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Et la mort de Mussolini ?

Tout ce qui concerne la libération de l'Europe et qui n'est pas développé au sein des sections ci-dessus.
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Et la mort de Mussolini ?

Nouveau message Post Numéro: 1  Nouveau message de Tom  Nouveau message 28 Oct 2008, 13:56

De mémoire, il me semble avoir lu que Mussolini, capturé fin avril 1945, avait été exécuté sur le champ par des partisans italiens parmi lesquels se trouvait un agent britannique ; que, d'après l'un de ses proches ayant survécu, Mussolini ne se séparait pas alors d'une mallette en cuir contenant, paraît-il, des documents compromettants pour Churchill que le Duce déchu entendait utiliser pour négocier, et qui a disparu...

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Re: Et la mort de Mussolini ?

Nouveau message Post Numéro: 2  Nouveau message de Nicolas Bernard  Nouveau message 28 Oct 2008, 14:49

Le fait acquis est que le P.C.I. voulait la peau de Mussolini, et l'a obtenue, sachant que tout semble s'être déroulé comme si les autorités gouvernementales italiennes se dessaisissaient du dossier.

Sa mise à mort expéditive, qui s'accompagnera d'une sinistre profanation de son cadavre, amenènera en effet bien des dirigeants italiens à pousser un soupir de soulagement. Un procès aurait ramené à la surface bien des secrets enfouis par les uns et par les autres depuis 1922, comme l'a affirmé le général Cadorna : "le procès de Mussolini aurait été le procès de la politique italienne depuis vingt ans", et d'ajouter qu'"il eût été très difficile de séparer la responsabilité d'un peuple de celle de son chef".

Au regard des réalités politiques italiennes de 1945, l'exécution sommaire du Duce, de même que les circonstances lamentables de son arrestation (déguisé en Allemand !) et de l'exhibition de son cadavre, constituent un puissant symbole d'un genre de "bond en avant". En fusillant le dictateur, l'Italie n'a pas à regarder son passé en face, et peut se féliciter d'avoir fait, d'une certaine manière, justice.

Par la suite, Churchill, comme vous le signalez, a été suspecté. Le Duce en fuite transportait avec lui des documents confidentiels, et de mémoire il me semble bien que Churchill ait pris des "vacances" en Italie du Nord après la guerre pour retrouver ces documents. De là à accuser l'ex-Premier britannique d'avoir commandité l'assassinat, il n'y a qu'un pas... que certains, contre toute prudence, ont allègrement franchi.

Dans les années 90 en effet, un historien italien prestigieux, Renzo de Felice, grand spécialiste du fascisme mussolinien, a annoncé la parution de documents en provenance des archives "soviétiques". Ces pièces, à l'en croire, allaient "établir" que Mussolini avait été victime des Britanniques, Churchill tenant à supprimer un témoin gênant, s'agissant des relations anglo-italiennes de 1922 à 1945. Il est vrai que le Vieux Lion avait surtout cherché à pacifier la Méditerranée dans les années vingt, et dissocier le Duce du Führer, dans les années trente, le second étant considéré comme bien plus dangereux que le premier. D'où quelques yeux doux à l'égard du dictateur italien, au nom de cette Realpolitik qui le conduira, pendant la Deuxième Guerre Mondiale, à courtiser un autre tyran, en l'occurrence Staline, toujours pour éliminer le plus grave péril de l'heure.

Malheureusement, ces documents n'ont jamais vu le jour. Et pour cause, puisqu'ils n'existaient pas. Dommage pour l'historien italien, dont l'imprudence a porté un coup assez net à sa réputation d'excellence, même si je vois là davantage un impair de sa part qu'un véritable signe d'incompétence, compte tenu de ses remarquables travaux sur l'ère fasciste en Italie.

Bref, malgré quelques questions qui portent sur deux ou trois détails, l'exécution de Mussolini est bel et bien à mettre au "crédit" des communistes, lesquels ont sans doute bénéficié d'une approbation tacite des autres forces politiques italiennes de l'époque. Et comme s'agissant de Coventry, de Pearl Harbor, du suicide de Himmler et j'en passe, on a encore beaucoup "prêté" à ce pauvre Churchill...
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Re: Et la mort de Mussolini ?

Nouveau message Post Numéro: 3  Nouveau message de Tom  Nouveau message 28 Oct 2008, 18:25

Merci pour cette réponse prompte et intéressante qui confirme ce que je pensais ("le procès de Mussolini aurait été le procès de la politique italienne depuis vingt ans" où "il eût été très difficile de séparer la responsabilité d'un peuple de celle de son chef" : avec son exécution sommaire, "l'Italie n'a pas à regarder son passé en face"), ...sauf pour les documents.

