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Execution de prisonnier par les maquis

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Re: Execution de prisonnier par les maquis

Nouveau message Post Numéro: 131  Nouveau message de Alfred  Nouveau message 21 Nov 2022, 15:38

A comparer avec les conditions de 1870/71.......

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Re: Execution de prisonnier par les maquis

Nouveau message Post Numéro: 132  Nouveau message de Alfred  Nouveau message 21 Nov 2022, 15:41

LES PRISONNIERS FRANÇAIS EN ALLEMAGNE (1870-1871)

copyright 2004

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Septembre 2004 : Le travail présenté ci-dessous est la suite naturelle de celui réalisé sur les souvenirs et carnets de guerre des soldats de l'été 1870. Faits prisonniers à l'issue des grandes batailles sous Metz ou à Sedan, ces combattants ont été envoyés en captivité en Allemagne où beaucoup ont eu l'occasion de rédiger ou mettre au propre les textes qui ont été ma principale source documentaire ces dernières années. Deux raisons, au moins, m'obligeaient à me pencher sur cette période de leur vie militaire. La curiosité de savoir ce qu'étaient devenus ces hommes que j'avais côtoyés si longtemps au travers de leurs récits. La question aussi de savoir dans quelles conditions ils les avaient rédigés, dans la mesure où elles étaient susceptibles d'influer sur le travail de mémoire au point peut-être d'en fausser les résultats. L'analyse n'a pas été décevante, au contraire. Extraits.

Extraits de l'article

Bibliographie

Document

Analyse commentée d'une communication de Rainer Bendick

Quelques pistes pour ceux qui cherchent des informations sur un prisonnier

Le texte intégral

 

 

En cinq mois de guerre contre la Prusse, les Français ont laissé entre les mains de leurs adversaires 371 981 hommes et 11 810 officiers[1], soit les deux tiers du total (600 000) atteint pour les cinq années de la Grande Guerre ! Ces prises ont posé aux Allemands un problème d’autant plus difficile à gérer qu’elles se sont faites par vagues brutales. Surpris par leur propre succès, ils ont du improviser, soumettant leurs prisonniers à des situations difficiles qui ont suscité les critiques de ces derniers. Celles-ci furent-elles pour autant justifiées ?

Dans La guerre de 1870, François Roth a développé une vingtaine de pages sur le sujet. Bien que succinctes, elles disent l’essentiel. Mais la captivité ne se réduit pas aux seules réalités concrètes. Au delà se profile la question de l’impact qu’elle a pu avoir sur les esprits. Pendant cinq à six mois en moyenne, les prisonniers ont occupé leur oisiveté à refaire la campagne, à chercher des responsabilités ou à écrire leurs souvenirs. Ils ont fait un important travail de réflexion qu’ils ont ensuite rapatrié avec eux pour témoigner du déroulement militaire de la guerre. Leurs récits ne furent pas ignorés. Non seulement beaucoup ont été diffusés, mais nombre de leurs auteurs (principalement parmi les officiers) ont été interrogés dans le cadre des conseils de guerre devant lesquels les généraux vaincus ont comparu. Plus que pour aucune autre, les anciens combattants de 1870 ont dit et imposé à la société française l’histoire de leur guerre, une bonne raison pour s’interroger sur la manière dont s’est construite cette histoire.

Dans cette optique, nous avons analysé les récits de 75 auteurs[2] : 30 officiers, 38 sous-officiers ou soldats, 1 civil et 6 visiteurs[3] (5 ecclésiastiques et 1 médecin). 37 d’entre eux ont été fait prisonniers à Metz. C’est plus (53%) que la proportion de prisonniers français fait à cette occasion (45 %). 16 ont été capturés à Sedan (soit la bonne proportion), 3 à Frœschwiller, 3 à Strasbourg, 1 à Spicheren et 1 à Wissembourg. Les autres sont issus des armées de la Loire, du nord ou de l’ouest. Ces témoignages permettent de découvrir les conditions auxquelles ces hommes furent soumis et la manière dont ils les ont perçues ; ils nous donnent leur regard, celui qu’ils avaient au moment où se structurait leur mémoire. 

  

Défaites et redditions

 

Dès le début du conflit, les armées font des prisonniers. Si, lors des premiers contacts, les prises sont ordinaires, un premier choc survient le 6 août à Frœschwiller : défait, le maréchal Mac Mahon abandonne 6000 hommes entre les mains de l’ennemi. Trois semaines plus tard, le triomphe de Sedan permet aux Prussiens de désarmer près de 75 000 hommes, soit 30% environ des effectifs alors mobilisés par les Français !

Pour ces premiers prisonniers, la capture est d’abord un soulagement d’autant plus vif que les combats qu’ils viennent de vivre ont été d’une violence « jamais vue ».

[…]

 

Le transfert vers l’Allemagne 

 

Les voyages vers les lieux de détention sont plus ou moins pénibles. Dans l’ensemble, toutefois, tous les prisonniers connaissent une expérience similaire. A quelques exceptions près, leur déportation se fait en deux temps : un voyage à pied pour rallier une gare d’embarquement, puis un transfert en train jusqu’au lieu de la détention.

[…]

 

Premiers contacts avec les populations allemandes 

 

Le voyage vers les sites de détention est l’occasion d’un premier contact avec les populations allemandes. Cette rencontre est un moment important. Il va orienter une partie des sentiments que chacun entretiendra vis-à-vis de l’autre. Il renseigne aussi sur la manière dont chaque camp percevait l’ennemi.

François Roth note que les prisonniers sont parfois convenablement accueillis mais que « le plus souvent, ils entendent des propos ironiques ou des cris hostiles »[4]. Il appuie son appréciation sur le témoignage d’Isidore Ménestrel qui à Carslruhe rencontre une foule bruyante qui crie « Morts aux Français, Franzouse caput ». Quelques témoins de notre échantillon font état de semblables accueils. Il ne semble pas, toutefois, que ce soit le plus répandu.

