Post Numéro: 1 de Invité 22 Mar 2005, 18:42
A la fin de la 2ème Guerre Mondiale, l'un des principaux chefs estima que l'Amérique devait agir immédiatement, pendant que sa suprématie était incontestable, pour éliminer le danger Soviétique. Curieusement , ses avertissements furent négligés, et il fut rapidement réduit au silence par un 'accident' opportun qui lui coûta la vie.
Pendant la guerre, Patton avait respecté le courage et les qualités combattantes des Allemands -- en particulier lorsqu'il les compara avec celles de certains des Alliés de l'Amérique – Mais il savait que l'Allemagne était une menace pour la liberté de l'Amérique et que le gouvernement de l'Allemagne nationale-socialiste était une institution particulièrement mauvaise. Il parlait sans cesse de son désir de tuer autant d'Allemands que possible, et il exhortait ses troupes à avoir le même but. Ces exhortations sanguinaires lui valurent le surnom de «sang et tripes».
Dans les derniers jours de la guerre et pendant son mandat de gouverneur militaire en Allemagne -- après qu'il ait appris à connaître à la fois les Allemands et les Alliés soviétiques de l'Amérique -- que l’ attitude de Patton changea au sujet de la situation .Ses opinions changèrent .
Dans son journal et dans de nombreuses lettres à sa famille, à des amis, à divers collègues militaires, et à des officiels du gouvernement, il exprima sa nouvelle compréhension et ses craintes pour l'avenir. Son journal et ses lettres furent publiées en 1974 par la Houghton Mifflin Company sous le titre de The Patton Papers.
Plusieurs mois avant la fin de la guerre, le général Patton avait reconnu l'effrayant danger que représentait l'Union Soviétique pour l'Occident, et s'était trouvé en violent désaccord avec les ordres étranges qu'on lui avait donné, de retirer son armée et d'attendre que l'Armée Rouge occupe de vastes étendues des territoires allemands, tchèques, roumains, hongrois et yougoslaves, dont les Américains auraient pu s'emparer facilement.
«si vous vouliez Moscou je pourrais vous la donner. Ils ( soviétique ) ont vécu sur le pays depuis leur arrivée. Il ne reste pas assez pour les ravitailler pendant le retour. Ne leur donnez pas le temps de construire leur système de ravitaillement. Si nous le leur laissons, alors ... nous aurons battu et désarmé les Allemands, mais nous aurons échoué à libérer l'Europe; nous aurons perdu la guerre!»
L'avis pressant et prophétique de Patton fut très étrangement négligé par Patterson et par les autres politiciens .
Ayant immédiatement reconnu le danger soviétique et appelé à une action qui aurait libéré toute l'Europe de l'Est du joug communiste en dépensant bien moins de sang américain qu'il n'en fut versé en Corée et au Vietnam, et qui aurait évité ces deux guerres ,Patton en vint bientôt à s’enferrer dans le plus dégoûtant antisémitisme allant jusqu’à rendre ce peuple martyr , responsable de la guerre .
Patton trouva leur comportement très « choquant » et « non-civilisé ».
« Ces gens ne comprennent pas l'usage des toilettes et refusent de les utiliser sauf comme entrepôt pour les boîtes de conserve et les poubelles ... Ils refusent, quand c'est possible, d'utiliser les latrines, préférant se soulager sur le plancher».
Il décrivit dans son journal un camp de 'personnes déplacées', «où, bien que la place ne manquait pas, les Juifs s'entassaient de manière épouvantable, et dans presque chaque pièce il y avait un tas d'ordures dans un coin qui était aussi utilisé comme latrines. Les Juifs furent obligés de renoncer à leur saleté et de nettoyer la salle seulement par la menace des crosses de fusils. Bien sûr, je connais l'expression «les tribus perdues d'Israël», appliquée aux tribus qui ont disparu -- pas à la tribu de Judah dont ces « fils de putes » sont les descendants. Cependant à mon avis personnel celle-là aussi est une tribu perdue -- perdue pour toute décence».
Son horrible et méprisable antisémitisme aveugle ne s'améliora pas lorsqu'il assista à un service religieux juif, sur l'insistance d'Eisenhower. Son journal, à la date du 17 septembre 1945, dit entre autres:
«Cela se trouvait être la fête du Yom Kippour, donc ils étaient tous rassemblés dans un grand bâtiment en bois, qu'ils appelaient une synagogue. Le général Eisenhower devait leur faire un discours. Nous entrâmes dans la synagogue, qui était remplie de la grappe humaine la plus puante que j'ai jamais vue. Lorsque nous arrivâmes à peu près au milieu, le rabbin principal, qui portait un chapeau de fourrure similaire à celui que portait Henri VIII d'Angleterre, et un surplis lourdement brodé et très sale, s'approcha et rencontra le général ... L'odeur était si terrible que je faillis m'évanouir et vraiment environ trois heures plus tard j'ai remis mon déjeuner rien qu'en m'en rappelant».
Il vint à s’en prendre directement à son Gouvernement «Manifestement le virus lancé par Morgenthau et Baruch contre tous les Allemands est encore à l'oeuvre. Harrison (un officiel du Département d'Etat américain) et ses associés indiquent qu'ils voudraient que les civils allemands soient chassés de leur maisons pour loger les 'personnes déplacées'. Il y a deux erreurs dans cette demande. D'abord, quand nous déplaçons un individu allemand, nous punissons un individu allemand, alors que la punition n'est pas destinée à un individu mais à une race. De plus, c'est contraire à ma conscience anglo-saxonne de chasser une personne d'une maison, ce qui est une punition en-dehors de toute procédure judiciaire. En second lieu, Harrison et sa bande croient qu'une 'personne déplacée' est un être humain, ce qu'elle n'est pas, et cela s'applique particulièrement aux Juifs, qui sont plus bas que les animaux».
