Post Numéro: 2 de Invité 22 Aoû 2004, 19:23
Perpignant tout comme Paris c'est "libere" seule!!
En cette fin d’été 1944, la tension atteint son paroxysme. Acculés sur tous les fronts, le IIIème Reich s’effondre. Dans les Pyrénées Orientales, les allemands préparent leur retraite tandis que les résistants et les maquisards multiplient les attaques et les sabotages. La liste des victimes, de chaque côté, est déjà longue. Le 19 août, l’ordre de repli est donné à la Kommandantur de Perpignan située quai Nobel. Tous les véhicules sont réquisitionnés et rassemblés sur la promenade des platanes tandis que des explosions retentissent dans les faubourgs. La rumeur circule comme une traînée de poudre…
A 7 h 45, les responsables de la résistance lancent l’insurrection tandis que de nombreux maquisards descendent vers la capitale du Roussillon. A 13 heures, la police municipale attaque les locaux de la Milice situés à l’ancien hôpital militaire de la rue Foch. Dans leur fuite, les hommes en noir de Vichy laisseront toutes leurs archives…
Plus la journée s’égraine, plus les accrochages se multiplient avec les colonnes de la Werhmarht qui quittent petit à petit les villes et les villages de Catalogne Nord. La guérilla urbaine s’empare de Perpignan. Résistants de dernière minute et patriotes des premiers instants tentent de capturer du « boche » pendant que Camille Fourquet et son équipe s’installent rue Mailly pour diriger les opérations. A 17 heures, les Allemands effectuent un repli stratégique sur le pont du Castillet pour protéger leurs arrières. Les FTP tentent de bloquer le pont Joffre. En fin de journée, le maquis de Sournia rejoint les « troupes » de libération. La 1ère section du sous-lieutenant Dalbiez renforce la défense du pont Joffre. La 2ème section progresse sous le feu ennemi jusqu’au centre-ville. La 3ème section se positionne à la sortie de la ville. Les combats font rage. A 20 heures, la résistance atteint la place Magenta. Les tirs redoublent d’intensité. On se bat au Castillet et sur l’ensemble des grands axes. Les Allemands vont laisser une centaine de morts dans les affrontements. Vers 5 h 30 du matin, les derniers soldats de l’Axe franchissent le pont Joffre sous le feu des FFI. Perpignan est libéré ! Le préfet est destitué, les arrestations s’enchaînent. A 18 h 45, ce dimanche 20 août, le drapeau tricolore flotte sur tous les bâtiments officiels.
source :
http://www.pigboardennes.com/retro_1944a.htm