.
On vous épargnera toute la généalogie qui mène à Yvonne Vendroux, la mariée du 7 avril 1921. Mais c'est ainsi: ce jour-là, au son d'une aria de Bach et de la traditionnelle marche de Mendelssohn, le capitaine de Gaulle, 30 ans, a épousé la descendante d'un pape. Il voulait, a-t-il écrit à sa mère, fonder une famille afin de «pouvoir donner à quelque autre tout le bonheur qu'un homme peut donner». Il avait vécu, lui, dans une famille unie, sous l'autorité d'un père, Henri, professeur chez les Jésuites, qui avait eu pour élèves Bernanos, le futur maréchal de Lattre de Tassigny et le futur cardinal Gerlier. Un père royaliste, que ses élèves appelaient «le PDG», le professeur de Gaulle, qui s'était peu à peu résigné à l'existence de la République. Mais n'oubliait pas son grand-père Henri, emprisonné sous la Terreur, ni un certain Jean de Gaulle, qui combattit à Azincourt et refusa ensuite de se rendre aux Anglais, lesquels, mauvais princes, lui confisquèrent tous ses biens.

Charles de Gaulle n'a pas longtemps hésité. A 14 ans, il savait qu'il serait officier. A 15 ans, il se voyait déjà général et jouant un rôle décisif dans une guerre qui, en 1930, allait opposer l'Europe - pas moins - à la seule France. Les Allemands, principaux ennemis bien entendu, feraient franchir les Vosges à trois armées. En France, écrivait le jeune Charles dans un long texte, «l'organisation fut faite très rapidement. Le général de Gaulle fut mis à la tête de 200 000 hommes et 518 canons, le général de Boisdeffre commandait une armée de 150 000 soldats et 510 canons». Le temps - on est en février - est exécrable. Mais les Français se battent comme des braves, surtout, comme par hasard, les soldats du 43e de ligne, le régiment de Lille, où l'auteur de cette anticipation était né le 22 novembre 1890.

Cette bataille est féroce. Les Français doivent faire retraite. Repartent à l'assaut, le 43e de ligne toujours en bonne place. Heurts, malheurs. Finalement, «dans un élan suprême, nos petits soldats se ruent à la baïonnette. Ah! Qu'elle était belle la charge. Comme les cœurs bondissaient dans les poitrines. C'était la fin».

Surnommé «le Connétable»
Trois ans plus tard, voici l'auteur de ces lignes exaltantes à Saint-Cyr. Reçu du premier coup, mais 119e sur 221 (il y avait 800 candidats). Il n'a pas 19 ans et - c'est la règle à l'époque - doit commencer par mener d'abord, douze mois durant, la vie d'un homme de troupe. Il choisit le 33e régiment d'infanterie, à Arras, se voit promu caporal. Pas plus. Son capitaine explique: «Que voulez-vous que je nomme sergent un garçon qui ne se sentirait à sa place que connétable!» Un connétable était jadis seul maître des armées après Dieu et le roi. Le surnom restera au jeune de Gaulle. Mais Saint-Cyr lui en ajoutera d'autres, pas toujours très bien inspirés, comme «Double-Mètre» ou «Asperge», voire méchants, comme «Sot-en-Hauteur». Rien ne l'atteint et, quand il sort de l'école, au 13e rang - une belle remontée - il choisit de retourner au 33e RI. Son régiment. Qui a changé de colonel depuis le temps où il y avait fait ses classes. Le nouveau s'appelle Philippe Pétain.

Un bel homme, ce Pétain, à la chevelure blanche presque lumineuse et à l'œil bleu faïence. Un célibataire endurci qui, à 56 ans, pas très éloigné de la retraite (dont la guerre le sauvera), prend un vif plaisir à répéter: «J'aime par-dessus tout deux choses: l'amour et l'infanterie.» L'amour, c'est peu dire. Bien des Arrageoises pourraient en témoigner. Des Parisiennes aussi. On chuchotera beaucoup par la suite que le colonel, sautant dans le train de Paris à la première occasion pour y retrouver ses belles, y aurait parfois rencontré son jeune lieutenant. Et François Mauriac lancera un jour à Jean Lacouture, biographe du futur président de la République: «Des femmes, de Gaulle? Les mêmes que Pétain!» A quoi Lacouture ajoute que l'académicien se référait «de toute évidence à des sources sérieuses».

Le jeune de Gaulle, quoi qu'il en soit, n'était certes pas insensible au charme féminin. Il avait publié en 1908, sous le pseudonyme de Charles de Lugale, une nouvelle intitulée Zalaïna, le nom d'une «jeune sauvage» de Nouvelle-Calédonie, à la beauté si attachante et étrange que son héros, un officier de la Coloniale, y succombait. Mais, devenu l'époux d'Yvonne Vendroux, Charles de Gaulle sera un mari modèle.