[…]

 

Les conditions de détention

 

Sous réserve de prêter serment de ne plus prendre les armes contre la Prusse, les officiers français sont autorisés à rentrer chez eux. La plupart, cependant, refuse cette facilité et ils sont envoyés en Allemagne. Pour autant, ils ne sont pas à plaindre. Prisonniers sur parole, ils sont assignés à résidence dans la localité de leur choix. Quelques uns se prononcent au hasard ; sinon, ils optent pour une région qu’ils connaissent. Aigny de Crambes peut ainsi choisir Francfort pour aller vivre chez son oncle maternel !

[…]

Les conditions imposées aux soldats sont plus dures. Répartis sur 242 sites […] ils sont tous soumis aux mêmes maux : infrastructures et équipements insuffisants, froid, faim, promiscuité, vermines et maladies. A cela s’ajoutent les exactions de leurs gardiens. Les soldats ne bénéficient pas du respect que l’aristocratie militaire allemande réserve à son homologue français.

[…]

 

La nourriture

 

L’une des premières préoccupations des prisonniers est de se nourrir. C’est même la plus importante dans les premiers jours de la captivité. Quand ils arrivent, ils sont souvent sous alimentés. Ils l’étaient avant même d’être faits prisonniers, soit qu’ils ait subi un blocus (c’est le cas des hommes pris à Metz) soit que l’intendance française n’ait pas été capable de répondre à leurs besoins. Les quelques jours de transfert jusqu’au camp n’ont rien arrangé. La nourriture en devient le premier sujet de tous les récits de souvenir.

En ville, les officiers mangent bien. Ils font pension chez l’habitant ou fréquentent des restaurants. Ils y font des repas équilibrés. Le menu quotidien du lieutenant Cuneo n’est pas désagréable : café au lait, pain beurré le matin, deux plats à midi dont un de viande aux confitures accompagnés de pommes de terre, saucisse et choucroute avec de la bière le soir.

Dans les camps, en revanche, l’ordinaire est frustre.

[…]

 

Les plaintes des prisonniers

 

Les prisonniers se plaignent aussi du froid. Celui-ci est leur pire ennemi. Non seulement les baraques ou cellules sont mal chauffées et les couvertures insuffisantes, mais les détenus sont mal vêtus. Ils portent encore leur uniforme de campagne prévu pour l’été, lesquels sont souvent en mauvais état ! Combattants venus d’Algérie, les turcos n’ont pour se protéger des intempéries que leur veste et pantalon de toile ! Certains soldats ne sont pratiquement plus chaussés.

[…]

 

Les activités en détention

 

[…]

Quand ils ne parlent pas de la guerre, ils s’occupent selon leurs goûts. Quelques uns versifient, lisent ou étudient. Lahalle joue du piano sur un instrument qu’il a loué et il fait du dessin ; d’autres en profitent pour apprendre l’Allemand (6 officiers sur 30 le font dont un qui le justifie par les nécessités de la Revanche), l’Italien, « voire du sanscrit » ! Dans un esprit différent qui n’exclue pas le même sérieux, deux s’initient aux échecs.

[…]

Pour les soldats, les occupations sont plus limitées. Beaucoup sont astreints à des travaux forcés. Un tiers de nos témoins y font référence. Chaulin estime qu’un quart seulement des prisonniers étaient mobilisés pour de tels travaux. Le Père Robin va même jusqu’à nier leur existence « sauf, dit-il, très occasionnellement et pour quelques hommes seulement ». Il exagère, mais ce point de vue tient sans doute à l’extrême variété des situations. Plusieurs prisonniers précisent que les sous officiers en étaient exemptés. Ils n’ont pas non plus duré pendant toute la captivité, les rigueurs de l’hiver ayant provoqué leur suspension.

Ces travaux forcés avaient d’abord vocation à répondre à des besoins précis, dans l’intérêt parfois des détenus eux-mêmes. Ce fut le cas, au début, quand les prisonniers furent contraints de construire les baraquements qui devaient servir à les abriter. Par la suite, ce sont surtout des travaux pour renforcer quelque fortification, réparer une route ou déblayer la neige. A Stettin, Habert fait du débardage. En moyenne, ces travaux forcés occupe les hommes de 4 à 5 heures par jour.

[…]

 

Les visites

 

Les prisonniers reçoivent des visiteurs qui leur apportent soutien matériel et moral. Ce sont d’abord celles de personnalités allemandes qui ressentent le devoir de répondre aux besoins les plus urgents. Frappé par la compassion de la princesse de Wied qui, une fois par semaine, rend visite aux blessés français et s’enquiert de leurs besoins, le général Liébert écrit au gouvernement de la République. Il aimerait qu’il fasse preuve d’une égale sollicitude. De son côté, la Croix-Rouge se mobilise pour créer des services adaptés aux besoins des prisonniers. Sous l’emblème d’une Croix verte pour ne pas créer de confusion avec l’agence internationale de secours aux militaires blessés, elle fonde le Comité international de secours aux prisonniers de guerre[5]. Outre la collecte de vêtements, nourriture, médicaments et autres colis, il se charge de rechercher les disparus, de dresser la liste des prisonniers et d’acheminer lettres et mandats. 2 à 300 lettres par jours sont ainsi traitées en novembre 1870, jusqu’à 1000 fin janvier 1871[6].

Les initiatives privées ne sont pas en reste[7]. A l’instigation d’officiers, des familles ou d’institutions religieuses, des associations de bienfaisance voient le jour. Elles organisent des souscriptions et collectes, puis envoient un de leurs membres assurer la distribution dans les camps.

[…]

 

Les prisonniers et la guerre 

 

Terminée pour les prisonniers, la guerre se poursuit néanmoins et ils y pensent. Sur sa poursuite, leur opinion est assez unanime : même si la victoire leur paraît impossible, ils estiment qu’il faut soutenir Gambetta. Pour les officiers, c’est une question d’honneur. Ils ne croient pas à la possibilité d’un retournement de la situation. Ils pensent toutefois qu’un succès permettrait de négocier un bon armistice. Pour les soldats moins passionnés de réalités militaires, la France doit donner la preuve de sa valeur ; il y va aussi de l’avenir de la République à laquelle ils sont attachés.

Tous guettent les nouvelles qui leur parviennent de façon sporadique et souvent déformée. « Nous ne savons rien » se lamente Rochat ! Il exprime surtout le dépit de ne pas recevoir les nouvelles qu’il aimerait entendre.

