Cypis a écrit:Il est possible qu'un tel véhicule soit une fausse légende. Par contre, en France 1944 il y avait probablement beaucoup de matériel ancien, par exemple Panzerjager I, le châssis était déjà usé. Et en regardant les superstructures des deux véhicules, il était assez facile de les convertir en Panhard.
Les "bricolages" allemands ont été nombreux, mais ils avaient, tous, à un moment ou un autre, leur utilité ou répondaient à un besoin. Dans le cas de ton "éléphant blanc", quel aurait pu être son "utilité" ?
Le canon de 4,7 cm Pak 36 (t) était un canon antichar, son emploi avec des munitions explosives, en raison même de leur calibre et de leur faible puissance létale, était médiocre; de surcroit, pour un emploi efficace, un canon antichar se devait d'être au plus près du sol, c'était déjà tout le problème du Panzerjäger I ; on en a un bon exemple avec le Sturmgeschutz, et la disposition de son canon de 7,5 cm, aussi bien en version courte qu'en version longue.
C'était aussi tout le problème du célèbre 8,8 cm Flak 18/36 L/56 employé dans un rôle antichar... à élévation "zéro", il fallait quasiment engager l'obus encartouché, dans la chambre de culasse, à bout de bras! Le chargeur, selon sa taille, avait recours à un casier en guise d'escabeau ou la fosse de tir, quand on pouvait en établir une, prévoyait d'aménager une surélévation. Cela dit, compte tenu de ses redoutables performances à longue distance, plus la puissance de ses munitions, on lui avait beaucoup "pardonné". Néanmoins, son emploi antichar entre 1941 et 1943 s'était surtout concentré en AFN.
La conversion "Becker" de chassis détourellés de B1 bis, en automoteurs d'artillerie, surmontés d'un obusier de 10,5 cm le FH. 18/40 - de vraies "cathédrales"! -, était en soi une aberration, mais un obusier de ce calibre avait au moins l'avantage d'être mis en oeuvre, en général, au-delà de 2000 m à l'arrière de la ligne de front.
La production de munitions de 4,7 cm avait été interrompue dès le printemps 1942. Etc.