Dog Red a écrit:Si j'ai bonne mémoire, EISENHOWER avait mis de l'huile dans les rouages, ayant bien compris que DE GAULLE apporterait la stabilité politique dont le SHAEF avait besoin pour mener ses opérations sur le continent. Il n'avait pas été regardant à servir Paris sur un plateau d'argent à la 2e DB, même si stratégiquement la libération de la ville allait peser sur une logistique qui commençait déjà à s'étirer.
A confirmer.
La mémoire est bonne c'est parfaitement exact. Après la promenade dans les rues de Bayeux en juin 1944, EISENHOWER a fait un rapport à son chef le Général MARSHALL. La photo du Général EISENHOWER est en bonne place au-dessus de la bibliothèque du salon à Colombey, il y en d'autres
De GAULLE n'avait aucun grief contre EISENHOWER même s'il y a eu des frictions comme pendant la bataille d’Alsace. Il n'a aucun grief contre les soldats US de Normandie ou d'ailleurs. Par contre sur la politique US, c'était autre chose.
Loïc Charpentier a écrit:C'est eux qui lui avait gracieusement glissé Giraud, dans les pattes en Algérie... et, encore, il avait eu du bol, car il aurait pu, aussi, se prendre Darlan!
Oui les américains n'étaient intéressés que par les soldats français. Ceux qui voulaient se battre contre les allemands. C'était un bon calcul, ils savaient que les français avaient une défaite en travers de la gorge et que c'était la troisième fois que "les enfants de Bismark" venaient s'essuyer les pieds chez nous. Quant à envisager de faciliter ... DE GAULLE (Le Dictateur qui n'avait pas encore 67ans
) c'était autre chose ... avant cette promenade dans les rues de Bayeux ... Pas pour faire tapisserie
Avant juin 1944, il faut passer mai 1943 .... le contexte se passe en à l’issue de la campagne de Tunisie
Les armées d’Afrique (ex-Vichy) du Général Giraud ont combattu aux côtés des Américains venant d’Algérie. Les armées de De Gaulle (FFL : 1er DFL et Force L de Leclerc) ont combattu aux côtés des Anglais venant de Lybie.
Nous sommes en 1943, les Allemands ont quitté l’Afrique.
Le conflit Giraud parrainé par Roosevelt contre De Gaulle soutenu … sur un plan militaire par ses soldats FFL, sur un plan politique … par pas grand monde de poids international.
Charles de Gaulle va jouer dans cette période les premières notes d’une dure partie, qui évitera à la France, l’application de l’Amgot.
Cela concerne
l’affaire des ralliements massifs aux unités de la France Libre en Tunisie.
Sur cette affaire le Général Catroux réagira en militaire et sera conciliant vis-à-vis des « plaintes » du Général Giraud.
Le Général De Gaulle soucieux de la participation de la France dans l’esprit des soldats de l’An II, réagira en Politique.
Le Général Giraud ne comprenant pas qu’il devait amalgamer les plus faibles en nombre, mais les plus forts en résistance à l’ennemi ; ne comprenant pas qu’il devait les amalgamer après les tristes combats fratricides de Dakar1941, du Levant1941, commettra la pire erreur qui vaudra à son armée d’Afrique de la part des anciens FFL de Dakar1941 et du Levant1941 le sobriquet de
« Les ralliés aux canons ».
Ci-joint 4 pages du Livre du Général Yves Gras ancien FFL « La 1er DFL Les Français Libre au combat » Presse de la Cité 1983, qui relate les faits. La première date de la page 242 est le 30 avril 1943.
L’épilogue de cette affaire qui « punissait » les FFL de la 1er DFL et de la future 2ième DB par un exil de plusieurs mois en Libye.
Après le séjour à Sabrata en Lybie
La 1er DFL sera rééquipé et envoyé sous les ordres du Général Diégo Brosset en Italie dans le CEFI commandé le Général Juin.
La 2ième DFL sous les ordres du Général Leclerc, devient la 2ième DB. Elle sera aussi rééquipée et complétée d’unité de l’armée d’Afrique et envoyé en Grande Bretagne. La portion des anciens FFL dans la 2ième DB est de 20%.
Finalement grâce aux allemands, l’amalgame s’est réalisé petit à petit. Après le débarquement de Normandie et en Provence le sujet était l’intégration des FFI dans la nouvelle armée française.
Voilà tout le chemin avant les défilés du 25 aout 1945