Pendant la SGM, l’Armée suisse avait un système élaboré de passants d’épaules dont le jeu des couleurs permettait d’identifier l’unité du porteur, jusqu’au niveau compagnie. Ce système est décrit dans le numéro 2 de l’année 2019 du bulletin de la Verein Schweizer Armeemusem-Asssociation du Musée suisse de l’Armée.
Il remonte à l’Ordonnance de 1926 sur les uniformes, suivie de celle de 1940, des modifications étant apparues pendant la Mob’ jusqu’en juin 1945. En voici le résumé.
Le principe est le suivant : le passant lui-même est d’une seule couleur. Le numéro de l’unité est toujours d’une couleur différente. L’ensemble couleur du passant-couleur du numéro de l’unité permet d’identifier l’unité (Arme ou Service). Une bande plus mince, monocolore ou bicolore, apparaissant à la base du passant permet d’identifier la compagnie de l’unité.
Ça donne ça :
• Fusiliers : passant vert, numéro jaune.
• Mitrailleurs : passant jaune, numéro vert.
• Cavalerie : Passant jaune, numéro noir.
• Mitrailleurs de cavalerie : passant blanc, numéro rouge.
• Compagnies de canons
d’infanterie motorisée : passant noir, numéro jaune.
• Artillerie de campagne
et motorisée : passant rouge brique, numéro noir.
• Artillerie de montagne et
de forteresse : passant noir, numéro rouge.
• Compagnies de projecteurs de
montagne : passant noir, numéro blanc
(puis : passant noir, numéro rouge).
• EM et compagnies d’aviation : passant noir, numéro brun clair.
• Défense AA : passant brun clair, numéro noir.
• Sapeurs et pionniers : passant noir, chiffre brun clair.
• Mineurs, pontonniers, radiotélégraphie : passant brun clair, numéro noir.
• Formations sanitaires : passant bleu, chiffre noir.
• Colonnes de la Croix-Rouge : passant bleu, chiffre noir.
• Ravitaillement : passant vert clair, numéro noir.
• Compagnies de boulangers : passants vert-clair, numéro blanc.
• Colonnes de transport : passant lie de vin, numéro noir.
• Train de montagne : passant carmin, numéro noir.
• Gendarmerie : passant orange, numéros blanc (puis noir).
• EM divisionnaire : Passant noir, numéro blanc.
• Compagnie de renseignement régimentaire : passant vert, numéro blanc.
Des passants nouveaux ont été introduits au cours de la Mob’. Les voici tels que répertoriés au 26 juin 1945 (l’article ne dit pas clairement s’il s’agit de récapituler les modifications déjà introduites ou bien s’il s’agit de les introduire à cette date).
• Poste de campagne (poste aux Armées) : passant gris perle, numéro noir.
• Troupes légères : passant noir, numéro jaune.
• Sapeurs motorisés des brigades légères : passant jaune, numéro noir.
• Train : passant vert, numéro jaune.
• Motocyclistes : passant noir, numéro jaune (la bande de compagnie est toujours jaune).
• Mitrailleurs motorisés : passant jaune, numéro noir (la bande de compagnie est toujours jaune).
• Poste de ravitaillement de chevaux : passant bleu, numéro blanc.
• Compagnies vétérinaires (soins et hygiène du cheval) : passant bleu, numéro blanc plus bande de compagnie.
• Compagnies de transport motorisé : passant lie de vin, numéro jaune plus bande compagnie.
Au début de la Mob’, on comptait six bandes de compagnie :
• 1 e compagnie : vert
• 2 e compagnie : vert-blanc
• 3 e compagnie : orange
• 4 e compagnie : orange-blanc
• 5 e compagnie : rouge
• 6 e compagnie : rouge-blanc
Pendant la Mob’, les unités ont été grossies en réservistes et on a compté jusqu’à douze bandes de compagnies :
• 7 e compagnie : noir
• 8 e compagnie : noir blanc
• 9 e compagnie : bleu
• 10 e compagnie : bleu-blanc
• 11 e compagnie : brun
• 12 e compagnie : brun-blanc
Un exemple :
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Régiment léger de cavalerie N ° 5, 3 e escadron (si le passant date du début de la Mob').
Never believe anything until it has been officially denied.