Connexion  •  M’enregistrer

9 septembre 1943 : Déclenchement de l'insurrection Corse : La France commence sa libération

Tout ce qui concerne la libération de l'Europe et qui n'est pas développé au sein des sections ci-dessus.
MODÉRATEUR: EQUIPE ADMINS/MODOS

9 septembre 1943 : Déclenchement de l'insurrection Corse : La France commence sa libération

Nouveau message Post Numéro: 1  Nouveau message de Mahfoud06  Nouveau message 09 Sep 2013, 11:34

Le 9 Septembre 1943 , les patriotes corses déclenchent dans l'île un soulèvement général contre l'occupant .

La Corse sera totalement libérée moins d'un mois plus tard et deviendra ainsi lepremier territoire de France métropolitaine libéré .

Retour sur cet événement capital et curieusement peu mis en avant de l'Histoire de la Seconde Guerre Mondiale :



Contexte historique :

La zone libre est envahie le 11 novembre 1942 (opération Attila) par les Allemands et les Italiens à la suite du débarquement allié en Afrique du Nord le 8. Les Italiens occupent alors, exception des départements du Rhône et des Bouches du Rhône, l'est du Rhône ainsi que la Corse, violant l'accord passé avec le maréchal Pétain lors de l'armistice du 24 juin 1940. Près de 85 000 soldats des forces armées italiennes occupent l'île

L'armée de Vichy, bien que plutôt hostile aux Italiens, n'a pas la possibilité de contester cette occupation sous peine de rompre l'armistice .

Les résistants corses mènent une insurrection contre les Italiens en juin et juillet 1943 mais celle-ci est durement réprimée par l'OVRA, la police politique fasciste italienne, et par les chemises noires.


860 Corses sont arrêtés et déportés en Italie et 3 autres partisans du Front national sont exécutés le 30 août à Bastia par un tribunal de guerre fasciste .

Après le débarquement allié en Italie, l'Italie fasciste signe un armistice le 8 septembre 1943 alors que Benito Mussolini est arrêté et que le roi Victor-Emmanuel III reprend le pouvoir. L'Italie passe dès lors dans le camp des Alliés.


Le général Magli commandant les 80 000 hommes des troupes d'occupation italiennes en Corse ordonne à ses troupes de considérer les Allemands comme des ennemis.

Les Allemands occupent principalement le sud de l'île et tentent de désarmer les unités italiennes.

La Corse relevait d'une importance stratégique, servant de bases aériennes et maritimes pour les opérations de l'Axe en Méditerranée, notamment pour évacuer leurs troupes d'Europe du Sud.

La Sardaigne est évacuée à l'été 1943 par les Allemands en raison des bombardements alliés incessants sur l'île.


Dès lors, les Français libres peuvent concentrer leurs efforts sur la libération de la Corse.
La résistance intérieure (maquis) a joué aussi un rôle non négligeable, avec des figures comme François Vittori, chef d'Etat-Major des FTP de Corse .


Après l'armistice du 8 septembre, le général Magli reçoit le commandant français libre Colonna d'Istria pour se mettre d'accord sur des plans opérationnels communs.

Le Comité de libération occupe la préfecture d'Ajaccio et contraint le préfet de Vichy à signer le ralliement de la Corse au Comité français de la Libération nationale, le CFLN.


À Bastia, les Italiens ouvrent le feu contre des avions et des navires allemands.

Le 9 septembre 1943, dans le port de Bastia, le destroyer Aliseo, sous le commandement du capitaine Carlo Fecia di Cossato, avec la corvette Cormorano, réussit dans une action héroïque à couler sept navires allemands, en endommageant trois autres.



À partir du 11, le général Giraud envoie de son propre chef 109 hommes du 1er bataillon parachutiste de choc sous les ordres de Gambiez à bord du sous-marin Casabianca commandé par le capitaine de frégate



L'Herminier. Ils débarquent dans le port d'Ajaccio dans la nuit du 12 au 13. Dès le lendemain, dans la nuit du 13 au 14, et jusqu'à la fin septembre, l'acheminement massif de matériels et de troupes entre Alger et Ajaccio, reposant sur plusieurs milliers de goumiers et tirailleurs marocains, est effectué par la 10e division de croiseurs légers, avec Le Fantasque et Le Terrible, commandée par le capitaine de vaisseau Perzo, avec la contribution occasionnelle des croiseurs Jeanne d'Arc et Montcalm et des torpilleurs Alcyon et Tempête.

