De mémoire, je me souviens qu'il avait parlé de son incorporation à la caserne Marie Henriette de Namur en septembre 44, du départ pour les Ardennes juste après l'offensive Von Rundstedt, que sa compagnie devait garder des voies de communications (voies de chemin de fer, carrefours,...) à l'arrière du front, puis des camps de prisonniers. Certains de ses camarades se sont retrouvés à Remagen, lors de la prise du pont.
J'ai souvenir de quelques objets, enfouis dans une armoire dans sa maison, obtenus auprès de ces prisonniers, en échange de rations ou de cigarettes (je vois encore un brassard rouge à croix gammée, des boites en bois sculpté)
Et puis, anecdote familiale : ma grand-mère lui avait demandé, avant qu'il ne parte au front, de lui faire un enfant, au cas ou il ne reviendrait pas.
Mon père, né le 1er septembre 1945 se faisait chambrer par ses frères cadets, qui l'appelaient le "souvenir de guerre"