En effet, j'imaginais qu'ils pouvaient avoir existé et que, sans être forcément très compromettants, ils auraient pu embarrasser Churchill, lequel n'aurait peut-être pas commandité le meurtre, mais envoyé quelqu'un chercher la fameuse mallette. En effet, derechef de mémoire, il me semble que cet agent britannique dont je parlais n'était pas présent lors de la capture du Duce, mais était arrivé à son annonce au P.C. local des partisans...

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Re: Et la mort de Mussolini ?

Nouveau message Post Numéro: 4  Nouveau message de Nicolas Bernard  Nouveau message 28 Oct 2008, 19:04

A mon avis, cet agent britannique devait avoir été envoyé par le S.O.E. pour encadrer - et éventuellement, contrôler... - les mouvements de partisans de cette région.

En ce qui concerne ces fameux documents que transportait Mussolini avec lui, ils n'ont, à ma connaissance, jamais été retrouvés, mais il se peut qu'il se soit agi d'extraits de la correspondance qu'il avait entretenu avec Churchill, encore qu'il ne faille pas exagérer la portée de ce terme.

Hans Woller, auteur d'une étude intitulée "Churchill und Mussolini. Offene Konfrontation und geheime Kooperation ?" publiée en 2001 pour les Vierteljahrshefte für Zeitgeschichte (4/2001) édités par l'Institut für Zeitgeschichte de Munich, démontre que si Churchill et Mussolini ont pu nourrir des relations plutôt cordiales dans les années vingt, cette relative proximité de vues découle du fait que Churchill tenait à sécuriser la Méditerranée (notamment contre le communisme), alors que Mussolini, tout en étant devenu de plus en plus autoritaire, était encore, somme toute, relativement fréquentable aux yeux de diplomates britanniques passablement cyniques. Cette relation n'a, en tout état de cause, pas survécu à la seconde moitié des années trente.

L'invasion de l'Ethiopie de 1935 a creusé davantage le fossé entre les deux politiciens. Non que Churchill éprouve de la sympathie pour le Negus éthiopien. Mais c'est un esprit lucide : il a tenté, jusque là, de séparer le Duce du Führer, sans succès, et le dictateur italien est devenu un fauteur de troubles incontrôlable. Bref, Mussolini n'est plus utilisable, et le Pacte anti-Komintern en 1936 consacre la rupture. La complicité du Duce dans la mise à mort de l'Autriche et de la Tchécoslovaquie en 1938, l'annexion de l'Albanie en 1939, vont confirmer au futur Premier britannique qu'il ne s'est nullement trompé. En 1940, lorsque certains haut-fonctionnaires britanniques envisagent de passer par Mussolini pour négocier avec Hitler, Churchill torpille leurs manoeuvres.

Bref, c'est peut-être cette correspondance, très datée, très opportuniste, que Mussolini se plaisait à conserver sur lui dans les derniers jours de sa vie. Rien de bien grave, dans un contexte débarrassé des passions de l'époque - et encore, on voit occasionnellement ressortir quelques extraits destinés à choquer le lecteur et lui rappeler à quel point l'homme qui a sauvé le monde en 1940 était une ordure de première. On peut imaginer que de telles lettres, au sortir de la guerre - et j'ajoute : dans le contexte des élections législatives de Grande-Bretagne - auraient pu causer quelque embarras.

Mais Churchill n'a pas fait tuer Mussolini. Il n'est pas établi qu'il l'ait même envisagé. A mon humble avis, et en cas de publication desdits courriers, il aurait pu répliquer (en substance) : "Cause toujours, espèce de facho décérébré. C'est ta parole de César de carnaval contre celle du type qui a fait gagner à l'Angleterre la plus grande guerre de l'Histoire." Et l'Angleterre aurait applaudi.
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Re: Et la mort de Mussolini ?

Nouveau message Post Numéro: 5  Nouveau message de Igor  Nouveau message 28 Oct 2008, 19:47

Bonsoir Nicolas

Je vois que vous avez évoqué l'historien Renzo de Felice, grand spécialiste du fascisme.
Pourriez-vous nous en dire un peu plus à son sujet (dans un autre topic éventuellement) ?

Merci d'avance.


 

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Re: Et la mort de Mussolini ?

