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l'Afrika Korps

Dans cet espace, sont rassemblés sous forme de fiches l'ensemble des biographies, résumés de bataille, thèmes importants concernant la seconde guerre mondiale.
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l'Afrika Korps

Nouveau message Post Numéro: 1  Nouveau message de HistoQuiz  Nouveau message 01 Fév 2004, 14:05

l'Afrika Korps

Les échecs italiens, l'arrivée de Rommel

Lorsque l'Italie entra en guerre contre les Alliés en juin 1940, - quand la victoire allemande devint certaine ! - elle pouvait espérer venir facilement à bout de la petite fraction de l'armée anglaise qui tenait l'Egypte et le Soudan.
Le général Sir Wavell, le commandant en chef au Moyen-Orient disposait d'à peine 50 000 hommes alors que les Italiens, commandés par le maréchal Graziani disposaient de 500 000 hommes. Les Britanniques, au lieu de rester passifs passèrent à l'attaque dès le 14 juin 1940 et effectuèrent un raid sur le Fort Capuzzo en Libye sans l'intention de l'occuper.
Les Britanniques ne voulaient pas tenir ces positions ; la stratégie adoptée consistait à harceler les positions italiennes. Les "rats du déserts" de la 7ème division blindée du général Creagh remplirent à merveille cette mission.
A la mi-septembre, les pertes italiennes se montaient à 3 500 hommes contre 150 soldats britanniques. Le 13 septembre, les Italiens commencèrent enfin à avancer en Egypte avec 6 divisions. Ils s'établirent en Egypte à Sidi Barrani à 80 kilomètres de la frontière libyenne et s'évertuèrent à installer des forts - mais trop éloignés les uns des autres pour pouvoir s'appuyer mutuellement - et à rester l'arme au pied. Le général Wavell, ayant miraculeusement reçu des renforts d'Angleterre composés de 3 régiments blindés, décida de passer à l'attaque. Le général O'Connor disposait pour cette attaque de 30 000 hommes et 275 blindés. En face, les Italiens étaient au nombre de 80 000 et avaient 120 blindés.
Le 9 décembre, les Anglais attaquèrent par surprise le camp de Nibeiwa et faisaient 4 000 prisonniers. Le 10, les Anglais emportèrent des positions autour du camp de Sidi Barrani et, le 11, une brigade anglaise, parvenue sur la côte à Bouk-Bouk intercepta une colonne de fuyards battant en retraite.
Le nombre total de prisonniers italiens depuis le début des opérations se montait à 40 000 hommes. Les Italiens, en déroute, fuyaient vers l'ouest. Les Anglais durent attendre l'arrivée de renforts australiens venant de Palestine pour reprendre l'offensive à partir du 3 janvier 1941.
Ce jour là, Bardia (en Libye, près de la frontière égyptienne) tombait, apportant 45 000 prisonniers supplémentaires ainsi que 462 canons et 129 chars.
Tobrouk fut attaqué le 21 janvier et capitula le 22, laissant aux Anglais 30 000 soldats italiens, 236 canons et 87 chars.
Le 1er février, le maréchal Graziani, devant la gravité de la situation, ordonna une retraite générale en direction de Tripoli. Le 3 février, la 4ème brigade blindée se dirigea vers l'ouest.
Le 5 février, le détachement Combe (composé d'une partie du 11ème Hussards, du 2ème bataillon de fusiliers et de 12 canons) arriva à Beda Fomm pour y établir un barrage.
Le 6 février, une colonne de la 7ème brigade blindée arriva de Sidi Saleh pour appuyer Combe, qui était attaqué par les Italiens qui arrivaient de Benghazi (qui tomba aux mains des Australiens le jour même).
Le 7, les Italiens commencèrent à se rendre en masse. Ses hommes firent alors 25 000 prisonniers et s'emparèrent de 120 chars et de 205 canons. La Xème armée Italienne n'existait plus.
Les Britanniques pouvaient désormais s'emparer de toute la Libye, mais le 12 février 1941, Wavell reçut l'ordre d'arrêter son offensive. Winston Churchill était en effet préoccupé par la Grèce, attaquée par les Italiens depuis le 24 octobre 1940. Churchill décidait d'envoyer d'urgence à Salonique 50 000 hommes prélevés sur l'armée de Wavell pour contrer cette attaque des armées de l'axe (cette petite armée britannique évacua la Grèce fin avril 1941 et se replia sur la Crète). Il ne restait plus qu'un minimum de forces pour tenir la Cyrénaïque. Ce même jour, le général Erwin Rommel arrivait à Tripoli, envoyé par Hitler : Mussolini avait dû se résoudre à demander de l'aide à l'Allemagne.
