Prosper Vandenbroucke a écrit:Des engins rares et jamais utilisés je crois ?
De fait, de véritables "éléphants blancs"
, tous deux construits à l'unité, sachant que l'un des deux, le
Alkett-Raümgerät, dont Michel a sérieusement attaqué le montage
, n'avait jamais dépassé les essais de manœuvre dans le sable, quant à l'autre, le
Raümer S de Krupp, sa construction n'avait jamais été achevée!
Les "éléments" du
Räumer S, un très gros "bébé" (!), avaient été capturés par les Alliés occidentaux, en 1945, tandis que l'
Alkett-Raümgeräte, lui, avait fini aux mains des Russes, néanmoins, les plans, les photos et les rapports d'essais existaient chez son constructeur, bien avant la Chute du Mur.
Ah, encore un détail, comme souvent, la "désignation"
Vs.Kfz. 617 (
Versuch-Kraftwagen) est une pure invention datant de l'après guerre - de surcroit, au mieux, son identification aurait du être
Vs. Sd.Kfz,
Versuch-Sonderkraftwagen (véhicule particulier ou spécial d'étude!) -, mais, à ce stade de développement, il n'était pas attribué d'identification militaire!
Les Allemands avaient également testés des dispositifs à rouleau ou "pieds de mouton", disposés à la façon des "Alliés", à l'avant et à l'arrière d'un char (testé, entre autres, sur un
Panzer IV), ainsi que des "solutions" similaires poussées ou tractées. Mais, globalement, il existait des solutions toutes aussi efficaces et plus rapides pour nettoyer partiellement un champ de mines... à commencer par le "pilonnage" dudit champ de mines par l'artillerie de campagne ou les mortiers d'infanterie, l'explosion des obus à l'impact déclenchant la détonation en chaine des mines proches. Celà dit, il ne valait mieux pas, à cause des éclats, "gambader pieds nus", ni se vautrer "inutilement" dans le terrain ainsi "labouré", mais la méthode fonctionnait plutôt bien.
L'armée allemande disposait, également, pour "fignoler" le travail, d'une large gamme de "poêles frires", utilisées par les
Pioniere, qui avait largement deux générations d'avance, comparée au matériel de détection, alors, en service, chez les Alliés.
De manière générale, les mines antichars ou anti-personnels enterrées appartiennent, toutes, à la catégorie des armes défensives, or, dès le début de l'année 1943, la
Wehrmacht avait été sur le reculoir; dès lors, le déminage préalable des champs de mines adverses, dans l'optique d'une possible offensive, n'avait plus la même priorité. En gros, les derniers grands champs de mines ennemis à franchir datent de l'Opération
Zitadelle, sur le saillant de Kursk, à l'été 1943. Ultérieurement, si on oublie la défense des plages, sur le rivage, les champs de mines établis par les Allemands étaient, essentiellement, ponctuels, très localisés et les couloirs de circulation (en principe) soigneusement repérés... la balle était, désormais, dans l'autre camp!