Entre-temps, il y avait eu la guerre, bien sûr. Une première blessure, au genou, en août 1914, en Belgique. Une autre en Argonne, à la main, en mars 1915. Et une troisième, légère, à la cuisse, devant Verdun, en mars 1916. Celle-ci fera un peu jaser, bien des années plus tard, aux alentours de 1960, ses adversaires d'extrême droite. On l'accusera, à coups d'hypothèses et d'un témoignage imprécis, d'avoir brandi un drapeau blanc au terme d'un combat épuisant et meurtrier où les Allemands ont pris sa compagnie en tenaille - et l'on en déduira que cet homme de fer, ce personnage au caractère altier et rigoureux, ce brave-la-mort pouvait être sujet à de soudaines déprimes, vite combattues. De Gaulle, quand la presse des années 60 se fera l'écho de ces rumeurs, se contentera de hausser les épaules. Impassible comme il l'était, selon de multiples témoignages, au combat. Mais estimant que la citation à l'ordre de l'armée proposée par son colonel à cette occasion n'était pas assez modeste.

Prisonnier, lui! Il écrit à sa sœur: «Tu juges de ma tristesse à finir ainsi la campagne!» Or, il n'est pas homme à en terminer si vite. Cinq fois, en deux ans, il aura tenté de s'évader, repris une fois après avoir parcouru 200 kilomètres à pied, une autre après avoir gravi au moyen d'une échelle de fortune un rempart de 6 mètres avant de redescendre à la corde, de l'autre côté, sur 30 mètres, une fois encore en glissant sa longue carcasse dans un panier à linge sale...


La paix revenue, après une mission en Pologne, il épouse donc Yvonne Vendroux, fille d'un biscuitier. Un mariage «arrangé», comme on disait à l'époque. On a organisé pour l'officier, déjà décoré de la Légion d'honneur, et la jeune Calaisienne, qui passe l'hiver à Paris, une rencontre - «tout à fait par hasard», doit croire celle-ci - chez des amis communs. Visite du Salon d'automne au Grand Palais, bal de Saint-Cyr à l'hôtel des Réservoirs, à Versailles, où le capitaine, qui paraît peu doué pour le tango ou le one-step, leur préfère la conversation. Telle que la jeune Yvonne, 20 ans, déclare tout de go trois jours plus tard: «Ce sera lui ou personne.» C'est donc lui. Après la messe, le repas, l'ébauche d'un tour de valse (il n'y en eut et n'y en aura aucun autre pour le marié), le départ en Italie.

Classique. Pourtant rien, décidément, ne doit être classique dans cette vie. A l'Ecole de guerre, de Gaulle n'obtient que la mention assez bien, alors que ses résultats, sauf en équitation, sont plus qu'honorables. Pétain, devenu maréchal et qui songe à le prendre avec lui comme «officier de plume», en bon français «nègre», intervient, parlant de «monstrueuse erreur judiciaire». La mention assez bien devient bien, tout court. Tout le monde prédit un brillant avenir à ce militaire, si soucieux de la grandeur de l'armée qu'il achète des billets de première classe quand il prend le métro en uniforme et se contente de la seconde s'il est en civil. Le général Matter, directeur de l'infanterie, le décrit comme «futur généralissime». Le chef d'état-major de Pétain en dit autant. Mais avec Pétain, justement, rien ne va plus.

De Gaulle, tout juste nommé commandant, apprend qu'un colonel a été chargé de revoir le livre qu'il avait écrit pour son maréchal-protecteur. Dans une lettre de grand style, hautaine et respectueuse à la fois, il demande que son travail soit publiquement reconnu. Et ose ajouter: «Si le monde entier sait ce que vaut dans l'action et la réflexion le maréchal Pétain, mille renseignés connaissent sa répugnance à écrire.» Fureur de l'intéressé, qui menace de le mettre en congé, ou en disponibilité, éventuellement «avec effet rétroactif». On n'est pas plus courtois.

Tant pis. Le commandant écrira désormais pour son compte.
Le malheur l'a frappé. Sa fille, Anne, née le 1er janvier 1928, est mongolienne. Pour elle, plus tard, il interrompra des rendez-vous importants. Pour la revoir, l'espace d'un instant, la bercer, il s'obligera à de longs trajets de nuit au cours de manœuvres de son régiment. Pour elle, les de Gaulle engageront une Mlle Potel, qui les suivra jusqu'à Colombey. Pour elle, il invente une chanson - «Ou pachou pachou paya» - qui a l'heureux don de la faire rire. En songeant à elle, Charles et Yvonne de Gaulle achètent, à crédit, un domaine où s'ouvrira, en 1948, la fondation Anne de Gaulle. 1948: l'année de la mort d'Anne, 20 ans. Il dit alors: «Maintenant, elle est comme les autres.» Et aussi, assure- t-on: «Sans elle, je n'aurais peut-être pas fait tout ce que j'ai fait.. Elle m'a fait comprendre tant de choses.. Elle m'a donné tant de courage!»