[…]

 

Les prisonniers et la Commune

 

[…]

De façon générale, les prisonniers se montrent hostiles à l’insurrection parisienne. Pour autant qu’ils puissent comprendre ce qui se passe à Paris, tous sont scandalisés par un mouvement qu’ils estiment antipatriotique. Pour ces hommes qui ont risqué leur vie sur le champ de bataille, l’idée que des compatriotes puissent s’insurger contre les autorités nationales alors que l’ennemi est encore présent sur le sol de la Patrie est insupportable. Un tel comportement relève pour eux de la trahison. Même quand leur sensibilité politique les rend proches des Rouges, ils ne comprennent pas : l’insurrection apparaît au plus sympathisants comme contre productive parce que contraire à l’intérêt de la république sociale.

Les plus révoltés (plutôt les officiers) ne cachent pas leur envie d’en découdre avec les insurgés.

[…]

 

Conclusion

 

En dépit de leur dureté, les prisonniers français en Allemagne ont connu des conditions de détention correctes, sans commune mesure avec celles que connaîtront les prisonniers dans les camps du 20è siècle. Humiliés par l’échec et ne pouvant se référer à aucun précédant, ils n’ont cependant pas apprécié une situation dégradante pour eux. Ressassant entre eux déceptions, rancoeurs et souvenirs, ils se sont confortés dans l’idée qu’ils avaient été trahis et ont construits ensemble une mémoire de la guerre structurée autour de cette idée. Leur ressentiment les a conduit à cultiver une même détestation des Allemands, le culte de la revanche et un désir de punir ceux qui avaient abusé de leur sens du sacrifice : les officiers supérieurs incapables et les communards. Le poids de leurs témoignages a pesé lourd dans la mémoire collective des Français et la manière dont ces derniers ont pensé et géré l’après guerre.

 

Pour avoir le texte dans son intégralité, en format PDF, écrivez moi

 

Notes :

 

[1] Chiffres fournis par François ROTH, La guerre de 1870. Paris, Fayard, 1990.

[2] Voir la bibliographie.

[3] Nous utiliserons le terme de visiteurs pour désigner les personnes autorisés à rendre visite aux prisonniers. Le civil est un otage.

[4] Ibid., p.420.

[5] BODZENHART, Ibid.

[6] Chiffre donné par François ROTH, Ibid., p.432.

[7] Le révérend père Joseph leur consacre tout son 7è chapitre.

 

Bibliographie : Pour compléter l'article ci-dessus, voici la bibliographie des témoignages sur lesquels je me suis appuyé. Outre quelques commentaires, les cotes sont celles de la Bibliothèque Nationale de France (BNF), du Service Historique de l'Armée de Terre (SHAT) et de la Bibliothèque de la Fondation Dosne-Thiers (FDT).

1. AIGNY de CRAMBES (Georges), Récit d’un soldat ; ma première campagne, ma captivité. Lyon, Josserand, 1872 ; 205 pages. BNF : Lh4-953 - FDT : 12° Famchon 781.

2. ANONYME, De Dijon à Brême, 1870-1871.Paris, Armand Colin, 1871 ; 334 pages. SHAT : 69890. Journal d’un otage dijonnais interné à Brême. De mars 1870 à octobre 1871.

3. ANONYME, Journal d’un prisonnier de guerre en Prusse par un officier de marine. Paris, bibliothèque populaire, bureau de l’éclipse, 1871 ; 126 pages. BNF : Lh4-1057.

4. ANONYME, Lettres d’un prisonniers de guerre ; rapports de l’armée avec la société et de la réorganisation des forces militaires en France, 1870. SHAT : A2 e 2201.

5.       ANONYME, Souvenirs et autres documents. Mars 1871, Ulm ; carnet inédit. Propriété J-C. Cochereau. SHAT : ??? Carnet rédigé en captivité à Ulm en février – mars 1871 par un ami de l’auteur.

6.      ARAGONNES d’ORCET (général Vte Gaspard-Marie-Stanislas-Xavier), Froeschwiller, Sedan et la Commune racontés par un témoin, lettres et souvenirs du Général Vte Aragonnès d'Orcet, publiés avec une notice biographique et des notes par L. Le Peletier d'Aunay. Paris, Perrin, 1910 ; 317 pages. SHAT : 26075 – BNF : 6- LH4- 4776.

7. ARNOULT (Jean-François), « Le calepin du grand-père », version dactylographiée adressée au Républicain lorrain en décembre 1997 par M. Louis Portier de Norroy-le-Veneur son arrière petit fils (15 pages).

8.      AUBRIOT (François), « Mémoires d’un prisonnier français en Prusse » présentés par Martine Stahl-Weber, bulletin du musée historique de Mulhouse, Tome 78, Mulhouse 1970, pp.193-221. BNF : 4-Lc21-71.

9.      BERGASSE (Fabien), Mémoires de captivité par un ancien chef des partisans de cavalerie du général Lapasset sous Metz ; Perpignan : impr. de « l'Indépendant », 1897 ; In-8 ? , 161 p.. BNF : LH4- 2159.

10.    BERGASSE du PETIT-THOUARS (Vice-amiral), Ses notes et sa correspondance. Paris, Perrin et Cie, 1906 ; 415 pages. SHAT : 20551. Comporte un passage sur le siège de Strasbourg (des souvenirs datés du 28 septembre 1871) et son journal de captivité en Allemagne, pp.339 à 409.

11. BERTHOMIER DES PROST (colonel Arthur), De Sébastopol à Sedan ; lettres d’un officier d’artillerie de Napoléon III (1855-1871), Crimée, Italie, Algérie, Allemagne. Moulins, éditions des cahiers bourbonnais, 1862 ? BNF : Lh3-466

12. BONNEAU du MARTRAY (général), Lettres de l’armée du Rhin et de captivité et relation de la rentrée des archives de l’armée du Rhin en France au mois d’avril 1871. Tours, Mame et fils, 1919. BNF : Lh4-3054.

