Post Numéro: 65 de Loïc Charpentier 04 Jan 2024, 15:03
iffig a écrit:1937 : artilleurs suisses à l'exercice.
1) que le canon semble surélevé (pour en augmenter la portée ?)
Pas vraiment, mais cette disposition permettait, en augmentant l'élévation de la pièce, d'imprimer au pélot une trajectoire parabolique plus prononcée. Il s'agit, là, d'un canon de 75 mm, dont l'élévation, à l'époque n'excédait pas, au mieux, +42/+44°, imprimait une trajectoire "normale" tendue du projectile, tiré avec une Vo élevée, et un apogée relativement faible; çà pouvait coincer en configuration de tir "indirect", quand l'objectif ennemi était, par exemple, planqué derrière une élévation et qu'on n'avait pas immédiatement sous la main une batterie d'obusiers, d'où le recours à ce type de dispositif.
Dans l'armée française, nous en avons un très bon exemple avec notre célèbre 75 mm Modèle 1897, qui était entré en guerre, en 1914, avec une élévation maximale de + 18°. Moralité, fin 1914-début 1915, quand la guerre de position s'était mise en place et que les états-majors avaient trouvé plus sage que leurs troupes s'abritent dans des tranchées, les pélots français de 75 mm à tir tendu et Vo élevée, étaient devenus à peu près inefficaces. La solution de dépannage adoptée, alors, avait été comparable à celle utilisée, sur ce cliché, par l'armée suisse.