C'est un père attentif. Patient. Compréhensif. Soucieux du sort de ses enfants, même pendant les journées sombres et agitées de la France libre. Et soucieux, ensuite, de l'avancement de son fils Philippe.

C'est pour eux qu'il a acheté, en 1934, devant un notaire de Chaumont, une bâtisse datant de l'Empire, qui s'était appelée la Brasserie parce qu'elle avait appartenu à une famille de brasseurs et que ses propriétaires avaient débaptisée pour la mettre en vente sous le nom de la Boisserie. Une vente difficile. 50 000 francs. Ce qui n'est pas dans les possibilités du nouveau colonel (il s'offre un costume civil tous les deux ans et son épouse court les soldes). Coup de chance: la propriétaire accepte de vendre en viager et meurt noyée dans sa baignoire deux ans plus tard!

Un appartement sur Hyde Park
Les de Gaulle aiment vite cette bâtisse ingrate. Ils y reçoivent beaucoup la famille. Des dîners où l'officier, qui commande à Metz, qui est devenu un théoricien (peu écouté, bien qu'il soit un bon lobbyiste) de l'arme blindée, anime des conversations orientées surtout sur la philosophie, l'histoire et la littérature: il aime Barrès, Vauvenargues, Chateaubriand et les poètes du Nord, Verhaeren et Samain.
C'est à la Boisserie que la famille de Gaulle est surprise, le 1er septembre 1939, par la guerre. Le colonel de Gaulle est nommé commandant des chars de la 5e armée, en Alsace: ce n'est pas la grande unité cuirassée dont il rêvait. Plutôt un conglomérat de bataillons dispersés. Mauvais signe: il se remet à fumer. Il n'entretient guère d'illusions. Au maire de sa commune, André Demarson, qui vient lui faire signer un contrat d'eau en janvier 1940, et qui, bien sûr, l'interroge, il répond maussade: «On peut tenir un moment, mais pour marcher de l'avant, on n'est pas prêts!»

C'est le moins que l'on puisse dire. Il enrage, écrit à Paul Reynaud: «On peut donc dire que la guerre est perdue, mais il est encore temps d'en gagner une autre!» On lui confie la formation d'une division cuirassée. Très tard. Le 10 mai, les Allemands ont déclenché l'offensive fatale et finale. Il a tout juste le temps de remporter, à Montcornet, dans l'Aisne, l'un des rares succès tactiques de cette campagne, d'être nommé général de brigade à titre temporaire, puis sous-secrétaire d'Etat à la Guerre. Il va entrer dans l'Histoire: Londres, l'appel du 18 juin.

Pas facile, la vie à Londres. De Gaulle s'est d'abord installé dans un petit appartement donnant sur Hyde Park où s'entassent une poignée de volontaires. Parmi eux, le directeur londonien de la joaillerie Cartier, qui s'offre à le voiturer dans ses déplacements. Une bonne nouvelle, pourtant, le 19 juin: Yvonne de Gaulle téléphone du petit port de Falmouth pour annoncer qu'elle a réussi à traverser la Manche avec ses enfants, sur un chalutier breton. Alors, le Général, se tournant vers ses rares compagnons: «Ma femme et mes enfants arrivent en renfort.»

Dures semaines. Ces gens manquent de tout, et d'abord d'argent. Londres interdit de changer les francs. Un Syrien, ancien de la Légion, 15 fois blessé pendant la Première Guerre, offre un diamant estimé à 100 000 livres. En juillet, quand même, Churchill fait ouvrir à la Banque d'Angleterre un compte spécial «Général de Gaulle», qui fonctionnera jusqu'en 1943.

L'été sera rude. Le chef des Français libres court d'Afrique, où il s'offrira, en 1944, une crise de paludisme, en Orient, pour rallier territoires et volontaires.
La famille est dispersée. L'aîné, Philippe, s'est engagé à 20 ans dans la marine. Yvonne de Gaulle et la petite Anne sont à la campagne pour échapper aux bombardements. Elisabeth, la fille cadette, prépare chez des religieuses, les Dames de Sion, son entrée à Oxford. De Gaulle, toujours en chemin, écrit beaucoup - «Ma petite femme chérie...» - informe de ses préoccupations, de ses échecs, nombreux au début, et de ses succès, s'informe en retour du sort des siens. Avant de les installer, la France libérée, à Neuilly.