13. BOUCHARD (Louis), Les mémoires d'un soldat de l'armée de Metz. Saint-Amand, 1894 ; 247 pages. BNF : Lh4-1965

14. BRAVARD (Alexandre), « Deux lettres d’un Beauceron prisonnier de guerre ». Présentées par Aimé Allouis in Histoire locale, Beauce et Perche, n°27, 1967 ; pp.26-28. BNF : Lc19-288

15.    BRUCHON, Ph : Souvenirs d’un chalonnais. Neuf mois de captivité en Poméranie - octobre 1870 - juillet 1871. Corbeil, Drevet, 1886 ; 200 pages. BNF : Lh4-1732. Souvenirs de captivité d’un homme fait prisonnier à Strasbourg.

16.    BRUGALE (abbé), Ma captivité en Prusse par le curé de Bezons. Paris, chez l’auteur, 1871. BNF : LH4-872. Souvenirs d’un prêtre arrêté en octobre 1870 puis déporté à Posen puis à Graudenz.

17. CASADAVANT (Benoît Prosper), Carnet de campagne et de captivité ; manuscrit. SHAT 1 k T 109.

18. CHALERT (Alexandre), Impressions d’un soldat ; la campagne de 1870 racontée par un lieutenant alsacien pendant sa captivité à Mersebourg ; préface de Félix Blumstein. Strasbourg, Treuttel et Wurtz, 1908. BNF : Lh4-2514.

19. CHOPPIN (Henri), Journal de captivité d’un officier de l’armée du Rhin (27 octobre 1870 - 18 mars 1871. Berger-Levrault, Paris, 1912 ; 387 pages. SHAT : 36997.

20. CHANTRON (Alphonse), La guerre de 1870, souvenirs et impressions d’un jeune captif. Lyon, Imprimerie Vitte, 1904. BNF : Lh4-2410.

21.    CHAULIN (docteur G de) : Les prisonniers de guerre français en Wurtemberg, pendant la campagne de 1870-1871. Stuttgart, Imprimerie Metzler, 1871 ; 58 pages. BNF : Lh4-837. 12 Famchon 597.

22.    CUNEO d’ORNANO, Mes étapes ; notes d’histoire militaire (1870-1880) ; 1870-1871 : la guerre ; 1871, la Commune ; 1872-1880 : le relèvement. Paris, Société des publications littéraires illustrées, 1910 ; 266 pages. BNF : Mfiche-8-Ln27 54567

23. D... P, Souvenirs de captivité d’un mobile de la Somme. Péronne, Trépant, 1879 ; 156 pages. BNF : Lh4-1546. Souvenirs présentés sous forme de carnet ; rédigés sur la base de notes, par un mobile fait prisonnier au terme du siège de Péronne (10/1/1871). Déporté à Jüterbog (près de Leipzig). Cite ses propres poèmes écrits en captivité.

24. DAMAS (Révérend Père de), Souvenirs de guerre et de captivité (France et Prusse). Paris, Tequi, collection Saint Michel, 1874. BNF : Lh4-1360

25.    DE FRANCE (Arthur), « Journal » in LEFEBVRE de BEHAINE (commandant) : Le général A. de France, 1833-1906 ; notes et souvenirs. Paris, société d’éditions littéraires et artistiques, 1909 ; 142 pages. BNF : Ln27-54195 (A). Contient (pp.53-80) le journal du capitaine de France, officier attaché à l’Etat-major de l’armée du Rhin, en partie repris en captivité ; puis les souvenirs (pp.81-86) du comte Robert de France sur sa captivité partagée avec son cousin Arthur en Allemagne (Hambourg).

26. DE VAUX (baron Almir), Cahier de notes d'un officier des cuirassiers de la Garde (1870-1871). Paris, Imprimerie des Orphelins - apprentis d'Auteuil, 1911 ; 66 pages. BNF : Lh4-2612

27.    DEROULEDE (Paul), 70-71, nouvelles feuilles de route. De la forteresse de Breslau aux allées de Tourny. Paris, Juven, 1907. SHAT : 25983. Souvenirs de captivité, évasion et fin de la guerre. Décembre 1870 à mars 1871.

28. DEBLAYE (abbé), Les prisonniers français à Kalk et au Gremberg ; journal d’un aumônier français en Allemagne. Paris, Librairie V. Sarlit, 1871 ; 116 pages. SHAT : A2 e 949.

29. DUFOR (R. P), Mes impressions et confidences d’aumônier des prisonniers en Allemagne et en Suisse. Toulouse, Privat 1871 ; 244 pages. FDT : 12 Famchon 898 (8).

30. FARINET (Alexandre), L'agonie d'une armée (Metz 1870) ; journal de guerre d'un porte-étendard de l'armée du Rhin. Paris, Boivin, 1914. BNF : Lh4-2701

31. FAUTRAS (Gustave), De la Loire à L’Oder, récits de captivité d’un prisonnier civil en 1870-1871. Paris, Hachette et Cie, 1904 ; 189 pages.

32. FILIPPI (Pierre), Carnets. 1895. collection privée.

33.    GODELIER (colonel), « La guerre de 1870 et la commune – journal d’un officier d’état-major », Revue rétrospective, juillet 1902 ; pp. 297-312 + 361-384. BNF : Microfilm M 598 (11). Souvenirs présentés sous forme de journal, au jour le jour, par un officier attaché à l’état-major du général Lacretelle. Commence en date du 13 août et se poursuit jusqu’à la Commune

34. GUERS (abbé), La Patrie et l’exil en 1870-1871. Lille, maison Saint-Joseph, s.d. ; 325 pages. FDT : 4° Famchon 375. Recueil présentant des extraits des souvenirs d’aumôniers militaires : Damas, Joseph (bombardement de Strasbourg), Rambaud (Metz), Bonhomme (Paris), Stanislas (Armée de la Loire), Deblaye (Kalk) et Dufor (captivité).

35. HABERT de GINESTET, Souvenirs d'un prisonnier de guerre en Allemagne. Paris, Flammarion, 1898 ; 243 pages. BNF : Y2-40971 (349) / FDT : 12 Famchon 1662.

36. JOSEPH (R.P.), La captivité à Ulm. Paris, Lecoffre fils et Cie, 1871 ; 215 pages. SHAT : D2t 2251.

37. JOLLY (Jules), Souvenirs de la campagne de 1870-1871. Compiègne, Imprimerie Mennecier, 1893 ; 76 pages. BNF : Lh4-1966

38. JOUBERT (André), Journal d’un prisonnier de guerre (de Saint Péravy à Stralsund) 1870-1871. Angers, Germain et Grassin, 1896 ; 38 pages. BNF : Lh4-2059.

