Bulle temporelle/Libération de Paris

Bonjour,
Cela fait quelques années que l'on m'a donné une boite remplie de souvenirs.
Une cliente chez qui j'étais intervenu plusieurs fois me dit un jour : "Cela vous intéresserait il ? C'était à mon père.. je n'en ferai rien." A l'intérieur, une bulle temporelle sur la Libération de Paris. Des journaux du 24 août au 30 septembre 1944, un papier écrit jour par jour du 10 août 1944 au samedi 26, un insigne, un drapeau...
Bref, il m'a semblé que je devais le partager avec vous.



A partir de demain, je vous posterai les titres.....

18 aout 1944

24 aout

Pas de quartier ! Battez vous ! Aux armes !

Et après on viendra encore raconter que les Français étaient un peuple de collabos !
Surtout, toujours faire confiance à la presse.
JD

[Prosper Vandenbroucke]

Merci pour le partage Cat.

[Prosper Vandenbroucke]

C'est effectivemment intéressant et ce sont de très bonnes reliques. Merci à toi.

Mes parents étaient abonnés à un journal du Nord mais depuis le 15 aout,ils ne le recevaient plus et dans le village de 300 habitants ,je ne me souviens pas d'avoir jamais vu un journal dans l'unique café épicerie et son deuxième commerce après la boulangerie.......Quand on voulait quelque chose,il fallait faire une dizaine de kilomètres et aller jusque Dreux .....deux trains le matin et pareil dans l'après midi.... ou alors avoir un vélo avec des pneus non crevés....Pour la viande,il fallait connaître une dame du village qui prenait les tickets et les commandes et allait chercher tout ça dans sa petite remorque et allait jusque Chateauneuf-en- Thymerais....Tous les gens du village étaient agriculteurs ou en fait élevaient des volailles et des lapins,il fallait le savoir, pour mes parents qui venaient de villes importantes du Nord ou de Bretagne,ça n'allait pas de soi...pour manger de la viande,il fallait tuer....à la Hache ou au coutelas........

Ma participation à l'hommage mémoriel de la Libération de Paris vu depuis les premières loges de l’Hôtel Dieu ....

Mois d'Août 1944


Un jour par jour enthousiasmant

Et bien oui,je me souviens encore de ces jours de fin aout 1944 quand les américains ont remplacé les Allemands sur l'aérodrome dont la piste principale était à4 ou 500mètres de l'endroit où nous vivions...au début nous pouvions le dimanche aller voir les avions,essentiellement des Thunderbolts qui restaient en attente c'est donc peut être dimanche qui vient l'anniversaire du tour de piste que l'un des mécaniciens me fit faire assis sur ses genoux,avec deux autres meccanos allongés aux extrémités des ailes...Leur boulot était d'amener l'avion en bout de piste où arrivait le pilote en jeep avec casque et parachute ...ils lui donnaient un coup de main pour revêtir l'ensemble,s'installer aux commandes puis repartaient dans la jeep..........une semaine ou dix jours plus tard plus tard ,tous les individus civils masculins virent leur présence interdite à l'intérieur du camp.n 'y pouvaient 'y aller que les dames et les demoiselles.............Une compagnie de pontonniers du génie vint alors s'installer à 200 mètres sur le site où mon père avait fat détruire les 88 allemands le 15 aout....dans leur champ de tir ils prenaient en enfilade la nationale qui menait vers l'entrée de Dreux, Paris ou Chartres............Le lieutenant qui commandait devint plus ou moins ami de mon père.....Les hommes avaient l'air peu sympathique des latinos et mexicains très brutaux,ils se tabassaient au point que le lieutenant avait en permanence à son ceinturon une paire de gros gants de boxe qu'il leur faisait enfiler après les avoir séparés à coups de crosse de sa carabine US.....Ils s'en allaient travailler de nuit pour établir et tenir des ponts en construction du côté de Mantes....c'était très dangereux.. je pense qu'ils devaient partir avec le stock de mitrailleuses Colt à refroidisseurs à eau qu'ils avaient dans leurs tentes entourées de gros ballots de paille.Quand il est parti définitivement,en souvenir il nous a laissé une carte de son état d'origine New York et ses alentours ainsi qu'un nouveau testament avec une préface signée Roosevelt....Ce jeune officier n'aimait pas les Français...Il avait eu droit à une permission à Paris qui venait d'être libéré pour la fin de la construction du pont .A son retour, ma mère lui avait demandé si Paris était une belle ville,il lui a dit non:"ça sent le sperme partout".........
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