Lui, en arrivant le 25 août 1944 au ministère de la Guerre, rue Saint-Dominique, s'est tourné vers son compagnon du premier jour, Geoffroy de Courcel: «Et voilà, Courcel, on a fait le tour!» Et le lendemain soir, épuisé, alors qu'il vient de traverser Paris en liesse, il laisse tomber, devant Maurice Schumann: «On ne m'y reprendra plus!»

La Boisserie a été pillée par les Allemands. Une ruine. Sans portes, ni fenêtres, ni meubles. Le chef de famille réunit femme et enfants: que faire? Reconstruire, disent-ils. Ils ajoutent une condition: que l'on aménage, pour lui, un bureau. C'est près de ce bureau, devant une petite table à jeu, qu'il s'effondrera le lundi 9 novembre 1970, alors qu'il faisait une réussite: «Oh! j'ai mal, là, dans le dos.» Rupture d'anévrisme. Coma. Quelques minutes. Et la fin. Entre-temps se sera poursuivie une autre histoire, plus que jamais mêlée à celle de la France: celle de l'homme politique, chef de gouvernement, patron du RPF, président de la République.

La «pièce capitale»
De 1946 à 1958, c'est la traversée du désert. Presque la solitude, même s'il rassemble des foules dans quelques villes. Une fois par semaine, il se rend à Paris, où il a ses habitude à l'hôtel La Pérouse, près de l'Etoile. Le reste du temps, hormis les voyages, il le passe à la Boisserie. Quelques visiteurs. Quelques promenades. La messe du dimanche. La réunion annuelle des anciens combattants de Colombey. Les longues discussions politiques avec Yvonne. Elle veut lui parler réalisme, évoque la nécessité de se faire comprendre des «braves gens». Il se rebiffe, la taquine volontiers. Discrète devant les visiteurs, elle ne manque pas d'humour, apprécie le sien. Même lorsqu'il se moque.

Ainsi, alors qu'elle conduit la 11 CV Citroën, quelque part dans l'Est, et qu'il ne parvient pas à retrouver sur la carte Michelin la route de Colombey, elle propose de s'arrêter à la hauteur d'une fermière pour demander son chemin. Et lui: «Gardez-vous-en bien. Les femmes sont incapables de donner un renseignement précis: elles commencent par faire le signe de croix pour distinguer leur gauche de leur droite!» Elle n'en a cure. Elle sait qu'il a donné le droit de vote aux femmes. Elle connaît son goût de la provocation, sa malice. Elle a entendu un nombre considérable de jurons: ceux qu'il profère en écoutant les informations de la radio et de la télévision.

Ils reviendront vivre à l'Elysée. Qu'ils n'aimeront guère. Un palais, dit-il, «plein de fantômes déplaisants, depuis la Pompadour jusqu'au coup d'Etat du 2 décembre. Le quartier lui-même, c'est celui de l'argent, des nantis, des boutiques de luxe. Rien n'y rappelle nos grandes gloires ni le peuple français!» Lui, il paie ses repas (sauf, bien entendu, ceux des réceptions), mange tiède, ce qu'il déteste, parce que le cinq-pièces qu'occupe le couple est très éloigné des immenses cuisines.

Mais il prend grand soin de son bureau, qu'il appelle, dans ses Mémoires, la «pièce capitale». Parce que là siège, en sa personne, l'Etat.
Il le quittera le 24 avril 1969, un jeudi, comme s'il partait pour un week-end ordinaire. Le dimanche suivant, la France vote pour un référendum, qu'il perdra, il le sait. Donc, il partira, comme il l'a dit. En pénétrant à la Boisserie, il lance à la cuisinière: «Cette fois-ci, c'est pour de bon. Nous rentrons définitivement.» Il avait dit, un jour d'après guerre, à Eisenhower, avec cet humour qui lui servait parfois de masque et fit le bonheur des échotiers: «Roosevelt pensait que je me prenais pour Jeanne d'Arc. Il avait tort. Je me prenais simplement pour le général de Gaulle!»

Pour en savoir plus

De Gaulle, par Jean Lacouture, 3 vol., Seuil.
De Gaulle à Colombey, par Jean-Paul Ollivier, Plon.
La France libre, par Jean-Louis Crémieux-Brilhac, Gallimard. Yvonne de Gaulle, par Jacques Vendroux, Plon.
En écoutant de Gaulle, par Claude Guy, Grasset.
Lettres, notes et carnets de Charles de Gaulle, Plon.

Rédacteur St ex


 

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