39. JOURDAN (Félix), Campagne de Prusse ; copie d’un carnet trouvé dans ses archives. SHAT : 1 k T 815.

40. JOUSSELIN de RIPAILLETTE (A), Quelques journées de captivité ; souvenirs d'un engagé volontaire de l'armée du Rhin. Troyes, Imprimerie Paul Nouel, 1871, 46 pages. BNF : Lh4-2125.

41. JULLIEN (capitaine), Les mémoires du capitaine Jullien et ses études. Tours, chez l’auteur, 1874 ; 406 pages. BNF : Lh4-1318

42. KERVELLA (A), Souvenirs et récits d’un prisonnier de guerre, 1870-1871. Paris, édition spéciale de « Paris Revue » 1913 ; 167 pages. FDT :12 Famchon 121

43. LABOSSEY (Pierre), Récit par un soldat de l’armée fait prisonnier à Sedan. SHAT : 1 k T 270.

44. LAFOSSE (Albert), Le journal d'un soldat : histoire vraie. Montauban, Edouard Forestié, 1892. BNF : Lh5-1348.

45.    LAFORGUE-MONDENARD (Jean-Pierre), Les prisonniers français en Allemagne. Toulouse, imprimerie Chauvin et fils, 1871 ; 23 pages. BNF : Lb57-1032. Texte rédigé (et vendu au profit des prisonniers) par un pasteur, président du consistoire de Toulouse.

46. LAHALLE (Oscar), Mes souvenirs, extraits annotés par Suzanne Fiette. Bibliothèque du SHAT.

47.    LANDAU (E), Six mois en Bavière par l’aumônier militaire de Munich. Paris, Douniol et Cie, 1871 ; 200 pages. BNF : Lh4-1177. L’auteur publie le rapport de sa tournée en Bavière pour aller soutenir les prisonniers.

48. LAURENT (C. M.), De Paris à Dantzig, récit d'un prisonnier. Paris, Lemerre 1871 ; 122 pages. SHAT : D2 t 239.   

49.    LANDREAU (E. Léopold), Campagne de 1870 ; les Français au bagne allemand. Beaume-les-Dames, Léon Colombain 1886 (2è édition 1887, Mégard et Cie, Rouen) ; 138 pages. BNF : Lh4-1733 A. Souvenir de captivité par un survivant d'un régiment décimé à Sedan.

50. LOMBARD (Claude), Carnets de route (17 juillet au 3 mars) d’un capitaine au 67ème régiment d’infanterie de ligne. SHAT : 1 k 32.

51. LOUIS (Désiré), Souvenirs d'un prisonnier de guerre en Allemagne (1870-1871), préface de Gustave Geffroy. Paris, F. Juven, 1898 ; 209 pages. BNF : Lh4-2205.  

52. MARCHAND (Victor), Vieux souvenirs d'un officier du génie. Dijon, imprimerie Sirodot-Carré, 1898 ; 317 pages. BNF : microfiche Ln27-46117

53. MARTY (Etienne), Souvenirs d’un artilleur de l’armée du Rhin, texte rédigé par Ludovic Gratiolet. Paris, L. Baudouin, 1892 ; 267 pages. BNF : Lh4-1896   

54. MASSON (Georges), Souvenirs de captivité : 1870-1871. Alençon, Renaut-de-Broise 1890 ; 98 pages. BNF : Mfiche Lh4-1836. Soldat blessé à Borny, fait prisonnier le 16. 

55.    MEGE (Charles), Récits militaires – campagne de 1870-1871 ; l’armée de Metz – l’investissement, la captivité. Lyon, imprimerie Paquet, 1905 ; 126 pages. BNF : Lh4-2456. Récit d’un enfant de troupe, simple soldat d’à peine 18 ans ; 1er régiment d’infanterie, division Cissey (4ème corps).

56. MEYRET (lieutenant-colonel) : Carnet d’un prisonnier de guerre ; les batailles sous Metz – la capitulation – la captivité. Paris, Lecène, Oudin et Cie, 1862 ; 272 pages. BNF : Lh4-1777.

57. MOUSSAC (Georges de), Dans la mêlée ; journal d’un cuirassier de 1870-1871. Paris, Perrin et Cie, 1911. SHAT : A2 e 2837.

58. MULLIER (Ch.), Notes sur la campagne de 1870-1871. Manuscrit, collection privée. Souvenirs rédigés en captivité sur la base probable de notes. Carnet au jour le jour

59. NARCY (L. de), Journal d’un officier de Turcos. Paris, Ollendorf, 1902 ; 339 pages. BNF : Mfiche Lh4-2314.

60. PARISOT (Auguste), Le camp des prisonniers de guerre de Carthans près de Coblenz en 1870. SHAT : T 854. Plan du camp de Carthans dessiné par l’auteur pendant sa captivité.

61. PATORNI (Napoléon), Neuf mois de captivité en Allemagne par X***, lieutenant. Imprimerie Dubuisson, 1871 (87 pages). BNF : Lh4-1058. Seconde édition parue en 1888 (80 pages) aux Imprimeries du Spectateur militaire.

62. PELE (sergent Alexandre), Journal d’un garde mobile ; souvenirs de ma captivité, présenté par Michel Pelé, http://pele.m.free.fr/1870/

63. PERRONCEL (Philippe), Mémoires d'un ex-cuirassier de Reichshoffen. Lyon, M. Carruel, 1891 ; 51 pages. BNF : Lh4-1874

64. PERQUISE (Mathurin), Carnet de route d’un soldat du 2ème régiment de Voltigeurs de la Garde impériale. Mayence, février 1871. SHAT : 1 k T 1238. Souvenirs rédigés en captivité.

65. PHILIBERT de TOURNUS, Récit d'un évadé d'Allemagne. Paris, Chapelliez et Cie, 1888 ; 221 pages. FDT : 12° Famchon 1393.

66. PINON (Félix), Souvenirs de captivité. Nevers, Barthe et Brulfert, 1872 ; 24 pages. FDT : 8 Famchon Br 23 HH. Prisonnier à Glogau, l’auteur publie les « essais poétiques » qu’il a écrit en captivité.

