Post Numéro: 210 de le pitaine 21 Nov 2015, 17:25
bonjour Cartier,
" De 1920 à 1939, l’organisation de la cavalerie subit deux transformations profondes. L’une, imposée par la puissance destructrice du feu, est caractérisée par l’adoption de moyens de feu de plus en plus nombreux. L’autre, conséquence du progrès, est caractérisée par l’adoption d’engins mécaniques de transport et de combat. L’adoption par la cavalerie de moyens de feu plus nombreux et plus puissants est considérée comme la conséquence indiscutable des enseignements de la guerre. Il est admis en effet, à juste titre, que si le feu avait paralysé les actions à cheval, la cavalerie trouverait dans l’adoption des armes de tir rapide une capacité de résistance qui lui faisait défaut et qu’elle pourrait, en associant sa mobilité et la puissance de son feu, non seulement remplir plus facilement ses missions d’exploration et de sûreté, mais aussi intervenir sur le champ de bataille par des actions dont la soudaineté et la violence seraient particulièrement efficaces" (« Chars et blindés français ». Collectif, E. Ramspacher, H. Lemarié, P. Beuchon, G Raphel. Editions Charles Lavauzelle, Paris-Limoges, 1979. pp.491).
"Entre 1919 et 1929 seront dissous : 20 régiments de Dragons, 15 régiments de Chasseurs à cheval, 8 régiments de Cuirassiers, 7 régiments de Hussards, 2 régiments de Spahis algériens, 1 régiment de Chasseur d’Afrique, 4 groupes d’automitrailleuses de combat. En 1929 sont créés cinq bataillons de Dragons portés et à cette date, la cavalerie dispose de dix huit escadrons d’automitrailleuses. Elle va alors tenter de définir et de mettre au point de nouvelles formations et l’utilisation de différents types d’engins motorisés afin de s’adapter aux nouvelles exigences d’une guerre moderne" (« Le 2e régiment de Dragons de l’armée d’Armistice, Auch : septembre 1940 novembre 1942, sa lumière et ses ombres ». Colonel Gérard Saint-Martin, bulletin n° 58, février 2005, amicale des anciens du 2e régiment de Dragons)
Le 1er novembre 1928, le régiment est dissout pour être reconstitué le 05 mai 1929 à Paris, sous l’appellation de 2e bataillon de Dragons portés.
Le 21 août 1939, l’ordre est donné au 2e bataillon de Dragons portés de rejoindre l’école militaire à Paris.
Le 1er décembre 1939, le 2e bataillon de Dragons portés redevient le 2e régiment de Dragons portés, équipé de 442 véhicules dont 20 A.M.R., 114 side-cars, 50 motos et 126 véhicules tout terrain.
Le 22 juillet 1940, le régiment est dissout à Vélines en Dordogne.
Reconstitué 2e régiment de Dragons au sein de l’armée d’armistice à Tarbes le 05 septembre 1940, à partir des anciens du régiment, des éléments du 4e Hussards, du 7e Chasseurs et des évadés de la zone occupée, puis il est transféré à Auch. Comme les autres régiments, le 2e Dragons est articulé en un escadron hors rang (commandement, services, peloton de transmissions et la fanfare), deux escadrons à cheval, deux escadrons cyclistes, un escadron motorisé à quatre pelotons dont chacun d’eux, dispose d’une ou deux automitrailleuses Panhard et de 5 side-cars. Le régiment dispose donc de six engins blindés dont trois sans tourelle (A.M.), au lieu de 160 pour les divisions légères mécaniques et les divisions cuirassées de réserve. La puissance de l’unité est ainsi réduite et limitée pour d’éventuelles confrontations directes, face à un ennemi normalement équipé.
2° régiment de Dragons
"da materiam splendescam"
(condé-dragon 1635)