Bonjour,
Iffig a tout dit!
En ce qui concerne, plus particulièrement, les insignes de spécialités, c'est souvent très compliqué de s'en sortir, car ils pouvaient couvrir des "domaines de spécialités" très larges.
J'explique... Dans l'Aéronavale - branche qui n'existait pas dans la Kriegsmarine - nous avions, tous, quelques étaient nos spécialités, la même distinction, le "Pingouin", deux ailes, une ancre, une étoile, brodée en fils d'or et cousue sur le haut de la manche gauche, et ce, aussi bien, pour l'équipage, que les officiers-mariniers et officiers. Bien malin celui qui aurait pu en déduire la spécialité, car c'était infaisable!
Mais revenons à nos moutons!... Les insignes de spécialités avaient fait leur apparition dans les marines occidentales, à la fin du XIXème siècle - par contre, j'avoue ne pas avoir cherché à savoir laquelle, Royal Navy ou Marine Nationale, les avait inaugurés! Passons! -. Au départ, il existait des spécialités bien précises, timonier, canonnier, manœuvrier - une spécialité fourre-tout, mais des plus respectables, qui permettait, accessoirement, de distinguer le matelot de 2ème ou 3ème classe "sans spécialité" de ses copains! - , machines - généralement, l'insigne de spé était une hélice ou la même inscrite dans un engrenage - auxquelles étaient venues se rajouter celle de fusilier-marin (deux fusils croisés) - quand, par exemple, en France, l'infanterie de la marine (et des colonies) avait été rattachée au Ministère de la Guerre, durant la décennie 1890-1900 -. On retrouve un "système" très similaire, chez nos voisins britanniques, allemands, ou, de l'autre côté de l'Atlantique, américains.
La technologie évolue, la TSF fait son apparition et il convient, dès lors, de constituer des spécialistes de la chose ; ils seront assez facilement identifiables - au début! -, car ils ont, généralement, droit aux deux éclairs entrecroisés et, parfois, si on était complètement "bouchés", à la mention, en centre, "TSF"! A un moment, çà va bien, car il a fallu créer, par exemple, un insigne de spécialité de torpilleur, de télémétreur, de détecteur ASM , de missilier... de maitre d'hôtel , etc.
Par exemple, de mon temps, on distinguait les fourriers - qui se la pétaient grave avec leur galon de spécialité doré en travers de la manche et filaient des maux de têtes à la biffe! Ambiance dans un wagon de la SNCF...
Euh, les Gars, je n'ai pas tout compris! ... le mataf, avec son pompon, à trois galons rouge sur les deux bras et un galon doré sur le haut du bras droit! C'est quoi, çà ????... En fait, un quartier-maitre chef fourrier!
. En parallèle, un secrétaire militaire, lui-aussi, un administratif, se retrouvait avec un tristounet SM, brodé en laine rouge dans un cercle!
Donc, assez rapidement, toutes les marines s'étaient retrouvées débordées par l'accumulation des spécialités - d'où, par exemple, dans la marine "françouaise", le "Pingouin" attribué à l'ensemble du personnel de l'Aéronavale, quelque soit sa spécialité!
En plus, l'air de rien, un agent ennemi, un peu futé, infiltré dans un port de guerre adverse, est capable d'estimer, à la grosse, à partir de ces insignes de spécialité, la "spécialisation" des équipages, même si le "copain d'en face" savait très bien, de par ses propres équipages, ce qu'il en était.
Le système perdure toujours et, si, bien souvent, au sein de certains insignes de spécialités, le domaine d'activité s'est sérieusement élargi, il y en a, encore, une tripotée ; à la louche, dans la Marine Nationale, à ce jour, il en existe 24, y compris le "Pingouin" de l'Aéro!
En ce qui concerne la
Kriegsmarine, je n'ai jamais été foutu de mettre la main sur une liste
exhaustive de ses insignes de spécialités ou, alors, elle avait trouvé plus simple de se cantonner aux seules grandes familles de spécialités.