Werhmacht 1940. La Heer et ses uniformes.

[Patrick.Fleuridas]

Bonjour à tous,

J'ai ce livre sur les uniformes.

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Tenue en toile. Vert roseau à l'origine, très décolorée au lavage ?

Oui, c'est souvent le cas avec la toile de coton. Ces tenues de travail se salissant vite étaient lavées très fréquemment au lavoir, à l'eau froide, avec des savons hyper-agressifs, souvent traitées vigoureusement par son propriétaire à la brosse en chiendent, voire bouillies, à l'occasion, à la lessiveuse! L'essorage à la main avait aussi tendance à les allonger légèrement, en étirant les fibres.

De surcroit, il a existé, dans toutes les armées, une vieille tradition et un certain "snobisme", car pour distinguer la bleusaille de ses ainés, l'ancienneté du troufion s'estimait souvent à l'aspect le plus délavé possible de sa tenue de travail.

J'ai encore connu çà, dans la Marine, où on nous fournissait, au CFM Hourtin, deux tenues de travail en toile de coton gris-bleu foncé, inconfortables à souhait et bourrées d'amidon, qui, au fil des lavages, viraient au gris bleuté léger, tout en devenant également beaucoup plus confortables, mais avec, hélas, une épaisseur de tissus de plus en plus fine . Comme leur renouvellement impliquait un nécessaire achat à nos frais - qui pénalisait notre "prime de sac" -, leur durée de vie était interminable! J'ai, ainsi, fait quatre ans avec ces deux seules tenues de travail, avant de percevoir mon sac de "bœuf".

Dans l'armée allemande, je ne sais pas, mais dans la Marine française, le rapiéçage bien fait était toléré sans problème, à la seule condition que le treillis soit propre et les pièces rapportées du même tissus. Le pantalon s'usait beaucoup plus vite que la vareuse, notamment aux genoux, aux fesses et tout en bas, là où çà frottait sur les "pompes". Ma grand-mère, lorientaise, veuve de militaire et experte de la machine à coudre Singer se chargeait de ces travaux de réfection, à l'aide de pièces prélevées sur le plus usé et le plus "ruiné" des deux, cousait, également, si nécessaire, sur la manche, les différents galons de grade!

C'était une autre époque!

Si quelqu'un a d'autres cartes dans cette série ...

C'est ce qu'on qualifie, en France, "d'Images d’Épinal". Leur qualité se résume à la précision de l'uniformologie dépeinte, mais en oubliant soigneusement et volontairement les conditions réelles de terrain, y compris lors de manœuvres.

La carte postale, mise en ligne par Iffig, au poste N°18, date, au plus tard, des années 34-35.

La technique avait alors viré sur l'exploitation du reportage photographique, qui coûtait moins cher, et, moyennant un sélection préalable des clichés, avait un résultat plus réaliste.

Dès lors, l'utilité de ces aquarelles et peintures s'était résumée à "immortaliser" et "glorifier" le rôle de certaines unités spécialisées. Dans le cadre du post N°11, le but essentiel était d'indiquer le rôle des unités de transmission, grâce à la pose de câbles téléphoniques aériens, façon 14-18. Au fur et à mesure, avant septembre 1939, l'armée allemande s'était très largement équipée en matériel radio hertzien, qui, au printemps 1940, lui avait offert un très sérieux avantage de communication opérationnel "terrain", vis-à-vis de l'armée française.

Sans pour autant lui tresser des couronnes de lauriers, l'armée allemande, au printemps 1940, avait, par rapport à ses adversaires, un très sérieux temps d'avance dans le domaine de la communication hertzienne opérationnelle, cryptée ou non.

L'allemand a perpétré des crimes humanitaires impardonnables et, fort heureusement, au final, a perdu la guerre, mais ces aimables images d'Epinal ne doivent pas, pour autant, nous faire oublier que l'Armée Française, au printemps 1940, s'était prise une déculottée monumentale, bien pire qu'à l'été 1870!

Bonjour,

D'autres illustrations de Hans M. Friedmann
http://galleria.thule-italia.com/hans-m-friedmann/

la serie d'où provient celle d'Iffig figure peut-être dans le livre "Hans M. Friedmann Soldaten ! Soldaten ! Ein Soldatenbilderbuch Oldenbourg, Verlag Stalling 1935"

Tenue en toile. Vert roseau à l'origine, très décolorée au lavage ?

Le fichier joint roseau.jpg n'est plus disponible.

https://www.ebay.de/itm/394181481554?_t ... 0667.m2042

Bonjour Iffig,

Cette tenue n'est pas délavée et est bien dans sa couleur d'origine.
C'est une drillich mle 33 (introduite en avril 1933) et héritée des tenues de casernement de la première guerre mondiale.
Le modèle vert roseau a été introduit en février 1940 dû au fait que la tenue mle 33 était très salissante.

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[Prosper Vandenbroucke]

à vous pour toutes les précisions.
Je ne sais si la petite vidéo peut aider, cependant la voici:

[iffig]

Merci pour ces contributions. Il y a même des recontitueurs qui s'y sont mis ...

drillich.jpg (231.3 Kio) Vu 404 fois

https://blog.armae.com/wp-content/uploa ... h_IR43.jpg

Merci pour ces contributions. Il y a même des reconstituteurs qui s'y sont mis ...

Oui, mais, même, les tenues de travail Modèle 33 subissaient également les effets du lavage. C'est, d'ailleurs, visible sur la photo que tu as postée au post N°20 et ce n'est pas uniquement qu'une histoire d'éclairage ambiant.

D'époque:

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Deux "images d'Epinal" de 1935 qui montrent une Heer fraîche et joyeuse avec
un Landser à l'instruction et un général sur fond d'Etat-Major bucolique ...

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Je le mets dans la rubrique "Heer", mais ça concerne aussi l'Armée de l'air et la marine :
un tableau des insignes de grades et de certaines des couleurs d'armes et de services des Forces armées allemandes
vers 1936-1937.
Provenance : une vente ebay en cours (chaudement disputée).
On notera qu'il s'agit d'une feuille d'emploi du temps d'écolier : très militariste, comme conception de l'école ...

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