67. PINGUET (capitaine), Feuilles de carnet, 1870-1871. Annemasse, Joseph Chambet, 1896. SHAT : A2 e 1737

68. POUTEAU (Emile), De Laval à Dantzig, de la guerre de 1870-1871 (2ème partie, journal). Laval, imprimerie Léon Beaumont, 1912. SHAT : 69910.

69. QUENTEL (Yves Charles), « Correspondance à sa famille pendant la campagne contre les Prussiens, en 1870 », Gwechall (bulletin de la société finistérienne d'Histoire et d'archéologie), tome 3, Quimper,1980. BNF : 8 Lc20-160.

70.    QUESNAY de BEAUREPAIRE, De Wissembourg à Ingolstadt (1870-1871) ; souvenirs d'un capitaine prisonnier de guerre en Bavière. Paris, Firmin-Didot et Cie, 1891 ; 301 pages. BNF : Lh4-1845

71. RENAULT (caporal), Une année de campagne, 1870-1871 ; 1er régiment de Grenadiers de l’armée du Rhin ; écrit en captivité, Ulm, mars 1870. SHAT : 1 k T 268.

72. RIVAULT (Joseph), « 1870, souvenirs de captivité étant prisonnier de guerre à Germersheime, en Bavière, Amicales régimentaires n°146, janv-mars 1975 ; pp.5-6. SHAT : 6/01/01. Récit du soldat Julien Berthonneau, 2ème zouaves, armée de la Loire, sur son séjour en Bavière et les conditions de sa déportation.

73. ROBIN (Père), Dans les prisons de l'ennemi (notes de captivité, 1870). Constantine, Imprimerie Boet, 1911 ; 59 pages. BNF : Lh4-2645.

74.    ROCHERON (L), Souvenirs d'un prisonnier de guerre de 1870 ; d'après les notes de Louis ROCHAT (soldat au 1er régiment d'infanterie de marine). Charavay, Mantoux, Martin, Paris, s.d. 123 pages. FDT : 8° Famchon 1181.

75. SEGUIN (Auguste), « La guerre de 1870 », Echo d’Auxerre, n°85, 1970 ; pp.13-19.

76. SEGRETAIN (Alexandre), Souvenirs d’un officier de génie. Algérie, Italie, Crimée, guerre de 1870. Paris, Hachette, 1962. SHAT : A2 h 2954.

77. SERVEL (Jean-Pierre), Pauvres et tristes mémoires de la guerre de 70. Collection privée.

78. STERN (Ambroise Adolphe), « Récit de guerre et de captivité », Revue française de Généalogie, n°103, avril-mai 1996 ; pp.19-20. BNF : 4 Lc15-60. Stern est fait prisonnier à Froeschwiller.

79.    STRUB (Père), Rapport sur les prisonniers de guerre français internés à Mayence du mois d’août 1870 au 24 juillet 1871. Paris, imprimerie Adrien Le Clere, 1872 ; 44 pages. BNF : Lh4-1113. Rapport assez sommaire sur les conditions de détention, les aumôneries et services religieux proposés aux détenus ; dresse surtout (pp.17 à 44) la liste des détenus décédés en captivité.

80.    THIERY (Victor), Après la défaite, souvenirs et impressions d'un prisonnier de guerre en Allemagne. Paris, Frinzine Cline et Cie, 1884 ; 295 pages. BNF : Lh4-1674 - FDT : 12 Famchon 1051.

81. THOMAS (colonel Gustave), Notes d'un prisonnier de guerre. Paris, Victor Palmé, 1871. BNF : Lb57-172 / FDT : Famchon 1132. Plus une analyse que l'expression de souvenirs.

82.    VALLADE (Pierre), Épisodes de la guerre de 1870-1871 ; l’armée de Metz, simple récit d’un ancien zouave de la Garde impériale. Limoges, Imprimerie commerciale Perrette, 1899. BNF : Lh5-1517

83. VERLY (Albert), Souvenirs du second empire : les étapes douloureuses. Paris, Daragon, 1908.

 

 

Document : Le camp de prisonniers de Carthans dessiné par un cuirassier français.

 

 

Les prisonniers de guerre français en Allemagne : analyse commentée d'une communication de Rainer BENDICK

 

En septembre 2004, j'achevais un travail sur les prisonniers français en Allemagne pendant la guerre de 1870. L'article que j'en tirais est présenté ici.

L'historien allemand Rainer BENDICK avait toutefois fait une communication à l'occasion d'un colloque sur les prisonniers de guerre dans l'Histoire, publié en 2003 par les éditions Privat de Toulouse (pp.183-195).

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Re: Execution de prisonnier par les maquis

Nouveau message Post Numéro: 133  Nouveau message de kfranc01  Nouveau message 21 Nov 2022, 19:17

graffuchs a écrit:On ne peut pas s'attaquer à la population civile de manière aussi répétée et violente sans dénaturé les lois de la guerre


Si ! Et ce n'est pas d'aujourd'hui. Il suffit de lire 'La guerre des Gaules' de Jules César, pour s'en rendre compte. On retiendra entre autre joyeuseté, le massacre femmes et enfants compris, de 262 000 Helvètes et alliés en une journée (plus une petite poursuite de quelques jours et un renvoi des fuyard survivants aux Romains par les Germains); a la suite de la défaite de ces derniers à Bibracte.

A comparer au 100 000 morts (direct) d'Hiroshima 40 000 morts (direct) de Nagasaki, et les 305 000 morts de Dresdes... L'épée et le javelot peuvent être tout aussi meurtrier qu'une bombe atomique ou un bombardement a la bombe incendiaire. grossesurprise

César écrit sans vergogne qu'il est rien de tel que de faire un exemple pour faire plier les nations. C'est cette loi qui prévaut sur toute les autres, hélas. :pleure:
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Re: Execution de prisonnier par les maquis

Nouveau message Post Numéro: 134  Nouveau message de Loïc Charpentier  Nouveau message 21 Nov 2022, 21:02

C'est compliqué à souhait!

Pendant très longtemps, les populations civiles étaient vivement enjointes, ne serait-ce que par leur propre expérience, à déguerpir vite fait du champ de bataille avant d'en subir les conséquences directes, elles, d'ailleurs, plus souvent dues aux exactions des fuyards qu'à celles des vainqueurs... qui bien souvent obéissaient aux ordres de leur hiérarchie.