Le général Giraud en informe le CFLN qui est réservé sur cette initiative, craignant le noyautage de l'île par les communistes du mouvement Front national. Le général Giraud paiera son appui à l'insurrection de la perte de la co-présidence du CFLN.


Le village de Levie Alta Rocca se leva face aux soldats de la division SS Reichsführer connus pour leur cruauté; cet acte lui a valu d'être honoré avec l'attribution de la Croix de guerre avec palme et une citation à l'Ordre de l'armée. Dès le 9 septembre 1943, les résistants corses et les soldats italiens attaquent les troupes allemandes qui avaient commencé leur mouvement en direction du sud. Pendant plus de dix jours, ces derniers mènent une lutte sans merci.


Malgré les contre-attaques, l'exécution de deux patriotes et l'ultimatum allemand menaçant de raser le village, les patriotes se sont maintenus sur le terrain au prix de dix morts et plus de dix blessés avant l'arrivée des Forces françaises libres.

Grâce aux habiles dispositions prises, au calme de ses chefs et au courage de tous, les Allemands rebroussent chemin, laissant plus de 200 morts, environ 400 blessés, 20 prisonniers, plus de 30 véhicules blindés, des armes, des munitions et des vivres.


L'offensive de l'armée française de la libération débute le 14, lorsque 6 600 soldats de la 4e division marocaine de montagne sont débarqués sur Ajaccio depuis Alger, soutenus par la Royal Air Force et l'United States Army Air Forces afin d'intercepter les unités allemandes en pleine débâcle, l'opération maritime de débarquement, effectuée sous la responsabilité de la 10e D.C.L., ayant également permis de conduire sur l'île, dès le 14 septembre, le nouveau préfet de Corse nommé par le CFLN, Charles Luizet.

Le 17, le général Henry Martin rencontre le général italien Magli à Corte afin de coordonner les mouvements des troupes alliées et italiennes.

Le 21, Giraud arrive en Corse. Sartène est définitivement libérée le 22.

Un bataillon de choc américain de 400 hommes rejoint également les forces françaises.


Le 23, les troupes de choc et les patriotes corses atteignent Porto-Vecchio.


Les troupes italiennes de la Division d'infanterie Frioul joueront un rôle déterminant14, avec la participation des troupes coloniales marocaines, en prenant le col de San Stefano le 30 septembre puis le col de Teghime le 3 octobre.

Ils rejoignent ensuite les résistants corses pour harceler les 10 000 hommes des troupes allemandes le long de la plaine orientale. Ces dernières détruisent ponts routiers et chemin de fer pour protéger leur retraite et, dans la nuit du 3 au 4 octobre, évacuent Bastia.


À 5 heures du matin, le capitaine Then entre dans Bastia déjà libre, à la tête du 73e goum du 6e tabor.

Conséquences :

Le 5 octobre, la Corse devient le premier département de France métropolitaine libéré (les seuls départements français libérés encore plus tôt sont ceux d'Algérie française, qui ne font plus partie de la France à partir de 1962) après le soulèvement de la population et par l'action conjointe des patriotes corses, des Italiens et des éléments de l'Armée d'Afrique (rattachée à la France libre), et sans véritable intervention des Anglo-Américains qui continuent leur offensive en Italie au même moment.


Les pertes allemandes lors de la libération s'élèvent à environ 700 tués et blessés et 350 capturés.


Les Italiens perdent de 600 à 800 soldats tués et ont 2 000 blessés, dont de nombreux membres de la division Friuli.


Les Français subissent 75 tués, 239 blessés et 12 disparus.


Le 8 octobre 1943 à Ajaccio, le général de Gaulle s'exclame : « La Corse a la fortune et l'honneur d'être le premier morceau libéré de la France ».


L'île devient une base de l'United States Army Air Forces et de l'United States Navy pour la poursuite des opérations en Italie puis pour le débarquement en Provence (août 1944) et aura un surnom, l’USS Corsica.

La libération de la Corse est très peu connue du grand public, et l'idée qu'aucun territoire de France métropolitaine n'a été libéré avant l'Opération Overlord est très répandue.