Le 14 février, le premier détachement de l'Afrika Korps arrivait suivit par un régiment de chars le 11 mars. Les Anglais ne bougeant pas, Rommel prit l'initiative et lança une offensive avec les éléments dont il disposait et reprit facilement El-Agheila le 31.
Le 2 avril, il reprit son offensive avec 50 chars et le soutien de 2 divisions italiennes. Le 3 avril, les Anglais, qui surestimaient la force italo-allemande évacuaient Benghazi.
Le 11 avril, les Anglais avaient quitté la Cyrénaïque à l'exception de Tobrouk. Le prix à payer pour reprendre le chemin perdu sera très lourd, Rommel et l'Afrika Korps se révélèrent des adversaires redoutables. L'occasion magnifique (et perdue) de février 1941 ne se reproduira plus. La garnison de Tobrouk était essentiellement composée de soldats australiens sous ordres du général Morshead. L'offensive de Rommel sur Tobrouk débuta le 11 avril mais fut repoussée par l'artillerie après avoir perdu 16 chars sur 38.
A partir du 4 mai, Tobrouk fut bombardée pendant des semaines par l'artillerie et l'aviation ennemies. Wavell lança alors deux opérations qui devaient secourir les assiégés. La première de ces opérations s'appelait "Brevity", se déroula mi-mai et échoua. La seconde, qui s'appelait "Battleaxe", se déroula du 15 au 16 juin, et échoua également. Le 21 juin, le général Wavell fut remplacé par le général Auchinlek. Au fil des semaines les protagonistes avaient renforcé leurs effectifs : Rommel disposait désormais de la 90ème division légère, de la 21ème Panzer, de la 15ème Panzer, de la division blindée Ariete et de la 6ème d'infanterie italienne soit 150 000 hommes et 588 chars.
Les Britanniques concentraient tous leurs efforts sur la Libye après leur victoire en Ethiopie. 200 chars britanniques Mathilda et Crusader arrivèrent au Caire.
En septembre, Auchinlek fit remplacer les Australiens par la brigade polonaise des Carpates du général Kopanski, et la 70ème division d'infanterie britannique du général Scobie, qui avait été nommé à la place de Morshead.
Il créa la VIIIème armée, qui fut confiée au général Cunningham, et qui rassemblait le 13ème corps d'infanterie, et le 30ème corps blindé : 118 000 hommes et 724 chars. Elle avait pour mission de délivrer la ville.
Le 18 novembre, les Alliés déclenchaient l'opération "Crusader". Le 13ème corps d'infanterie essaya de tourner la passe d'Halfaya, qui était tenue par les Italo-Allemands. Le 30ème corps blindé attaqua Rommel par surprise à Sidi Rezegh, au sud-est de Tobrouk. Du 20 au 22 novembre, les Britanniques perdirent 200 chars lors de la bataille de Sidi Rezegh. Auchinlek se rendit sur place le 23, et remplaça Cunningham, qui voulait battre en retraite, par le général Ritchie, et décida de tenir les hauteurs de Sidi Rezegh.
Rommel, après avoir vu qu'il ne pouvait pas tenir cette situation, ordonna la retraite, en abandonnant la 55ème division d'infanterie italienne à Halfaya.
Le 26 novembre, après que la 1ère division d'infanterie néo-zélandaise ait délogé la 90ème division légère Allemande de Sidi Rezegh, la garnison de Tobrouk fit une sortie pour s'emparer d'El Duda, et les hommes de Scobie et de Ritchie firent leur jonction. Le siège de Tobrouk était terminé et avait coûté 27 bâtiments à la Royal Navy mais avait sauvé l'Egypte d'une invasion par les forces de l'Axe. Des éléments d'infanterie motorisés furent utilisés pour pourchasser les colonnes ennemies mais, le 27 décembre, à El Haseiat, une brigade britannique, fut attaquée par une formation de panzer allemand. 30 chars anglais parvinrent à s'échapper mais 65 furent perdus.
Le 30 décembre 1941, Rommel se retrouva au point de départ de sa campagne.
Les Alliés avaient eu 18 000 tués et blessés et possédaient encore 200 chars tandis que les forces de l'Axe comptaient 38 000 tués et blessés et n'avaient plus que 30 chars.
Mais, près des 2/3 des pertes de l'axe étaient des soldats italiens et, sur les 13 000 Allemands capturés, une grande partie était du personnel administratif.