Nouveau message Post Numéro: 6  Nouveau message de François Delpla  Nouveau message 28 Oct 2008, 21:09

Le bruit qui courait lorsqu'on attendait la parution du livre de De Felice (trompé par des "informateurs" qui lui promettaient les documents pour le lendemain; témoignage de Pierre Milza à moi-même, 1999) est que Churchill aurait écrit à Mussolini, début juin 40, de ne pas entrer en guerre car la paix était pour bientôt et il aurait une place de choix à la table des négociations. Le but de la manoeuvre était donc clair : il s'agissait de faire croire qu'il n'était pas si résolu que cela. On le dit toujours, par exemple en montant en épingle le fait que lors des réunions dramatiques du cabinet, fin mai (cf. "Fight on" dans l'Histomag en cours), il ne prenait pas Halifax bille en tête et paraissait même parfois abonder dans son sens. Il disait par exemple qu'il restait telle ou telle chose à tenter avant de signer...

La même logique est à l'oeuvre quand on prétend que de Gaulle s'est envolé pour Londres par dépit de constater qu'il ne faisant pas partie du gouvernement Pétain !

Ou quand on cherche à camoufler la mort cafouilleuse de Himmler en un froid assassinat, maquillé en suicide en faisant mentir tous les témoins.

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Re: Et la mort de Mussolini ?

Nouveau message Post Numéro: 7  Nouveau message de Nicolas Bernard  Nouveau message 28 Oct 2008, 22:11

Igor a écrit:Bonsoir Nicolas

Je vois que vous avez évoqué l'historien Renzo de Felice, grand spécialiste du fascisme.
Pourriez-vous nous en dire un peu plus à son sujet (dans un autre topic éventuellement) ?

Merci d'avance.


En ce qui concerne la mort de Mussolini, Renzo de Felice a publié l'essai Rosso e nero (Baldini & Castoldi, 1995), paru en français sous le titre Les rouges et les noirs. Mussolini, la République de Salò et la résistance 1943-1945, Georg, 1999. Il y évoque brièvement les circonstances de l'exécution de Mussolini, qui aurait été commanditée par... Churchill. Mais il n'a pas eu le temps d'étoffer son acte d'accusation, puisqu'il est décédé depuis.

Le mobile que semble avoir retenu l'historien italien est tout aussi farfelu que celui de François Delpla lorsqu'il accuse Churchill d'avoir fait liquider Himmler. A l'en croire, Churchill aurait tenu à récupérer des documents secrets, et notamment deux prétendues lettres de 1939 dans lesquelles le Britannique aurait incité son homologue romain à... entrer en guerre aux côtés des nazis, outre de lui proposer, une fois la paix conclue avec Berlin avec l'aide de l'Italie, une alliance contre l'Union soviétique ! De fait, Mussolini était devenu un témoin gênant. Excusez du peu.

Dès lors, le M.I.-6 et le S.O.E. se seraient lancés dans une course de vitesse avec... les Américains, qui souhaitaient, eux, traduire le Duce en justice. Par bonheur, des partisans italiens "tenus" par les Britanniques s'empareront de Mussolini alors que l'O.S.S. avait déjà préparé le transfert aérien du prisonnier (cette intervention américaine paraît en revanche avérée, De Felice faisant référence à un rapport des services spéciaux américains).

L'argumentation (sic) de De Felice a surtout tiré parti des quelques contradictions de la version traditionnelle, ce d'autant qu'en 1995 a été divulguée l'information selon laquelle les archives de l'ex-P.C.I. révélaient que Mussolini avait fait preuve de davantage de courage face à ses exécuteurs que ces derniers n'ont bien voulu l'admettre. La mort de l'historien italien l'a empêché d'aller plus loin, mais il aurait certainement réalisé qu'il s'était fait avoir par ses "amis" bien introduits aux archives soviétiques, qui lui avaient visiblement fait avaler le bobard de l'existence de dossiers sensibles sur l'exécution du Duce. Les élèves de De Felice n'ont, en tous les cas, et on s'en doute, rien retrouvé dans ses papiers qui corroborait son inepte accusation formulée contre le Premier britannique.

Bref, la réputation de De Felice en a pris un coup, ce qui est certes injuste au regard du pédigrée impressionnant du personnage. Mais en s'éloignant de la nécessaire prudence qu'implique le métier d'historien, il en a payé un bien triste prix, et d'aucuns feraient bien de se le rappeler...
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Re: Et la mort de Mussolini ?

Nouveau message Post Numéro: 8  Nouveau message de François Delpla  Nouveau message 29 Oct 2008, 06:13

La comparaison entre la non-affaire de la mort de Mussolini et l'affaire de celle de Himmler tient au fait que dans un cas on a tenu les gogos en haleine par la promesse d'archives qui se sont révélées arlésiennes (un cas tout à fait similaire au bruit de relations louches entre les nazis et le couple Aubrac, ou à celui d'une affiliation de Jean Moulin, voire de De Gaulle, à la nébuleuse communiste), tandis que pour Himmler il y a eu surabondance de documents, et retard prolongé, jusqu'à ce jour, de ceux qui tiennent les clés des archives à faire une véritable lumière, tout en appliquant les sanctions qui s'imposent.