Pour cette raison, le député de Corse Sauveur Gandolfi-Scheit a mené une campagne pour que cet événement soit explicitement mentionné dans les livres d'histoire

Au total, l'estimation des victimes de ces combats s'établit ainsi :

Allemands :

environ 1 600 hommes dont 1 000 tués et 400 prisonniers
Italiens :

637 tués et 557 blessés


Français :

la Résistance enregistre dans ses rangs 170 tués et environ 300 blessés ; les troupes régulières enregistrent 75 tués, 12 disparus et 239 blessés .


« A Monsieur le Général de Lorenzis. Commandant la Division d’Infanterie Friouli. Mon Général, J’ai été très touché par les sincères félicitations que vous bien voulu adresser à mes troupes et à moi-même à la suite des operations qui ont abouti à la reprise de Bastia et à la liberation totale de la Corse. J’ai spécialement apprécié le concours efficace qui m’a été apporté sans réserve par les troupes de votre Division, non seulement dans l’organisation des communications et des transports, mais encore dans leur participation directe au combat. Les unités que le Commandement Italien avait tenu à mettre directement sous mes ordres, par un geste auquel j’ai été particulièrement sensible se sont distinguées par leur courage et leur ardeur. Elles ont soutenu une lutte dure, dont témoignaient les pertes subies. L’artillerie divisionnaire et de Corps d’Armée aux ordres du Colonnel Brunelli, qui a été pour moi un précieux collaborateur, a montré toute sa valeur militaire et technique. Mon infanterie a rendu un hommage unanime à l’action précise et constante des batteries italiennes, qui ont appuyé au plus près nos attaques en dépit de la réaction ennemie. Je suis donc heureux de vous exprimer toute ma reconnaissance pour votre aide entière et généreuse et je vous demande de transmettre également a vos troupes mes remerciements et mes compliments. Veuillez agréer, mon Général, l’assurance de ma haute considération. »


— Le Général Louchet - Commandant l’Infanterie de la 4e DMM au général De Lorenzis commandant la division Friouli



Image

Débarquement des tirailleurs marocains dans le port d'Ajaccio, en septembre 1943.

Image

21 septembre 1943, les premiers goumiers débarqués traversent les rues d'Ajaccio.

Image


Au cours d'un instant de répit, ce tirailleur marocain se voit offrir un verre à boire par des civils corses profondément reconnaissants.

Image


Une femme indique le chemin à des goumiers marocains, qui remontent vers Bastia, en empruntant un terrain montagneux difficile.


Image


Résistants corses et tirailleurs marocains, lors de leur progression vers le nord de l'île et Bastia, à la fin du mois de septembre 1943.


Image


La Une du journal "Le Petit Marocain", du 24 septembre 1943, qui consacre la moitié de ses colonnes à la libération de la Corse alors en cours.

Image


Monument au col San Stefano, dédié aux soldats du 1er RTM, tombés pour la libération de la Corse.

Image

Monument au col de Teghime, à la mémoire des goumiers du 2e GTM morts pour la libération de la Corse en 1943 et de l'île d'Elbe en 1944.


Image

La nécropole nationale de Saint-Florent, où reposent 49 goumiers.



Source & Bibliographie :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Lib%C3%A9r ... e_la_Corse

Image

L’armée de libération : La libération de la Corse, septembre-octobre
Militaria N° 123 octobre 1995




Image


http://www.lyceelyautey.org/marocomb/pl ... apo_page=2




Image





Reconstitution , Corse , Septembre-Octobre 1943 :

Image


Image

Image

Image

Image


Tirailleur marocain , si il est habillé d'une tenue américaine , ses effets français comme le casque adrian 1926 , le ceinturon les cartouchières sa musette ainsi que le quart témoignent de la difficile adaptation de l'Armée Française à la modernité de son allié Américain .

Ses brodequins sont du modèle 1941 , ils seront peu à peu remplacés par les brodequins standard de l'armée américaine .

Notre tirailleur est armé du fusil à verrou Springfield 1903 .

Image

Image

Maquisard corse armé d'un fusil italien Carcano neutralisé .
Nous pouvons observer des cartouchières Grecques .


 

Voir le Blog de Mahfoud06 : cliquez ici


Re: 9 septembre 1943 : Déclenchement de l'insurrection Corse : La France commence sa libération

Nouveau message Post Numéro: 2  Nouveau message de pierma  Nouveau message 09 Sep 2013, 14:30

Mahfoud06 a écrit:Le général Giraud en informe le CFLN qui est réservé sur cette initiative, craignant le noyautage de l'île par les communistes du mouvement Front national. Le général Giraud paiera son appui à l'insurrection de la perte de la co-présidence du CFLN.

