Post Numéro: 6 de kfranc01 26 Fév 2017, 12:48
Bonjour Pauline,
Cela a tout l'air d'un jeune homme ayant fait son service en France.
L'analyse de l'insigne de col montre un ouvrier spécialisé car n'y a que le numéro de régiment, sans rien d'autre. L'insigne de spécialité sur la manche, une roue de chariot, correspond à celui du brevet de Maitre Charron. C'est un métier oublié aujourd'hui, mais complétement indispensable dans les années 20-30, surtout dans le train ou l'artillerie à l'époque encore largement hippomobile.
L'arme est donné par la couleur de cette insigne: génie ou cuirassier(dans les verts foncé), train(vert pomme), artillerie (rouge), ect... La photo est en noir et blanc, donc difficile de savoir! Toutefois, j'éliminerai le vert pomme (train) car cela apparaitrait plus clair sur la photo. On peut aussi éliminer cuirassier, il n'y a pas de régiment français cuirassier portant le n°1 entre deux guerres. L'artillerie ou le génie sont de bon candidats.
Sur le bouton au dessus de la boucle de la ceinture, on distingue ce qui semble être deux canons croisés: je vous propose de vérifier ce point avec une loupe; si vous distinguez plus nettement deux canons croisés, cela validera l'artillerie!
Il y a 2 régiments d'artillerie portant le numéro un à cette époque; le 1er RAD et le 1er RAC (artillerie colonial, devenu le 1er RAMa dissous il y a 2 ans).
Les 2 régiments sont décorés de la fourragère de la croix de guerre verte 14-18, hors ce jeune homme ne la porte pas. A ma connaissance, le seul régiment français portant le n°1 n'ayant pas la fourragère est le 1er RT (train) basé à Paris, mais cela ne colle pas avec la couleur foncé de l'insigne de col. Comme le port de la fourragère est facultative en tenue de sortie, l'absence de fourragère n'est pas un critère discriminant! J'ai des photos privées de cette époque prisent à la sortie de casernes qui montrent qu'un soldat sur trois seulement la portait lors du départ en permission...
Il est très possible que ce jeune homme a continué dans la vie civil le métier de charron, c'était un métier très recherché et plutôt bien rémunéré à l'époque, qui est tombé en désuétude à la sortie de la guerre (il y a eu jusque fin des années 50).
Bien amicalement.
Le meilleur apéro n'est pas nécessairement le plus cher, c'est celui que l'on partage !