Cf. le récit de Patrick Veyret sur le site des maquis de l'Ain :
http://www.maquisdelain.org (Cliquez sur "Libération"...)
Pour en savoir plus, voir :
Général François LESCEL,
Objectif Meximieux, DG Communication, 2000.
Victor FOL et René Charles RUDIGOZ,
La bataille de Meximieux, Horvath, 1992.
Voici le résumé de ses propos que j'avais déjà présenté sur ce noble forum :
La bataille de Meximieux (résumé des propos de Patrick Veyret)
"La bataille de Meximieux s’inscrit dans le cadre d’une course poursuite entamée par les troupes américaines et françaises ayant débarqué en Provence le 15 août 1944 contre les unités de la 19e armée allemande dont l’ordre de repli vers le nord-est de la France a été donné le 17 août.
Il s’agit pour les Alliés de mettre hors de combat le maximum de troupes de la Wehrmacht avant qu’elles ne se regroupent dans les Vosges et en Alsace dans le but d’empêcher toute tentative de franchissement du Rhin par nos libérateurs.
Dans l’épisode qui nous intéresse ici, la 45e division US, venant de Grenoble, entend couper la route à la 19e armée allemande qui se dirige vers Mâcon et Chalon-sur-Saône. Pour contrarier cette manœuvre, la redoutable 11e Panzer-Division est chargée d’assurer la protection sur son flanc est et de détruire les ponts sur l'Ain afin d'empêcher toute incursion des troupes américaines au delà de cette rivière. On lui demande donc de renouveler son exploit de Montélimar des 21-29 août, c’est-à-dire de sauver une nouvelle fois la 19e armée allemande en retraite de la déroute.
C’est de cette façon que la petite ville de Meximieux va devenir à ses dépens un enjeu stratégique. Les F.F.I. de l’Ain vont y être mêlés malgré eux alors qu’ils ont reçu l’ordre initial de se diriger sur Lyon pour participer à sa libération.
Le 1er septembre 1944, l’assaut est lancé par les Allemands contre Meximieux transformée en un véritable camp retranché. Les combats sont acharnés, durent une vingtaine d’heures et ne s’achèvent qu’au milieu de la nuit suivante lorsque les assaillants décident de se retirer. En effet, leur objectif est atteint : en gagnant 48 heures dans cette course poursuite contre les Américains, la 11e Pz.Div. a permis le repli total des unités allemandes en retraite situées au nord de Lyon. Si sur le plan stratégique, c’est indéniablement un succès pour les Allemands, par contre, sur le plan tactique, c’est un échec puisqu’ils n’ont pas pu emporter la décision : GI’S et maquisards sont restés les maîtres de la ville.
Au cours de cette bataille de chars, la 11e Pz.Div. a perdu beaucoup d’engins de combat grâce à l’efficacité des Tank Destroyers, des bazookas et de l’artillerie U.S. : douze chars allemands ont été neutralisés ou détruits, dont dix Panther, auxquels il faut ajouter deux canons automoteurs de 150 mm Hummel, trois automitrailleuses et une dizaine de véhicules divers.
Mais le plus important à retenir, c’est que cette bataille de Meximieux a permis aux Français et aux Américains de combattre côte à côte. Elle a aussi modifié considérablement l’opinion que les généraux américains avaient à l'égard de la valeur combative de la Résistance française."