Je ne peux pas laisser écrire des choses comme cela.

Ce que Giraud n'a pas compris, c'est qu'il est co-président d'une institution collégiale destinée à devenir le Gouvernement Provisoire de la République Française. En tant que tel, il n'est pas propriétaire des moyens militaires français et ne peut en disposer sans en informer le CFLN. Au minimum, s'il y avait nécessité de secret, la moindre des choses était d'en avertir l'autre co-président, à savoir De Gaulle. Le fait que Giraud mène dans son coin, sans en parler à personne, une opération aussi importante que la libération de la Corse a fortement irrité le CFLN, au delà des félicitations qui lui ont été apportées pour la réussite de l'opération.

Il est vrai également que le bon général Giraud, qui prétendait représenter les intérêts français "sans faire de politique" s'était fait berner en laissant les communistes prendre la direction de la résistance de l'ile. Typiquement le genre d'abus que De Gaulle voulait éviter : la mainmise politique des communistes sur les départements libérés. (Dans les faits, la réalité insulaire corse la rendait plutôt étanche au communisme, ceci ajouté à la présence de nombreux militaires français a permis au préfet Luizet de rétablir l'autorité de l'état dans l'ile - du moins autant qu'il est possible en Corse. :) )

Ce n'est pas "son soutien à l'insurrection" qui coûte sa place à Giraud - et d'ailleurs, une fois informé le CFLN lui a donné son accord et le libre choix des moyens pour poursuivre l'opération - c'est le fait qu'il agisse dans un état d'esprit de concurrence avec De Gaulle et sans tenir compte de ses propres responsabilités à l'intérieur du CFLN.
Dernière édition par pierma le 09 Sep 2013, 14:41, édité 1 fois.

vétéran
vétéran

 
Messages: 2464
Inscription: 16 Jan 2011, 18:04
Région: Franche-Comté
Pays: France

Voir le Blog de pierma : cliquez ici


Re: 9 septembre 1943 : Déclenchement de l'insurrection Corse : La France commence sa libération

Nouveau message Post Numéro: 3  Nouveau message de pierma  Nouveau message 09 Sep 2013, 14:39

Il serait juste et équitable d'ajouter que les Corses, comme les Pieds-Noirs un peu plus tôt, vont être mobilisés dans des proportions rarement vues dans l'histoire, pour intégrer l'armée française de Libération et participer à la libération de la France après le débarquement de Provence.

vétéran
vétéran

 
Messages: 2464
Inscription: 16 Jan 2011, 18:04
Région: Franche-Comté
Pays: France

Voir le Blog de pierma : cliquez ici


Re: 9 septembre 1943 : Déclenchement de l'insurrection Corse : La France commence sa libération

Nouveau message Post Numéro: 4  Nouveau message de alfa1965  Nouveau message 09 Sep 2013, 15:17

La participation italienne à la libération de la Corse a été longtemps estompée en raison des positions irrédentistes fasciste (voir post sur Giovacchini). viewtopic.php?f=24&t=33380&p=419648&hilit=Corse#p418870
Fecce di Cossato, un vétéran des sous-marins se donna la mort en voyant l'humiliante situation de son pays.
ALEX
Siamo 30 d'una sorte, 31 con la morte. Tutti tornano o nessuno. Gabriele d'Annunzio, Canzone del Quarnaro.

Redac' Chef Histomag 39-45
Redac' Chef Histomag 39-45

Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 10009
Inscription: 29 Déc 2008, 21:15
Localisation: Budapest
Région: Budapest
Pays: Hongrie

Voir le Blog de alfa1965 : cliquez ici


Re: 9 septembre 1943 : Déclenchement de l'insurrection Corse : La France commence sa libération

Nouveau message Post Numéro: 5  Nouveau message de Mahfoud06  Nouveau message 09 Sep 2013, 18:36

Merci pour vos participations à tous les deux .