Par exemple, durant la Guerre de Cent Ans, le souverain, vainqueur sur le champ de bataille, n'avait aucun intérêt à ce que sa troupe malmène la population locale, qui, bien souvent, n'y pouvait mais! Cas particulier, les forteresses et villes assiégées, car en les menaçant, après conquête, d'un passage en règle, de sa troupe et population réfugiée, par le fil de l'épée. Il s'agissait, avant tout, d'une menace "psychologique", afin d'accélérer la reddition de la place-forte assiégée. Au pire, une fois, la citée fortifiée ou la forteresse prise d'assaut, l'exécution "promise" de ses occupants servait d'exemple pour tous ceux qui envisageraient de résister... et l'exemple marchait!

On se retrouve, ainsi, en 1347, avec les "Bourgeois de Calais", alors que la ville était assiégée, venus s'offrir en victimes expiatoires, pour tenter de calmer le courroux du Roi d’Angleterre. Sur ce coup-là, pour diverses raisons, çà avait marché, mais, en réalité, il s'agissait d'une exception! Le "civil" n'était pas sensé être convié à résister ou, dès lors, était considéré comme étant partie prenante dans le conflit et traiter comme un soudard!

Après, notamment, la Guerre d'Espagne, sous le Ier Empire et, au cours des premières décennies du XIXème siècle, certains conflits locaux, durant lesquels la population civile avait pris les armes - pour le corps expéditionnaire français, dans ce domaine, l'expérience la plus "douloureuse" avait été l'Expédition du Mexique entre 1861 et 1866 ::mal-a-la-tete:: -... le suisse Dunand était parvenu à faire accepter les toutes premières Conventions de Genève. En dépit de leurs multiples révisions, elles étaient avant tout destinées à "plus ou moins" garantir la sauvegarde des populations civiles, mais avaient très sérieusement coincé quant au "statut" du "franc-tireur" - disons, pour simplifier, le civil volontaire au "casse-pipe" armé -.

Les "règles" instaurées par les successives Conventions de Genève s'étaient limitées à reconnaitre en tant que formations combattantes régulières, "constituées de civils", uniquement, de fortes unités de la taille d'un bataillon, opérant en ordre militaire et clairement identifiables - par exemple, le port d'un brassard visible , dont on retrouvera l'emploi avec la création de la Volksturm allemande!

L’interprétation "subtile" de ces textes avait permis à l'Occupant, en 1940-1944, de considérer l'essentiel des formations françaises de "maquisards", en tant qu'unité de "terroristes". ::mal-a-la-tete::

Là, il ne s'agit que des troupes armées, sinon, la puissance et la portée des armes impliquaient, nécessairement, quelque soit le camp, des pertes civiles inévitables, qui, depuis 1990, sont, désormais, qualifiées de "collatérales" - alors , même que la puissance létale des obus et bombes en service n'a jamais été aussi importante! - afin de "rassurer" le journaleux "ricain et autre, totalement ignare en matière, sur la sinistre réalité des combats! ::mal-a-la-tete::

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Re: Execution de prisonnier par les maquis

Nouveau message Post Numéro: 135  Nouveau message de graffuchs  Nouveau message 22 Nov 2022, 13:28

Bonjour à tous .
lu avec intérêt les différentes réponses.
je suis désolé, Dog Red, mais si vous parlez de "guerre d'extermination " menée par les forces allemandes -pas uniquement nazies d'ailleurs- en ce qui concerne la guerre contre l'union soviétique , je considère moi, qu'il y a analogie, avec les bombardements aveugles , répétés, inutiles militairement , sur les populations civiles allemandes . Il y avait là aussi un désir, non avoué mais réel, d'extermination du peuple allemand par les anglais et les américains .
Quelqu'un connaît peut être les pertes civiles allemandes dues aux bombardements d 'une part, et à l'armée rouge d'autre part, comparées aux pertes civiles en URSS ( en distinguant population russe et déportations et exécutions de juifs, qu'il faut bien distinguer. ) Ce serait intéressant à comparer .
Bonne journée.

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Re: Execution de prisonnier par les maquis

Nouveau message Post Numéro: 136  Nouveau message de Dog Red  Nouveau message 22 Nov 2022, 13:57

graffuchs a écrit:je suis désolé, Dog Red, mais si vous parlez de "guerre d'extermination " menée par les forces allemandes -pas uniquement nazies d'ailleurs- en ce qui concerne la guerre contre l'union soviétique , je considère moi, qu'il y a analogie, avec les bombardements aveugles , répétés, inutiles militairement , sur les populations civiles allemandes . Il y avait là aussi un désir, non avoué mais réel, d'extermination du peuple allemand par les anglais et les américains .


Pourquoi "désolé" ?

L'Allemagne nazie mène effectivement une guerre d'extermination contre ce qu'elle qualifie de "sous-hommes bolchévistes" d'URSS.
C'est une première à l'ère contemporaine et une spécificité de l'idéologie nazie.

Personnellement, je considère les bombardements systématiques des villes allemandes par les anglo-saxons comme un crime de guerre (voire plusieurs fils dédiés à ce sujet).
Mais l'analogie s'arrête là, au crime de guerre.
Il n'y a dans le chef des démocraties anglo-saxonnes aucune volonté d'extermination du peuple allemand.
Plutôt la volonté des tenants d'une nouvelle arme de démontrer une doctrine dont ces bombardements conventionnels vont justement démontrer assez vite les limites.
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Re: Execution de prisonnier par les maquis

Nouveau message Post Numéro: 137  Nouveau message de Prosper Vandenbroucke  Nouveau message 22 Nov 2022, 15:12

Exécuter des soldats qui se sont rendus ne se fait pas, j'assimile cela à un acte criminel. Que se soit par l'occupant par le maquis ou par les Alliés.
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Re: Execution de prisonnier par les maquis

Nouveau message Post Numéro: 138  Nouveau message de kfranc01  Nouveau message 22 Nov 2022, 15:48

Pour détendre l'atmosphère... je citerai Audiard !

