Les bombes incendiaires ne sont effectivement pas nouvelles. C'est la proportion utilisee qui est inedite. Le propos etait donc bien de reduire une ville en cendres, et ca, croyez-moi, ca doit avoir son petit effet.Narduccio a écrit:Les nouvelles bombes incendiaires ne sont pas si nouvelles que cela et ont déjà été utilisées sur divers théâtres d'opérations.
Narduccio a écrit:(...)aller faire une expérimentation pour aller impressionner quelqu'un avec le risque que cela foire. C'est pas top.
Audie Murphy a écrit:(...) aucun besoin de faire des «démonstrations» à Staline pour l'impressionner, il doit l'être suffisamment comme ça.
Allez expliquer ca aux habitants de Nagasaki...
Quoi qu'il en soit j'insiste sur le fait que Dresde n'est que l'arbre qui cache la foret. C'est un bombardement parmi d'autres, a la meme periode, dont j'estime que la portee est autant politique que militaire.
Narduccio a raison de dire que c'est effectivement une croyance (je dirais plutot une opinion personnelle), mais elle a le merite d'etre basee sur une analyse des faits.
Le point interessant du post de Narduccio porte sur le point de savoir ce que ce bombardement apprendrait a Staline. Effectivement, il ne lui apprendrait rien, pas plus a lui qu'au Politburo, au NKVD ou au renseignement militaire. Je pense qu'il y a la une meprise dont je suis responsable :
Lorsque je dis que l'operation sur Dresde (encore une fois, parmi d'autres operations a la meme periode) est une demonstration face a Staline, c'est une litote. La demonstration ne vise bien sur pas qu'un seul homme, mais plutot le moral de la population sovietique, afin de la decourager de suivre ses gouvernants dans une eventuelle tentative d'invasion. Certes les Russes en ont plein le dos de se battre (a juste titre) mais les occidentaux ne peuvent pas etre certains a 100% qu'ils s'arreteront aux frontieres de Yalta. Vu sous cet angle, le bombardement de Dresde peut ainsi tres bien s'analyser comme un avertissement face a une volonte (reelle ou supposee) de conquete.
Garder egalement a l'esprit que Dresde est une operation de la RAF, meme si appuyee par l'USAF. Si l'on se place du point de vue de Churchill, temperer les ardeurs de l'opinion publique russe est un objectif critique.