La cascade du Bois de Boulogne

Bonjour !

Interrogé par France-Info sur l'événement qu'un nouveau président a choisi de commémorer à l'occasion de sa prise de fonction, j'espère avoir répondu sans trop de bourdes.

Il est vrai que je venais de me rafraîchir les souvenirs sur un site magnifiquement documenté :
http://www.liberation-de-paris.gilles-p ... aillot.htm


J'espère en particulier que l'occasion sera saisie de dire que sur les trois groupes de résistants tombés dans le piège du faux "captain Jack", l'un a pu se défendre en infligeant des pertes à l'ennemi avant d'être anéanti sur place, alors que dans la mémoire collective, biaisée par le livre et le film décidément imparfaits "Paris brûle-t-il?", on a l'impression de jeunes bleus sans armes ni expérience.

Composé des FFI de Draveil suivants

Emile Fruchard, 37 ans, gendarme de la brigade de Draveil, lieutenant des F.F.I


Lucien Malaviolle, 29 ans, gendarme de la brigade de Draveil, sous-lieutenant des F.F.I


Léon Sorbier, de Draveil


Pierre Guilbert, de Yerres, capitaine des F.F.I


Michel Plantain, de Cambrai


Maurice Marion, de Vigneux, adjudant-chef des F.F.I


Jean-Baptiste Isoard, 23 ans, de Montgeron,

ce groupe n'était visiblement dépourvu ni d'expérience, ni de répondant. Ils ne sont pas passés, ni morts ni vifs, par la cascade du Bois mais figurent fort légitimement sur le monument qui y a été érigé.

Il sera intéressant de voir sur quoi Sarkozy met l'accent.

Si je me souviens bien, dans le film que vous citez, le faux résistant était incarné par Jean-Louis Trintignant (sous le nom de capitaine Serge je crois).

Bonne mémoire Igor

Les noms des sept résistants en provenace de Draveil et massacrés rue Leroux ne figurent pas sur le monument de la cascade du Bois de Boulogne. Il n'a que 35 noms et non 42.
Y figure le nom de Maurice Guilbert, du groupe de Chelles. Alors que parmi les Draveillois, il y avait Piere Guilbert, de Yerres. Ils étaient, semble-t-il, parents et peut-être même frères.

Est ce un oubli? ou pour quelles raisons pour ont ils ete oubliés?

Merci de cette correction. (Je ne pense pas que j'aie inventé de moi-même la présence des morts de la rue Leroux sur le monument du Bois, j'ai dû lire cela quelque part, mais peu importe)

L'essentiel c'est la question d'Hilarion : pourquoi cette dissociation des plaques alors que l'action était une ? Peut-être aujourd'hui est-il difficile de faire la lumière, mais ce serait bien intéressant. En tout cas il y a là une fâcheuse "victimisation" de même qu'une regrettable "jeunisation" de la Résistance, qui se sont retrouvées dans le discours présidentiel.