- Nous, en France, les prisonniers, on les flingue pas.
- Forcément, on en n’a pas tellement hein… :mrgreen:

Un taxi pour Tobrouk, le brigadier Théo Dumas et François Jonsac... :cheers:
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Re: Execution de prisonnier par les maquis

Nouveau message Post Numéro: 139  Nouveau message de graffuchs  Nouveau message 23 Nov 2022, 13:09

Bonjour à tous.
Merc pour réponse . Mais je ne suis toujours pas d'accord avec Dg Red .
je ne conteste pas les plans d'extermination de Hitler, à l'encontre des populations bolchéviques , en ce qui concerne la guerre à l'est.
Mais enfin, lorsque les anglo-saxons mènent des bombardements à répétition , sur les villes allemandes tout en sachant qu'elles sont habitées, j'estime que dans la pensée de gens comme le Harris en GB, approuvé et soutenu par WC, il y a incontestablement un but d'extermination massive de gens, les allemands en l'occurrence .
Etant donné qu'ils visaient les centre villes, étant donné qu'ils étaient à répétition, étant donné l'emploi du phosphore, il y avait incontestablement un souhait de faire souffrir et de détruire .
Historiquement parlant, on ne peut pas mettre en avant les exécutions massives opérées par les forces allemandes en URSS et dédouaner les violences inimaginables causées par les bombardements au phosphore .
Dire que le crime allemand était avoué et qu'on ne trouve pas trace de propos venant des anglais ou des américains sur d'éventuelles pensées exterminationistes contre l'Allemagne, peut s'expliquer par le fait que, toutes les archives allemandes ont été ouvertes et épluchées, tandis que bien des archives anglaises sont encore au fond placards . Certaines auraient même été détruites à la demande de WC ,me suis-je laissé dire par un chercheur allemand .
Imaginez un peu l'inverse: victoire allemande, occupation GB, vous auriez à disposition de toutes autres données , étant donné que bien des archives allemandes seraient inaccessibles ...
N'est-ce pas ce brave WC qui aurait dit " un bon allemand est un allemand mort"???
Donc la violence extrême des deux côtés ,sur le plan militaire, me semble pouvoir être comparée.
Et elles sont toutes deux condamnables , sans hésitation aucune.
Bonne journée

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Re: Execution de prisonnier par les maquis

Nouveau message Post Numéro: 140  Nouveau message de Dog Red  Nouveau message 23 Nov 2022, 14:05

graffuchs a écrit:Mais enfin, lorsque les anglo-saxons mènent des bombardements à répétition , sur les villes allemandes tout en sachant qu'elles sont habitées, j'estime que dans la pensée de gens comme le Harris en GB, approuvé et soutenu par WC, il y a incontestablement un but d'extermination massive de gens, les allemands en l'occurrence .

Etant donné qu'ils visaient les centre villes, étant donné qu'ils étaient à répétition, étant donné l'emploi du phosphore, il y avait incontestablement un souhait de faire souffrir et de détruire .


Tu estimes mal.
Et tu n'as visiblement pas lu ma référence à la doctrine Douhet ou tu n'as pas voulu la retenir.

Les tenants du bombardement stratégique de terreur (car c'est bien de cela dont il est question dans le chef d'HARRIS, comme des Allemands avant lui) ne poursuivent pas un but d'extermination massive de civils comme une fin mais comme un moyen de pousser l'adversaire à cesser les hostilités voire à capituler.

Les Allemands, avec des moyens moindres, obtiennent ces résultats contre la Pologne après le bombardement de Varsovie, contre les Pays-Bas après le bombardement de Rotterdam.
Ils échouent contre le Royaume-Uni malgré les bombardements dévastateurs de Coventry et Londres.

HARRIS ne fait que retourner la stratégie avec des moyens de plus en plus adaptés mais connait le même échec : le régime hitlérien ne propose pas de cesser les hostilités et la population ne se révolte pas pour mettre fin à la guerre. Dans ces cas, la doctrine de Douhet ne donne pas le résultat escompté. Continuer à persévérer dans ce sens peut s'expliquer mais s'apparente selon moi à un crime de guerre (avis personnel que tous ne partagent pas).

En août 1945, avec les deux bombardements atomiques, les Américains démontrent que la doctrine est valable.
La certitude d'une destruction totale par le feu nucléaire pousse l'agresseur à cesser les hostilités et à capituler.
Cette même doctrine a garanti aux deux blocs Est-Ouest une période de paix sans précédent.

On a beau ne pas apprécier, le résultat factuel est indéniable.

graffuchs a écrit:Dire que le crime allemand était avoué et qu'on ne trouve pas trace de propos venant des anglais ou des américains sur d'éventuelles pensées exterminationistes contre l'Allemagne, peut s'expliquer par le fait que, toutes les archives allemandes ont été ouvertes et épluchées, tandis que bien des archives anglaises sont encore au fond placards . Certaines auraient même été détruites à la demande de WC ,me suis-je laissé dire par un chercheur allemand .


Pas avoué mais avéré.

L'Histoire c'est l'études des faits !
Les archives anglaises de la période qui nous occupe sont déclassifiées depuis 20 ans.
Quelle source ou quel fait démontre que les Anglais voulaient et avaient planifié l'extermination du peuple allemand ?

graffuchs a écrit:Imaginez un peu l'inverse: victoire allemande, occupation GB, vous auriez à disposition de toutes autres données , étant donné que bien des archives allemandes seraient inaccessibles ...


J'imagine bien que dans un univers totalitaire sous la coupe des nazis nous n'aurions rien du tout à disposition sinon la parole quasiment divine du dictateur en place.

graffuchs a écrit:N'est-ce pas ce brave WC qui aurait dit " un bon allemand est un allemand mort"???


Je ne crois pas que Winston CHURCHILL ai dit ça.
Merci de me rafraîchir la mémoire.

graffuchs a écrit:Donc la violence extrême des deux côtés ,sur le plan militaire, me semble pouvoir être comparée.
Et elles sont toutes deux condamnables , sans hésitation aucune.


Comme toi je condamne la violence.

Le 1er septembre 1939, c'est la volonté de HITLER qui déchaîne une violence sans pareil sur une bonne part de l'hémisphère nord.
Nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude (malheureusement pour les Allemands).
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