Attentat du 20/7/1944

Itou pour moi.

St Ex

Vous pouvez reprendre mon argumentation si bon vous semble. J'ai lu Cartier, j'ai aussi lu Shirer et Toland qui ne sont pas les derniers venus non plus. Je ne me fie jamais à un seul historien pour me faire une idée...

Merci.

A présent il faudrait que le débat rebondisse !

Moi aussi, contrairement à ce qu'on croit parfois, je lis les anciens et m'en nourris. Mais il faut être de son temps ! L'analyse du nazisme progresse et s'affine. Surtout, étant donné les ravages du système et son empreinte sur le monde actuel (songeons que sans lui il n'y aurait pas d'hyperpuissance américaine ni peut-être d'Etat d'Israël), son étude a été longtemps passionnelle. Elle ne devient historique que peu à peu (mais alors, justement, il faut se garder en permanence du danger de comprendre moins bien, en étant dominé par les archives, en perdant de vue ce qu'auparavant on voyait intuitivement -et je crois que c'est ce qui arrive à bien des historiens dits "fonctionnalistes").

En ce qui concerne Shirer, je l'ai pris en flagrant délit d'être plus honnête (au sens intellectuel et non moral du terme) dans ses mémoires, grâce à une note qu'il avait retrouvée, que dans son livre sur le 3ème Reich : http://www.delpla.org/article.php3?id_article=119

Je viens de lire l'article de M. Delpla selon lequel Hitler aurait volontairement cherché par l'entremise de Goering et Himmler à négocier avec les Alliés occidentaux. J'aurais dû le faire avant d'intervenir. Les arguments sont solides. J'ai toujours trouvé invraisemblable qu'Hitler se sente trahi suite à la lettre de Goering. Cette lettre ne faisait que stipuler que si Hitler était empêché d'excercer son commandement, Goering, conformément aux désirs du Führer, prendrait la destiné du pays en mains. En ce qui a trait aux échanges entre Himmler et le comte Folke Bernadotte, mes sources sont trop peu nombreuses et manquent de contenu. Je me vois mal y aller d'une analyse objective avec aussi peu d'informations à ma disposition.

Bonjour,
Un petite remarque qui m'avait "secoue" a ma premiere lecture :
L'incident du chiot de Blondy que AH laisse tomber au sol quant on lui apprends que la presse anglo-saxonne parle des tentatives de negotiations de Himmler. L'interpretation etait: Choc en decouvrant que Himmler le trahi.
En fait, il s'agirait plutot de : Choc en decouvrant que les Allies rejettent les propositions de Himmler, donc les siennes. Si les Allies avaient souhaite negocier, ils n'auraient pas rendu l'affaire publique.
En y repensant, je me dis que c'est a ce moment ou il a realise qu'il ne restait plus aucune chance et que l'unique alternative qui lui restait etait le suicide.
Je ne cite pas ma source, l'auteur est sur ce fil

Cordialement
Daniel

M. Delpla pense que Hitler n'avait rien perdu de sa vivacité d'esprit, mais un petit détail me chicote: Pourquoi Hitler continuait-il alors à s'informer du parcours de ses armées fantômes comme celle de Steiner ? Simulation ? C'est un peu tiré par les cheveux non ?

M. Delpla pense que Hitler n'avait rien perdu de sa vivacité d'esprit, mais un petit détail me chicote: Pourquoi Hitler continuait-il alors à s'informer du parcours de ses armées fantômes comme celle de Steiner ? Simulation ? C'est un peu tiré par les cheveux non ?

Bonjour Audie,

Il ne faut pas confondre debilite mentale et stress total.
Expose a l'approche du desastre total, il a, c'est exact, tente de se raccrocher a des chimeres du style armee de Steiner.
Mais cela ne l'a pas empeche d'essayer, avec ses fideles complices, de retourner la situation jusqu'a la derniere minute et ce avec calme reflexion et controle total.

Je sais que, devant l'etendue des horreurs qu'il a engendre, il est tentant de classer le personnage parmis les fous, les diaboliques, les psychos, etc..

Mais, a mon sens, c'est dangereux.
Non, il ne fallait pas etre "tare" pour faire ce qu'il a fait.
Il fallait etre intelligent et tres organise.
Normal, quoi.
Comme l'autre normal dont Hilarion ne veux pas que je parle mais qui, si on lui en donne la chance, fera plus ou moins la meme chose.
C'est a ce niveau que je vois un grand interet dasn les travaux de Francois Delpla.
Adolf Hitler etait "normal" et au controle.
Intelligent, organise, extraordinaire meneur d'hommes, bete de politique de classe superieure, noyauteur de premiere, sans doute mauvais stratege mais suffisamment clairvoyant, du moins au debut de la DGM, pour laisser les hommes competents comme Guderian, Rommel et d'autres mener la barque militaire.
Normal comme votre voisin.
Il fait quoi, en ce moment, votre voisin ?
C'est une image
Le ventre de la bete est encore fecond.

Si Francois Delpla est toujours dans ce secteur, je serais tres honore d'avoir son avis sur ma position.
Cordialement
Daniel

"Chicote" : un échantillon de patois dix-septIème ?

Je remarquerai que pour la vivacité d'esprit je ne suis plus aussi seul depuis le film La chute : Hirschbiegel, rompant avec de puissants clichés, nous présente un Hitler intellectuellement très frais.

Alors pourquoi s'informe-t-il avec le plus grand sérieux du mouvement d'armées fantômes ? Ici les besoins du nazisme se confondent avec ceux de n'importe quel gouvernement. Tout chef, quand il voit se profiler la défaite, soit dépose les armes, soit ment sur la situation, ou au moins sur la perception qu'il en a, pour maintenir les troupes en ordre de bataille.

Mais mille signes montrent qu'en même temps Hitler prépare l'avenir (sans lui) : par exemple le caractère fort limité de la répression envers les Allemands capitulards, ou encore l'ordre de "terre brûlée" donné à Speer alors qu'il est contre, et en lui laissant carte blanche... autant dire drapeau blanc !

LOL
St Ex

St Ex, pour une fois que nous avons ici un historien professionel, il serait bien, a mon humble avis, de lui repondre en clair.
Tu peux tres bien ne pas etre d'accord avec lui, c'est ton droit le plus strict, mais exprime toi avec un peu de detail.
Et garde tes Parkinson pour mes doublons
:lol:

"Chicote" : un échantillon de patois dix-septième ?

Audie est Canadien et, donc, est depositaire et gardien de la vraie langue francaise.
Nous, en metropole, nous parlons une langue devoyee par les influences cosmopolites que nous avons du subir ces siecles derniers.
:lol:
Cordialement
Daniel