Je me suis permis d'ajouter vos contributions à mon article :

http://www.histoireconstitution44.com/9 ... 50034.html


 

Voir le Blog de Mahfoud06 : cliquez ici


Re: 9 septembre 1943 : Déclenchement de l'insurrection Corse : La France commence sa libération

Nouveau message Post Numéro: 6  Nouveau message de fbonnus  Nouveau message 09 Sep 2013, 22:21

Superbe post Mahfoud ! un plaisir

Merci

Amitiés
« Alors mon petit Robert, écoutez bien le conseil d'un père !
Nous devons bâtir notre vie de façon à éviter les obstacles en toutes circonstances.
Et dites-vous bien dans la vie, ne pas reconnaître son talent, c'est favoriser la réussite des médiocres. »
_________________________________________________
Michel Audiard

Administrateur
Administrateur

Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 9865
Inscription: 18 Avr 2010, 16:07
Localisation: En Biterre
Région: Languedoc
Pays: France

Voir le Blog de fbonnus : cliquez ici


Re: 9 septembre 1943 : Déclenchement de l'insurrection Corse : La France commence sa libération

Nouveau message Post Numéro: 7  Nouveau message de Mahfoud06  Nouveau message 16 Sep 2013, 08:17

http://www.ecpad.fr/la-liberation-de-la ... bre-1943-2

Evènement : Libération de la Corse,
Date de l'évènement : Septembre - Octobre 1943,
Référence : SCA 6 - FT 136 - ACT 17,
Copyright : ECPAD,


 

Voir le Blog de Mahfoud06 : cliquez ici


Re: 9 septembre 1943 : Déclenchement de l'insurrection Corse : La France commence sa libération

Nouveau message Post Numéro: 8  Nouveau message de Mahfoud06  Nouveau message 16 Sep 2013, 08:26

Les photos ci-dessous proviennent de l'ECPAD :
http://www.ecpad.fr/la-liberation-de-la ... tobre-1943

