Larminat a écrit:Savinien a écrit:Juste après la libération de la Belgique, un grave problême s'est posé . En effet, le roi, chef des armées, avait suivi ses troupes en captivité . Seulement voilà, comme vous l'immaginez, un roi n'est pas un prisonnier ordinnaire ; il bénéficiait donc de pas mal d'avantages . Ce qui lui permit de se marier .
Donc les problêmes qui survinrent après la guerre furent les suivant :
-Son devoir était'il vraiment de partager le sort de ses soldats ou devait'il fuir et donc suivre une partie du gouvernement.
-Avait'il vraiment le droit de se marrier pendant que ses soldas croupissaient derrière des barbelés. Pendant que la Belgique était occupée.
-Il n'a pas respecté la constitution, il s'est d'abord marrier religieusement, ensuite civilement . Est-ce vraiment une faute grave ?
Quel sont vos avis, vos réflexions sur le sujet ! Je vous rassure tout de suite, la question n'a jamais été tranchée, LéopoldIII préféra abdicquer plutôt que de continuer et agraver les troubles de l'ordre publique .
Liliane, sa seconde épouse , ne fut pas reine des belge , le mariage étant privé (ou un truc dans le genre).
Pour ma par, j'ai plutôt tendance à soutenir ce roi.
J'ai cru que c'etait un post de Charrette !!!!
Je n'en croiyais pas mes yeux
Le probleme du mariage (pb constitutionnel et affectif) fut vraiment secondaire (au mieux ! ) dans la crise de la "question royale".
Rien a ajouter au post de snake (comme d'hab
)
Bonjour Larminat,
Le problème du mariage n'a pas du tout été secondaire, mais central dans ce qu'en Belgique on appele "La Question Royale" et qui est celle du jugement politique que les autorités et la population belges ont porté sur les prises de position - le comportement - du Roi pdt les hostilités et puis l'occupation. Ce sujet est vaste, touffu, et encore mtnt, après 60 ans, controversé et passionnel.
En très résumé, le Roi est, en Belgique, le chef des armées, mais en même temps le Chef de l'Etat. Le comportement du militaire ne convient pas forcément à celui de Roi. Le commandant-en-chef peut se rendre et partager la captivité des ses troupes ce qui est très honorable, mais ce faisant il fait prendre comme prisonnier et réduit donc à l'impuissance le Chef de l'Etat, état qui n'est dés lors plus dirigé, puisque le gouvernement, à l'abri mais en exil, ne peut gouverner (légiférer, arréter, décréter) sans la signature du Roi. En se constituant prisonnier en temps que militaire, le Roi paralysait donc l'état. La fonction de Chef d'Etat prime celle de commandant en chef.
D'autre part, le principe du mariage, celui du Roi prisonnier, a choqué la population qui voyait bien que les autres prisonniers, les prisonniers ordinaires, étaient en captivité au loin, et ne pouvaient se marier. Le Roi, soi-disant prisonnier, et de sa propre volonté, échappait donc aux lourdes contraintes qui pesaient sur son peuple et ses soldats, dont il déclarait pourtant vouloir partager les sort.
Enfin, quant aux modalités du mariage, avec Lilian Baels, il faut savoir qu'en Belgique le mariage, acte officiel et public, est célébré par l'autorité municipale compétente, càd par le pouvoir public. Le mariage est 1 acte civil. La cérémonie religieuse, quelqu'en soit l'éclat, n'a aucune valeur officielle, sinon au sein de l'Eglise et aux yeux de ceux qui choississent, librement, et c'est le cas d'1 majorité des citoyens en Belgique, pays à prédominance chrétienne, ce mode de célébration. La loi Belge prévoit que seul prévaut le mariage civil, qui ne peut être que suivi par une éventuelle célébration religieuse. Le Roi Leopold III a contrevenu très publiquement a cette disposition légale, pour des motifs sans doute privés et anodins, mais aux conséquences politiques incalculables. Le Roi, Chef de l'Etat, peut-il contrevenir à la Loi, et en période de crise, d'épreuve mortelle pour le pays? Je sais bien que nombre d'exemples existent, des 2 côtés de l'Atlantique, mais de principe la réponse doit être: NON.
D'où la contestation sur le comportement du Roi, rapidement récupérée par les instances politiques de l'époque, et qui a aboutit au non-retour du Roi de captivité, à son exil prolongé en Suisse, à la crise politique et même institutionnelle en 1950, et à l'abdication. Problème Belgo-Belge, dira-t-on, mais mettant en jeu des principes fondamentaux et universels de gouvernance, de constitutionnalité et de citoyenneté.
Amicalement,
Alain