Cà se serait bien, aussi, qu'on leur foute la paix, "Volontaires" et "Malgré-Nous", tous confondus,
Combien sont, encore, vivants, à ce jour ? ... 75 ans après les faits ? Sachant, que, à l'époque, ils avaient, en gros, 18 à 25 ans... dans le meilleur des cas, ils ont, désormais , 90 ans! Je constate, dans mon village du fin fond de l'Alsace rurale, que le vieillard de 90 ans constitue une vraie rareté - il y a un seul décès masculin, à l'âge de 90 ans, sur les dix déclarés par la mairie, au cours du mois d'avril dernier, plus un autre à 81 ans (donc né en 1937!), les huit autres défunts, âgés de 80 à 96 ans, étant, tous, de sexe féminin, dont 2 religieuses (81 et 88 ans) , car il y a, dans le village, un couvent datant de 1659 !
Une chose "m'amuse" - mais tout est relatif! -, on s'était bien gardé de développer une telle polémique, en 1918, quand l'Alsace-Moselle était retournée dans le giron français, après 48 ans en tant que Land de l'empire allemand. Quand Louis XIV l'avait annexée, à la fin du XVII
ème siècle, personne ne s'était, non plus, dans le beau royaume de France, posé la question sur la légitimité de ladite conquête, alors que l'Alsace faisait, officiellement, partie intégrante de l'Empire Germanique depuis Charlemagne! Gutenberg était allemand, la cathédrale de Strasbourg, de même, etc. -... mais il est vrai, aussi, que le II. Reich des "Guillaumes" n'avait pas, non plus, les mêmes relents nauséabonds et génocidaires que le fugace III. Reich de Dodolf et ses comparses.
Quand je lis les récits officiels et les témoignages afférant au déploiement des armées françaises, en juillet-début août 1870, en Alsace, - après, elles avaient du retraiter rapidement en Lorraine, puis en Champagne! -, je me marre doucement en essayant de savoir en quelle langue pouvaient bien converser les pioupous français, du Ch'nord, du Lyonnais, etc. avec les "locaux", vu que, à part chez les bourgeois nantis et les édiles, à la campagne, çà ne causait pas un mot de français!
Je pourrais presque écrire un bouquin sur la version (très parisienne), à la façon "Erkmann-Chatrian", de la "résistance" alsacienne, à propos de l'occupation allemande de 1870 à 1914, car, à l'exception de quelques rares initiatives mal-venues "personnelles", au sein de l'administration allemande locale, d'ailleurs, très vite réprimées durant la période de paix (1871-1914) , l'empire allemand s'était efforcé de respecter, au maximum, le particularisme local - c'était, d'ailleurs, la règle, dans les autres Länder du Reich-.
Entre 1870 et 1945, l'alsacien à changé 5 fois de nationalité! Français, en 1870, allemand, en 1871, français, en 1918, allemand, en 1940, français, en 1945! Même une chatte n'y retrouverait pas ses petits!
Le seul "fil conducteur", qui avait résisté à tous ces chamboulements, était le dialecte alsacien, langue alémanique -sauf que, comme pour tout dialecte, il existe une tripotée de variantes, en fonction de la localisation ; par exemple, à Hochfelden, gros bourg du Kochesberg, jusqu'avant-guerre (1940), l'alsacien vernaculaire était très similaire au yiddish , en raison de la présence historique d'une importante communauté juive ashkénaze ! -.
Dans ces conditions, 2428 "réputés" volontaires, soit 1,8 % des 134 000 hommes (en comptant les 31 000 lorrains !) incorporés, dans la Wehrmacht (Heer-Luftwaffe-Kriegsmarine), entre 1942 (à la louche) et novembre 1944 -, c'est peanuts, compte-tenu du contexte local très spécifique, qui n'avait rien à voir avec celui de la Creuse, du Morbihan ou des Basses-Pyrénées! -.