Image
un avion de chasse Spitfire Mk. V, du groupe de chasse II/7 « Nice », survole la côte corse (il s’agit probablement de l’appareil piloté par le lieutenant Jeandet). À compter du 21 septembre 1943, des appareils des groupes de chasse I/3 « Corse » et II/7 « Nice » sont stationnés sur le terrain d’aviation de Campo dell’ Oro près d’Ajaccio. Les chasseurs sont chargés de la protection du port d’Ajaccio et de la tête de pont contre les attaques des bombardiers allemands.
Image
Groupe de partisans corses armés sur le boulevard Lantivy à Ajaccio. Dès le 4 septembre 1943, la résistance corse est mise en alerte par un message radio qui l’informe de l’imminence d’un débarquement allié. Peu expérimentés, les quelques dix mille partisans corses combattent sans aide pendant les premiers jours de l’insurrection. Le chef d’escadron Paulin Colonna d’Istria coordonne leur action et assure le commandement militaire des mouvements de résistance sur l’île.
Image
En provenance d’Afrique du Nord, un bataillon du 1er RTM (régiment de tirailleurs marocains) de la 4e DMM (division marocaine de montagne) arrive dans le port d’Ajaccio. Le 1er RTM, commandé par le colonel Jean de Butler, débarque en trois vagues : le 3e bataillon débarque le 17 septembre, le 1er le 21 septembre et le 2e le 23 septembre 1943.
Image
En provenance d’Afrique du Nord, un bataillon du 1er RTM (régiment de tirailleurs marocains) de la 4e DMM (division marocaine de montagne) débarque sur la jetée des Capucins du port d’Ajaccio. Les troupes semblent débarquer ici d’un des torpilleurs l’Alcyon ou Tempête qui assurent le transport des hommes et du matériel avec notamment les contre-torpilleurs le Fantasque et le Terrible.
Image
En provenance d’Afrique du Nord, un bataillon du 1er RTM (régiment de tirailleurs marocains) de la 4e DMM (division marocaine de montagne) débarque sur un quai du port d’Ajaccio des contre-torpilleurs le Fantasque et le Terrible amarrés à la jetée des Capucins. Les habitants, qui se sont soulevés le 9 septembre et ont libéré Ajaccio, accueillent les troupes françaises.
Image
Les premiers canons tractés de 40 mm Bofors du 36e GAFTA (groupe autonome des forces terrestres antiaériennes) sont débarqués sur le port d’Ajaccio. Le 36e GAFTA est remplacé, à compter du 2 octobre 1943, au sein de la 4e DMM (division marocaine de montagne), par le 33e GAFTA, constitué de troupes marocaines. En dix-neuf jours, neuf convois débarquent environ 6 600 hommes, 1 275 tonnes de matériel et 208 véhicules, chars ou canons.
Image
Des soldats italiens contrôlent l’accès d’une route menant probablement à Saint-Florent. Le 3 septembre 1943, l’Italie signe un armistice avec les alliés, proclamé le 8 septembre. Le général Giovanni Magli, commandant notamment les divisions italiennes d’infanterie Cremona et Friuli, se range aux côtés des troupes françaises.
Image
Des tirailleurs du 1er RTM (régiment de tirailleurs marocains) sympathisent avec la population dans le village de Pieve libéré. Il s’agit probablement du 2e bataillon du régiment.
Image
Ravitaillement en vivres ou en munitions par des tirailleurs du 1er RTM (régiment de tirailleurs marocains) à travers le maquis.
Image
Un officier de renseignement du 1er RTM (régiment de tirailleurs marocains) interroge des soldats allemands faits prisonniers dans les environs du col de San Stefano. Dans la nuit du 29 au 30 septembre 1943, la 1re compagnie du I/1er RTM enlève le col San Stefano après avoir fait plus d’une dizaine de prisonniers ennemis. Les dix mille soldats allemands (plus trente-deux mille en provenance de Sardaigne) présents en Corse appartiennent essentiellement à la 90. Panzergrenadier division et à la 16. Panzergrenadier division SS Reichsführer. Trois cent cinquante d’entre eux seront capturés.
Image
Des tirailleurs du 1er RTM (régiment de tirailleurs marocains), probablement de la 1re compagnie du 1er bataillon, progressent en direction du col de San Stefano. Dans la nuit du 29 au 30 septembre 1943, la 1re compagnie du I/1er RTM, commandée par le capitaine Morand, enlève le col de San Stefano.
Image
Des tirailleurs du 1er RTM (régiment de tirailleurs marocains), en mission de reconnaissance, sont guidés vers le col de San Stefano par deux partisans corses. Leur connaissance de l’île est une aide précieuse pour les armées française et italienne qui manquent de cartes d’état-major de la région.
Image
Un tirailleur marocain et un résistant corse sont postés derrière un mur de pierres sèches dans le maquis, dans le secteur du col de San Stefano.
Image
Un obusier camouflé (de 75/18 modèle 35) et des servants de la 20e division d’infanterie italienne Friuli est en position au col de Teghime, en appui des troupes françaises. Il s’agit probablement d’une pièce d’artillerie appartenant à un groupe du 35e régiment d’infanterie. L’artillerie italienne appuie avec neuf batteries les groupements français et italien engagés dans les combats pour la libération de Bastia et chargés d’enlever les cols de San Stefano et de Teghime.
Image
Des goumiers d’un des goums du 2e GTM (groupe de tabors marocains) détruisent un obstacle antichar allemand sur une route menant au col de Teghime ou vers Patrimonio.
Image
Des hommes du Bataillon de choc progressent sur une route vers le col de Teghime afin d’y effectuer un coup de main. Le Bataillon de choc effectue des missions de reconnaissance et de nettoyage. Les Allemands, qui occupent le col de Teghime depuis le 16 septembre, l’évacuent sous le feu le 2 octobre 1943. Le 2e GTM (groupe de tabors marocains), appuyé par le 1er RTM (régiment de tirailleurs marocains), enlève le col.
Image
Le général de corps d’armée Henry Martin, commandant le 1er CA (corps d’armée), s’entretient avec le colonel Pierre Boyer de La Tour du Moulin, commandant le 2e GTM (groupe de tabors marocains). À droite : le major général britannique Peake, représentant du général américain Dwight Eisenhower auprès du commandant du 1er CA.
Image
: Des femmes agitent les drapeaux français et corse à une fenêtre dans Saint-Florent libéré.
Image
Vue du port de la commune de Saint-Florent libérée.
Image
Des hommes d’une unité de la 4e DMM (division marocaine de montagne) discutent avec des habitants de Patrimonio libéré.
Image
Un char léger Stuart M5A1 du 4e RSM (régiment de spahis marocains) progresse dans le village de Patrimonio qui vient d'être libéré.
Image
: Un char léger Stuart M5A1 du 1er ou du 2e escadron de reconnaissance du 4e RSM (régiment de spahis marocains) se dirige vers Bastia.
Image
: Le général de brigade Louchet, commandant l’infanterie divisionnaire de la 4e DMM (division marocaine de montagne), se trouve à proximité de Bastia. L’attaque sur Bastia est déclenchée dans la nuit du 29 au 30 septembre 1943. Le général Louchet doit pénétrer dans Bastia au plus vite afin d’empêcher l’ennemi de rembarquer pour l’Italie et l’île d’Elbe.
Image
Bombardement ou tir d’artillerie sur le port de Bastia. Entre le 13 septembre et le 5 octobre 1943, Bastia subit notamment cinq bombardements aériens alliés. Le 4 octobre, Bastia est libérée mais dévastée par les combats et les bombardements américains.
Image
Enchevêtrement de matériels et de véhicules allemands abandonnés sur une place donnant sur le port de Bastia. Avant leur départ de la ville, les Allemands ont notamment incendié les dépôts de munitions et de carburant.
Image
Des goumiers traversent la place Saint-Nicolas à Bastia. Le 73e goum du 6e tabor du 2e GTM (groupe de tabors marocains) entre dans Bastia libéré le 4 octobre à 5h45.
Image
Matériels et véhicules allemands abandonnés sur le port de Bastia.
Image
: Pièce de 120 mm modèle 1878 de Bange, positionnée sur la côte bastiaise.
Image
Un cimetière allemand aux portes de Bastia. Les pertes allemandes s’élèvent à environ sept cents tués et blessés au cours des combats pour la libération de l’île.
Image
Barge de débarquement à moteur (Fahrpräme) de la Kriegsmarine abandonnée par l’armée allemande lors de son repli sur l’île d’Elbe.
Image
Fronton pavoisé de l'hôtel de ville de Bastia. Le 3 octobre 1943, le 73e goum du 6e tabor du 2e GTM (groupe de tabors marocains), commandé par le capitaine Then, hisse le drapeau tricolore sur la façade de l’hôtel de ville de Bastia. Le jour même, la ville est bombardée par l’aviation américaine, non informée de la libération de la ville.