L'Egypte et la Libye, les batailles d'El Alamein

L'année 1942, en Afrique du Nord, vit des retournements de situations plus importants que ceux de 1941. Le 5 janvier 1942, un convoi allemand arriva à Tripoli avec une centaine de chars. Dès le 21 janvier, Rommel lançait une nouvelle offensive. En 2 jours, l'Afrika Korps progressait de 150 kilomètres.
La division indienne à Benghazi reçut l'ordre d'évacuer la ville en abandonnant toutes les réserves qui s'y trouvaient. Le 4 février, la 8ème armée anglaise se retirait sur les défenses de Gazala. La ligne fortifiée de Gazala était tenue par le 3ème corps d'armée sous les ordres du général Gott avec les 1ère et 50ème divisions africaines.
Le 30ème corps d'armée commandé par le général Norrie devait protéger le flanc sud. La 1ère division blindée se trouvait à proximité de la Tright Capuzzo tandis que la 7ème division blindée appuyait la brigade française de Bir Hakeim.
Le 26 février, Rommel contourna le flanc britannique avec 3 divisions allemandes et 2 italiennes tandis que 4 divisions italiennes faisaient face aux défenseurs de la ligne de Gazala. Le Q.G. de la 7ème division fut capturé par les Allemands et le général Messervy fut capturé. Malgré ce succès, Rommel ne put atteindre la mer. L'Afrika Korps n'avait plus que 150 chars et les Italiens 90, alors que les Britanniques en avaient encore 420.
Les jours suivants, l'aviation anglaise fit pleuvoir un déluge de bombes sur ses positions tandis que la 8ème armée l'attaquait sur le terrain. Cependant, le 14, le général Ritchie abandonna la ligne Gazala et entama une retraite vers la frontière, laissant les troupes de Tobrouk isolées. Le 11 juin, il poussa vers l'est ou il coinça 2 brigades anglaises le 12. Le 13, Rommel fit mouvement vers le nord et chassa les Anglais du point fortifié "Knightsbridge".
Les 2 divisions britanniques de la ligne de Gazala risquaient désormais d'encerclement.
Le 14, Rommel envoya l'Afrika Korps vers le nord, via Acroma, en direction de la route côtière. Les champs de mines retardèrent leur progression. Ce retard permit à la 1ère division sud-africaine de s'esquiver par la route frontière.
Le 20 juin, Rommel arriva sur Tobrouk, Le chef de la garnison, le général Klopper avait sous ses ordres la 2ème division sud-africaine, la Guards Brigade et la 32ème brigade de chars. Les Allemands assommèrent littéralement les défenseurs de Tobrouk. Le 21 le général Klopper décidait de capituler.
Rommel s'emparait de Tobrouk et de sa garnison de 35 000 hommes ainsi que d'une immense quantité de ravitaillement. La conséquence de ce désastre fut la retraite précipitée des forces anglaises jusqu'en Egypte.
Le 23 juin, lorsque Rommel atteignit la frontière, il ne lui restait que 44 chars en état de marche et 14 aux Italiens. (80% des véhicules de transport dont disposaient à ce moment là les Allemands étaient des véhicules pris aux Anglais).
Après cette éclatante victoire, Hitler lui annonçait son élévation à la dignité de maréchal et Rommel obtint l'autorisation de pousser l'Afrika Korps en Egypte.
Le 24 juin au matin, il passait la frontière. Le soir, il avait parcouru 150 kilomètres et atteint la côte au-delà de Sidi Barrani.
Le 28, l'Afrika Korps se trouvait à Fouka, détruisant les restes d'une brigade indienne.
Le 30 juin au matin, Rommel écrivait à sa femme : "plus que 160 kilomètres jusqu'à Alexandrie".
Le soir, il n'était plus qu'à 100 kilomètres de son but et semblait réussir son fabuleux pari.
Les éléments avancés arrêtèrent leur progression pour attendre le reste de l'Afrika Korps et les divisions italiennes. Les divisions blindées britanniques utilisèrent ce sursis pour se regrouper derrière la ligne d'El Alamein, qui était le dernier point de contrôle de la route du Caire. Elle était défendue en 3 points fortifiés. Le périmètre d'El Alamein était tenu par la 1ère division d'infanterie sud-africaine. Au sud, la position de Deir el Shein était défendu par la 6ème brigade néo-zélandaise.
Enfin, 32 kilomètres plus au sud se trouvait la position de Naqb el Dweis tenue par une brigade de la 5ème division indienne. Le 1er juillet 1942, Rommel lança une offensive avec 6 500 hommes et 90 chars, entre les crêtes de Ruweiset et de Miteiriya. Il voulait percer le front ennemi, puis remonter vers le nord, pour prendre à revers les défenseurs d'El-Alamein. Rommel lança 3 nouveaux assauts dans les jours suivants mais tous échouèrent.
