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La nourriture en 1941

Nouveau messagePosté: 03 Jan 2006, 23:28
de hilarion
La nourriture
L’année 1941 commence avec 2 mesures sévères en janvier : Interdiction de vendre du café et rationnement du charbon, ensuite en février par celui des textiles, puis en mars des couches et des langes.
Mais le plus difficile à supporter était le rationnement de la nourriture. La photo ci-dessous représente toute la nourriture attribuée pour 24 heures à un adulte, avec, à gauche de l'image, les suppléments octroyés à un J3.

Image

Ceci correspond au mois de juillet 1941 mais en septembre de la même année la portion de viande sera ramenée à 45 grammes par semaine. Le vin est réservé à la catégorie T.
Inutile de dire qu'à cette époque les coquettes n'avaient aucun mal à garder la ligne !
Dans les zones rurales comme la nôtre les problèmes d'approvisionnement en nourriture étaient un peu différents. Il y avait alors beaucoup plus de fermes que de nos jours et les cultivateurs étaient favorisés. Bien que leur production soit surveillée, il arrivait qu'une poule s'échappe ou qu'un cochon disparaisse, du moins officiellement. En outre, beaucoup de villageois eux-mêmes cultivaient un jardin, élevaient une basse-cour et des animaux.
Mais celui qui travaillait en usine devait se contenter des rations officielles. Il y avait bien sûr le marché noir qui s'était organisé. Mais les prix s'envolaient et le morceau de lard acheté en douce à la ferme n'était pas à la portée de toutes les bourses. La proximité de Paris provoquant une forte demande, les fermiers n'avaient aucune difficulté à maintenir des prix élevés et le fait d'être voisin ne procurait souvent aucun avantage.
Il existait aussi une autre source d'approvisionnement pour nos villageois. Après les récoltes ils avaient l'autorisation de glaner les végétaux oubliés. Ils pouvaient ainsi se procurer un supplément de pommes de terre ou épis de céréales dont ils tiraient les grains. Ce blé était moulu dans un moulin à café ce qui permettait de faire du pain. Il ne devait pas être très fameux, ce pain. Mais le proverbe ne dit-il pas : "de paille ou de foin pourvu que le ventre soit plein".

Rédacteur Jean_D
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