 

Voir le Blog de Mahfoud06 : cliquez ici


Re: 9 septembre 1943 : Déclenchement de l'insurrection Corse : La France commence sa libération

Nouveau message Post Numéro: 9  Nouveau message de Mahfoud06  Nouveau message 04 Oct 2013, 19:13

La Corse voit la fin de sa Libération en date du 4 octobre 1943.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Lib%C3%A9r ... e_la_Corse


 

Voir le Blog de Mahfoud06 : cliquez ici


Re: 9 septembre 1943 : Déclenchement de l'insurrection Corse : La France commence sa libération

Nouveau message Post Numéro: 10  Nouveau message de fanacyr  Nouveau message 07 Oct 2013, 13:05

Procurez-vous le Figaro édition des 5/6 octobre
Bel article sur les goumiers écrit par Patricia Boyer de Latour, petite-fille du général.
cdt fanacyr

vétéran
vétéran

 
Messages: 1036
Inscription: 06 Fév 2008, 16:28
Région: Région Ile de France
Pays: FRANCE

Voir le Blog de fanacyr : cliquez ici


Suivante

Connexion  •  M’enregistrer

Retourner vers LA LIBERATION




  • SUR LE MEME THEME DANS LE FORUM ...
    Réponses
    Vus
    Dernier message
 
  ► Les 10 Derniers Posts du jour Date Auteur
    dans:  Quiz suite - 7 
il y a moins d’une minute
par: coyote 
    dans:  Les Feux de la rampe 2.0 : Connaissons-nous bien la British Expeditionary Force (BEF) ? 
il y a 1 minute
par: Prosper Vandenbroucke 
    dans:  Maquettes à l'école. D Day 80. 
il y a 28 minutes
par: Dog Red 
    dans:  Les Feux de la rampe 2.0 : La guerre en Indochine, 1 er septembre 1939/14 septembre 1956. 
il y a 58 minutes
par: iffig 
    dans:  L'armée d'armistice 
Aujourd’hui, 09:28
par: iffig 
    dans:  Reinhard Heydrich androgyne ? 
Aujourd’hui, 09:04
par: Jumbo 
    dans:  Paul Nizan, un intellectuel mort au combat 
Aujourd’hui, 02:04
par: dynamo 
    dans:  Qui est Edwige Thibaut ? 
Hier, 23:17
par: alfa1965 
    dans:  Osprey annonce (encore et toujours ...) 
Hier, 22:12
par: Loïc 
    dans:  Uniformes et équipement de l'Armée impériale japonaise 
Hier, 21:02
par: iffig 

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Philippemorvan et 45 invités


Scroll