Le 27 juillet 1942, la première bataille d'El Alamein s'achevait sans vainqueur ni perdant. Les Allemands avaient perdu 22 800 hommes, dont 7 000 prisonniers et les Britanniques avaient perdu 13 000 hommes. Les deux armées construisirent alors des tranchées et des fossés, et posèrent des barbelés et des mines antichars. Rommel attendait des renforts et du carburant de Benghazi et Tripoli, tandis que Auchinlek attendait des hommes et des chars. En août, Churchill se rendit en Egypte mais refusa de reporter l'offensive à l'automne, et remplaça Auchinlek par le général Alexander et confia le commandement de la 8ème armée au général Montgomery.
Celui ci exigea que ses troupes puissent se reposer. Les Britanniques disposaient désormais de 700 chars. Rommel, quant à lui, disposait à la fin du mois d'août de 2 divisions blindées italiennes, qui avaient 240 chars périmés, et de 2 Panzer Divisions, qui disposaient de 200 chars. Rommel envisagea une percée au sud, car le nord, d'El Alamein à la crête d'Alam Nayil était trop bien défendu, puis une progression des blindés d'une cinquantaine de kilomètres vers l'est, qui serait suivie d'un virage vers le nord-est, qui lui permettraient d'atteindre les lignes de communications de la 8ème armée, et d'attirer les blindés britanniques afin de les encercler et de les détruire.
L'attaque fut déclenchée dans la nuit du 30 août 1942, mais ses blindés furent ralentis par les champs de mines anglais et les attaques incessantes de la RAF. Il prit alors la décision d'obliquer vers le nord, en déplaçant son attaque en direction du point culminant de la crête d'Alam Halfa.
Le 31 août, au soir, ses troupes étaient épuisées. Rommel était alors contraint d'organiser le repli de ses troupes. Le 7 septembre, le général Montgomery donna 7 semaines à la 8ème armée pour préparer l'offensive finale. Il décida de déclencher l'opération "Lightfoot" dans la nuit du 23 octobre.
A ce moment, Rommel ne possédait plus que 104 000 hommes, dont
27 000 Allemands, 489 chars, 750 canons antichars, 470 pièces d'artillerie, et 350 avions. Rommel manquait en outre de carburant (nombre de pétroliers étaient coulés par la Royal Navy), de munitions, et les troupes étaient atteintes de malaria et de dysenterie. Montgomery disposait de 200 000 hommes, de 1 029 chars (dont 252 nouveaux Sherman américains) de 1 400 canons antichars, de 1 200 pièces d'artillerie et de 750 avions. En outre, la 8ème armée disposait en réserve de 1 000 chars supplémentaires entreposés en Egypte, et sur l'ensemble des appareils de la RAF au Moyen-Orient 1 500 avions. L'offensive fut lancée le 23 octobre 1942, après une forte préparation d'artillerie.
Au sud, le 13ème corps réussit l'opération de diversion, mais son avance fut stoppée le 25 octobre. Au nord, les chars des deux divisions blindées du 10ème Corps blindé, ne réussirent pas à s'ancrer sur les crêtes de Kidney et de Miteiriya. Rommel, qui se trouvait à Berlin, envoya toutes ses réserves vers le nord, et lança de nombreuses contre-attaques avec la division blindée italienne Littorio et la 15ème Panzer. Le 27, les Britanniques n'avaient toujours pas brisé le front, et n'avaient pas atteint les objectifs.
Le 28, Montgomery modifia son dispositif qui était trop rigide, et retira le 10ème Corps Blindé au nord pour le remplacer par la 7ème division blindée, qui était remontée du sud, et par la 2ème division d'infanterie néo-zélandaise.
Le 1er novembre 1942, Rommel ne disposait plus que de 320 chars, tandis que les Britanniques en avaient encore 800.
Le 2 novembre 1942, à 1h du matin, Montgomery déclencha l'opération "Supercharge", qui fut menée par la 2ème division d'infanterie, suivie par les blindés qui avaient reçu l'ordre de "passer à tout prix". Devant cette situation désespérée, Rommel demanda alors à Hitler l'autorisation de se replier. Comme il était prévisible, Hitler refusa tout repli.
Le 4, la 51ème division d'infanterie britannique réussit à percer les lignes germano-italiennes, et les blindés de la 7ème brigade blindée passèrent par la brèche. La division italienne Ariete fut anéantie, et l'ensemble des forces italiennes capitulèrent.
Au nord, Rommel fit reculer ses formations blindées et motorisées qui ne comptaient plus que 35 chars. Les Britanniques avaient perdu 13 000 hommes et les Germano-Italiens 59 000 hommes, ainsi que 454 chars.
A la fin de l'année, Rommel tenait toujours la position de Bouerat. Il est évident qu'il y avait peu de chance pour que l'armée de Rommel pût être reconstituée, tandis que ses arrières étaient maintenant menacés par l'avancée de la 1ère armée anglo-américaine d'Algérie en Tunisie.