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Re: Et la mort de Mussolini ?

Nouveau message Post Numéro: 9  Nouveau message de François Delpla  Nouveau message 29 Oct 2008, 07:35

Quant à Renzo De Felice, heureusement pour lui et pour nous ce faux pas n'a amené personne de ma connaissance à jeter ses oeuvres complètes au cabinet. Il a même peut-être été mis trop facilement sur le compte de l'âge et de la maladie, alors qu'il constitue un sujet de réflexion intéressant sur les intellectuels ex-communistes. Certains semblent avoir été marqués, plutôt que par le réalisme de Marx et de Lénine, par la paranoia stalinienne. Ils ont appris pendant la guerre froide à voir le capital moins comme un vecteur d'exploitation de la force ouvrière que comme le centre de sournoises menées contre le camp du progrès; en virant leur cuti ils ont simplement inversé les rôles, et transformé l'URSS en un dépotoir d'archives infamantes sur les élites occidentales, permettant aux dirigeants de tenir dans leurs filets Mitterrand via Hernu, Thatcher via Churchill, la droite française via l'entourage de Jean Moulin...

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Re: Et la mort de Mussolini ?

Nouveau message Post Numéro: 10  Nouveau message de Tom  Nouveau message 29 Oct 2008, 09:43

Nicolas Bernard écrit :

En ce qui concerne ces fameux documents que transportait Mussolini avec lui, ils n'ont, à ma connaissance, jamais été retrouvés, mais il se peut qu'il se soit agi d'extraits de la correspondance qu'il avait entretenu avec Churchill, encore qu'il ne faille pas exagérer la portée de ce terme. [...]
En ce qui concerne la mort de Mussolini, Renzo de Felice a publié l'essai Rosso e nero (Baldini & Castoldi, 1995), paru en français sous le titre Les rouges et les noirs. Mussolini, la République de Salò et la résistance 1943-1945, Georg, 1999. Il y évoque brièvement les circonstances de l'exécution de Mussolini, qui aurait été commanditée par... Churchill. Mais il n'a pas eu le temps d'étoffer son acte d'accusation, puisqu'il est décédé depuis.


Il y a déjà longtemps, j'ai lu une bio détaillée de Mussolini par Pierre Milza (qui s'inspire de celle de Renzo de Felice), mais je l'avais empruntée à la bibliothèque municipale. Cependant, ayant retrouvé, dans ma bibliothèque, l'ouvrage de Renzo de Felice dont vous parlez (Les Rouges et les Noirs - Mussolini, la République de Salò et la Résistance 1943-1945 - Entretiens avec Pasquale Chessa, Georg Editeur, collection "Stratégie et Réalité", Genève, 1999), je lis de la page 142 à la page 144 :

Il est facile d'imaginer qu'un des chapitres de ce dernier volume [de sa biographie monumentale de Mussolini, dont s'est inspiré Pierre Milza] sera intitulé "La mort de Mussolini". C'est une péripétie autour de laquelle, au cours des cinquante dernières années, il s'est créé un roman dans le roman, une véritable saga, qui n'a presque plus rien à voir avec l'histoire. Il importe peu de savoir dans les moindres détails comment la chose s'est produite. [...] La mort n'est pas la chose la plus importante de la vie de Mussolini. [...] La mort de Mussolini se situe dans un cadre d'affrontement et de concurrence entre les forces politiques italiennes et les services secrets étrangers [...].

Je suis persuadé d'une chose : le journal de Mussolini, si on en retrouve jamais l'original, pourrait être un document important, mais absolument pas définitif [...]. Les lettres échangées avec Churchill pourraient, bien davantage, nous réserver des surprises... Pour le reste, que personne ne se scandalise, mais cette succession de révélations sur la mort du Duce et sur ses carnets intimes me font l'effet d'une musique toujours semblable, mais jouée sur des instruments différents. [...]

Il serait beaucoup plus intéressant de récupérer certains fascicules que Mussolini avait sur lui à Dongo [lors de sa capture par les partisans italiens fin avril 1945], qui sont ensuite arrivés à Rome, portés à la présidence du Conseil par un envoyé du CLNAI (un récépissé en fournit la preuve) ; après quoi, ces documents ont disparu, peut-être "restitués" aux Anglais. Si tel est le cas, je veux espérer qu'on les avait d'abord photographiés.

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