Hitler lui- même n’a peut être pas été si loin en paroles dans l’antisémitisme le plus grave ; il n’y a plus de mots pour qualifier une telle pensée rebutante.
D’ailleurs la suite nous démontre une conversion inattendu au nazisme le plus déclaré .
Lors d'une conférence de presse à Regensburg en Allemagne, le 8 mai 1945, immédiatement après la capitulation de l'Allemagne, on demanda à Patton son avis sur les SS. Sa réponse fut: « SS ne signifie rien de plus en Allemagne qu'être Démocrate en Amérique -- ne prenez pas note de cela.»
En dépit de la demande de Patton que sa remarque ne soit pas notée, la presse s'en empara avidement, et les Juifs s’en indignèrent à juste titre .Ils crièrent donc au scandale suite à la comparaison de Patton entre les SS et le Parti Démocrate, ainsi qu'à cause de son intention annoncée de traiter humainement les prisonniers SS.
Plusieurs collègues de Patton tentèrent de lui faire comprendre clairement ce qui était attendu de lui. Un officier politiquement ambitieux, le brigadier-général Philip S. Gage, désireux de plaire au pouvoir en place, écrivit à Patton: «Bien sûr, je sais que même vos pouvoirs étendus sont très limités, mais j'espère que partout et dès que vous le pourrez, vous ferez ce que vous pourrez pour faire souffrir la populace allemande. N'ayez aucun égard pour eux. Rien ne peut être trop dur pour eux».
Il rechigna lorsqu'il reçut l'ordre de commencer à faire sauter les usines allemandes, en accord avec le Plan Morgenthau pour détruire les bases économiques de l'Allemagne. Dans son journal, il écrivit: «Je doutais de l'utilité de faire sauter les usines, parce que le but pour lequel les usines devaient être détruites -- c'est-à-dire empêcher l'Allemagne de préparer une guerre -- peut être atteint aussi bien par la destruction de leurs machines, alors que les bâtiments peuvent être utilisés pour loger des milliers de personnes sans abris».
De même, il pris la défense des nazis et s’attaqua verbalement aux Juifs devant ses collègues militaires contre l'insistance mise à persécuter tous les Allemands qui avaient été antérieurement membres du parti national-socialiste.
Dans une lettre à sa femme le 14 septembre 1945, il dit: «Je suis franchement opposé à cette sottise criminelle. Ce n'est pas dans les règles et c'est "sémitique". Je suis aussi opposé à l'envoi de prisonniers de guerre pour servir d'esclaves dans des pays étrangers, où beaucoup mourront par la famine».
Il sombrait dans la plus profonde psychiatrie à ce moment .Dans une autre lettre à sa femme, il commenta: «Je suis allé à Francfort pour une conférence du gouvernement civil. Si ce que nous faisons c’est 'la Liberté, et ensuite la mort', je ne peux pas comprendre comment les Américains peuvent descendre si bas. C'est "sémitique", et je suis certain de cela».
Et dans son journal il nota: «Aujourd'hui nous avons reçu des ordres ... Nous livrons aux Français plusieurs centaines de milliers de prisonniers de guerre pour servir au travail forcé en France. Il est amusant de se rappeler que nous avons fait la Révolution pour défendre les droits de l'homme, et la Guerre Civile [la Guerre de Sécession] pour abolir l'esclavage, et que nous sommes maintenant revenus sur ces deux principes».
Après une visite dans Berlin en ruines, il écrivit à sa femme le 21 juillet 1945: «Berlin m'a donné le blues. Nous avons détruit , la première semaine après qu'ils l'aient prise [la ville de Berlin], toutes les femmes qui couraient étaient tuées et celles qui ne couraient pas étaient violées.»
A ce moment Morgenthau compris à juste titre que Patton incorrigible , devait être écarté . La presse dénonça ce sombre personnage et rappela un incident dans lequel il avait giflé un tire-au-flanc deux ans plus tôt, pendant la campagne de Sicile. Il avait giflé le soldat qui était juif, il l'avait appelé «Juif à face jaune».
«Le problème des nazis, c'est juste comme un combat entre les Démocrates et les Républicains». Le New York Times publia cette citation de Patton en gros titre, et d'autres journaux en Amérique la reprirent.
Mais Patton ne démord pas et acculé dans son non sens , le triste sire persiste dans sa folie haineuse «Il y a une influence sémitique évidente dans la presse. Ils essayent de chasser de leurs postes les hommes d'affaires allemands n'ayant pas d'ascendance juive. Ils ont complètement perdu la conception anglo-saxonne de la justice .»
Eisenhower répondit immédiatement au tollé et prit la décision de le relever de ses fonctions de gouverneur militaire et de l'éloigner par une promotion au rang supérieur comme commandant de la 15ème Armée. Dans une lettre à sa femme le 29 septembre, Patton indiqua que d'une certaine manière il n'était pas mécontent de sa nouvelle fonction, parce que «je l'apprécierai bien plus que d'être une sorte de bourreau de l'Europe».
Et Patton continua à exprimer ses sentiments à ses amis -- et à ceux qu'il pensait être ses amis. Le 22 octobre il écrivit une longue lettre au major-général James G. Harbord, qui était de retour aux Etats-Unis. Dans la lettre, Patton s’acharnait contre les membres Juifs du gouvernement dont Morgenthau et Eisenhower
Le 23 décembre 1945, le général George S. Patton fut réduit au silence pour toujours.