Tunisie, la fin de l'Afrika Korps

Lorsque Einsenhower se trouva arrêté devant Tunis à Noël 1942, il souhaita entreprendre une marche vers le sud pour atteindre la côte près de Sfax, barrant ainsi la route de retraite et de ravitaillement de Rommel. Les troupes américaines peu aguerries risquaient de se heurter aux vétérans des troupes de Rommel, habituées aux combats dans le désert. Einsenhower reçut l'ordre d'oublier ce plan. Montgomery lança sa nouvelle offensive à la mi-janvier 1943.
Le 23 janvier, les avant-gardes britanniques rentraient à Tripoli.
Le 3 février, le premier navire allié faisait son entrée dans le port. Nullement effrayé par l'approche des Anglo-américains vers sa ligne de retraite, Rommel mit au point un plan consistant à arrêter les troupes alliées sur la ligne Mareth. Rommel disposait encore de 30 000 soldats allemands et environ 48 000 soldats italiens mais il ne disposait que de 75 chars en état de marche. Rommel voulait détruire les forces américaines avant d'attaquer la 8ème armée britannique. Le 2ème corps américain était la cible de sa première attaque (celui ci comprenait une division française).
A la fin janvier, la 21ème division de Panzer attaqua sur le col de Faïd la division française mal armée qui ne put résister. Cette victoire permit d'obtenir un port de sortie pour l'opération qui devait suivre. Début février, les forces de l'axe disposaient de 74 000 Allemands et 26 000 Italiens. Elles disposaient également de 280 chars.
Le 14 février, l'offensive commença, les 21ème et 10éme divisions de Panzer s'élancèrent de Faïd et attaquèrent la 1ère division blindée américaine. Les pertes américaines furent lourdes, 40 chars américains brûlaient du côté de Sidi Bouzid.
Le 17, le général Ziegler avança jusqu'à Sbeïtla où les Américains s'étaient reformés. Les Allemands y firent près de 3 000 prisonniers et récupérèrent une centaine de chars. Rommel souhaitait profiter de la panique palpable pour forcer les Américains à repartir en Algérie. Le 18, Rommel reçut l'accord pour poursuivre son attaque vers le nord en direction de Thala et Le Kef et non pas vers le nord-ouest vers Tebessa. Rommel savait que cela impliquait un affrontement avec les réserves d'Alexander.
Le 19, Rommel fit route vers le col de Kasserine. Malgré une défense plus vaillante des Américains, Rommel s'empara du col le 20 et fut stupéfait de la quantité de matériel dont disposaient les Américains. Rommel avait capturé 4 000 Américains quand les Allemands en perdirent 1 000. Le haut commandement allemand souhaita alors attaquer de Medjez El Bab et Béja. Pour cette mission, Rommel ne disposait plus que de 92 chars.
Le 26, le général Arnim ordonna l'offensive. Le groupe blindé allemand chargé de l'attaque principale sur Béja fut bloqué dans un défilé étroit à 15 kilomètres de la ville. Tous les chars allemands furent détruits et l'offensive avorta.
L'attaque sur Medjez El Bab échoua également. En tout, le général Arnim avait 2 500 prisonniers alors qu'il avait perdu
