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Une balade franco-allemande au Mont-Cenis en 1945

Nouveau messagePosté: 23 Oct 2018, 10:29
de alfa1965
Je voudrais signaler cette anecdote :

L’itinéraire proposé prévoit de passer sur les lieux où, en plein conflit, des soldats français et un soldat allemand réalisèrent ensemble l’ascension de la Pointe de Ronce, qui domine de ses 3611 mètres le plateau du Mont-Cenis. L’anecdote débute le 10 mars 1945, lorsque le lieutenant-colonel Le Ray décide avec son officier de renseignement Jacques Boell et le capitaine Stéphane de se rapprocher des positions ennemies. Le massif est encore enneigé et il est décidé de monter en haut de la Pointe de Ronce pour effectuer un repérage des positions ennemies en vue de l’offensive prochaine. Alors qu’ils parviennent au Pas du Chapeau, légèrement en contrebas de leur objectif, Le Ray aperçoit à travers ses jumelles un soldat allemand, seul et sans son fusil, grimpant dans leur direction, du côté du versant ouest de la Pointe de Lamet. Celui-ci, ne s’attendant pas à la présence de l’état-major français à de telles altitudes, est fait prisonnier par le capitaine Stéphane alors qu’il arrive au niveau du groupe. C’est Anton Hörnle, 26 ans, caporal-chef infirmier de chasseurs de montagne. Alpiniste dans l’âme plus encore que soldat, il profite d’un moment de répit pour s’adonner aux joies de la montagne en solitaire. Il s’apprêtait, les crampons aux pieds, à escalader la Pointe de Ronce, pour le plaisir, avec pour seule arme un bâton ferré et un pistolet enveloppé de gaze et porté dans une gaine en cuir, à son ceinturon. Après les explications, Le Ray décide de l’emmener avec eux à la Pointe de Ronce et de le ramener comme prisonnier. Alors que le groupe réalise une pause à la descente, le soldat allemand profite d’un moment d’inattention, se baisse, prend son élan et bondit dans le vide, sur le versant italien. Il dégringole jusqu’à une petite barre rocheuse, continue sa chute et réussit à s’enfuir, le bras cassé, mais libre. Le capitaine Stéphane s’exclame, à en croire le lieutenant Boell qui racontera l’aventure : « Quelle race, bon Dieu ! Quelle technique ! Après la guerre, je servirai dans la légion étrangère, et je ne veux que des Boches dans ma compagnie ! » Les Français, étonnés et admiratifs décident de ne pas tirer et de faire honneur à un geste aussi courageux. Les participants à cette ascension légendaire ainsi qu’un grand nombre d’anciens combattants des deux camps se retrouveront à Bramans pour le 40e anniversaire des combats qui les ont vus s’opposer.
https://institut-iliade.com/randonnee-g ... SS1_3_2015)

ALEX

Re: Une balade franco-allemande au Mont-Cenis en 1945

Nouveau messagePosté: 23 Oct 2018, 11:16
de Prosper Vandenbroucke
Bonjour et grand merci pour cette anecdote Alex
Amicalement
Prosper ;) ;)