En avril 1943 dix hommes du maquis Wodli en Auvergne font évader une vingtaine de prisonniers de la prison du Puy en Velay. Une opération militaire allemande conduit quelques semaines plus tard à l'arrestation d'une quarantaine de résistants. Une nouvelle évasion est organisée début octobre et ce sont 90 résistants qui s'évadent. 4 d'entre eux resteront prisonniers des maquisards car militants trotskistes, dont Pietro Tresso, un des fondateurs du Parti Communiste Italien mais exclu pour déviationnisme).
Aussitôt un des anciens prisonniers présente au Commissaire Politique du maquis un rapport "sur la nécessité de lutter contre les trotskistes, ennemis de la révolution, traîtres et saboteurs... ils veulent empoisonner l'eau du camp." Quelques jours plus tard sous le prétexte de les conduire dans un autre maquis ils sont mis à l'écart et exécutés.
Parmi les chefs du maquis un certain nombre ont fait carrière politique jusque dans les années 90. Personne n'a révélé qui a pris la décision. Il faut dire que ces meurtres
auraient échappé à la qualification de Crime de guerre pour être considérés comme des crimes de droit commun, non concernés par les amnisties.
https://www.liberation.fr/culture/1997/ ... -d_200310/
J'avais pensé mettre cette histoire dans le fil "Exécution de prisonniers par les maquis" pour illustrer que l'argumentaire idéologique pouvait l'emporter sur les réalités du terrain, mais il ne s'agit pas de prisonniers allemands, ni même d'ennemis. Cependant on voit bien que l'argumentaire des conditions de vie au maquis pour justifier d'exécutions est déjà bien rodé fin 1943.
Aussitôt un des anciens prisonniers présente au Commissaire Politique du maquis un rapport "sur la nécessité de lutter contre les trotskistes, ennemis de la révolution, traîtres et saboteurs... ils veulent empoisonner l'eau du camp." Quelques jours plus tard sous le prétexte de les conduire dans un autre maquis ils sont mis à l'écart et exécutés.
Parmi les chefs du maquis un certain nombre ont fait carrière politique jusque dans les années 90. Personne n'a révélé qui a pris la décision. Il faut dire que ces meurtres
auraient échappé à la qualification de Crime de guerre pour être considérés comme des crimes de droit commun, non concernés par les amnisties.
https://www.liberation.fr/culture/1997/ ... -d_200310/
J'avais pensé mettre cette histoire dans le fil "Exécution de prisonniers par les maquis" pour illustrer que l'argumentaire idéologique pouvait l'emporter sur les réalités du terrain, mais il ne s'agit pas de prisonniers allemands, ni même d'ennemis. Cependant on voit bien que l'argumentaire des conditions de vie au maquis pour justifier d'exécutions est déjà bien rodé fin 1943.