1 000 hommes.
Plus grave : 72 chars étaient perdus. Début mars, les forces de Montgomery représentaient l'équivalent de 4 divisions avec 400 chars, 350 canons, et 470 pièces antichars. Rommel n'avait plus qu'à sa disposition que 3 divisions de Panzer avec 160 chars, 10 000 fantassins et les faibles divisions italiennes sur la ligne Mareth. Les Alliés préparèrent un nouveau plan consistant à effectuer une offensive pour s'emparer de la porte méridionale de la Tunisie, afin de permettre aux 1ère et 8ème armée de prendre en tenailles la 1ère armée italienne de Messe. L'attaque débuta le 17 mars, la 1ère division d'infanterie de d'Allen occupa Gafsa, le 20, la 1ère division blindée de Ward occupa Sened et se dirigea vers Maknassy. Le 15 février, Rommel prit Gafsa, et prit la direction du nord. Après trois jours de combats, les Allemands occupèrent Kasserine.
Le 19 février, Rommel lança une offensive avec la 21ème Panzer Division, qui progressa vers Tébessa et Thala. Le général Alexander prit alors le commandement et interdit tout repli et envoya la 6ème division blindée de la 1ère armée britannique renforcer la défense américaine, qui empêcha la percée que Rommel avait envisagée.
Le 22 février 1943, Rommel ramena ses troupes sur la ligne Mareth, et trois jours plus tard, les Alliés s'emparèrent de Kasserine et de Sidi Bou Zid.
Le 12 mars 1943, Rommel fut rappelé en Allemagne par Hitler et von Arnim prit alors le commandement des forces allemandes en Tunisie. La 8ème armée venait de recevoir le renfort des Forces Françaises Libres du général Leclerc.
Le 20 mars, une intense préparation d'artillerie précéda l'assaut. Le 30ème corps lança une attaque frontale parallèle à la côte. Au sud, le 10ème corps néo-zélandais du général Freyberg, qui était composé de la 2ème division et de la 8ème brigade de blindés, effectua une manœuvre d'encerclement.
Le 26, cette division parvint à El Hamma, sur l'arrière des positions allemandes. La 1ère division blindée réussit à passer jusqu'à l'intérieur des bases arrière de l'ennemi. La 1ère armée germano-italienne du général Messe battit alors en retraite en direction de la route Gabès-Gafsa, après avoir perdu 70 000 hommes.
Le 11 mai 1943, les forces de l'Axe cessèrent toute résistance. Les Allemands avaient perdu à Kasserine 2 000 hommes, tandis que le 2ème corps US dénombrait 2 816 tués et blessés, ainsi que 2 459 prisonniers et disparus. Les autres forces alliées déploraient la perte de 5 000 hommes. Durant cette campagne, de 1940 à 1943, il semblerait que les pertes des troupes de l'Axe se montèrent à 240 000 homes dont environ 125 000 Allemands. La conséquence de cette défaite fut que les forces de l'Axe se privaient de troupes aguerries sur le théâtre méditerranéen qui auraient pu être utilisées pour barrer la route de l'invasion prochaine de la Sicile.


 

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