Egon_Much a écrit:C'est bien la 708.ID qui est responsable des malheurs sulpiciens.
J'ai cru lire ici ou là qu'il y avait 1 millier d'hommes ? Est-ce plausible ?
Surtout quand je lis que le capitaine Hederzet/Haderzet en question, qui se met sous les ordres de Arndt à son arrivée à Montargis, est à la tête d'une unité comprenant 3 compagnies d'automitrailleuses.
Combien cela pouvait-il représenter d'hommes ?
Et, question , ce Hederzet pouvait-il provenir d'une autre compagnie/division (je ne sais quel mot utiliser, conviendrait le mieux) pour "se mettre sous les ordres" de Arndt ?
Apparement, Hederzet venait de Bordeaux, via Orléans et Gien, et avait essuyé une attaque de Résistants à Saumur.
Quelques notions de base :
Dès lors qu'il est question de la
708.Infanterie-Division tu as affaire à une grande unité d'environ 10.000 hommes (un peu plus ou un peu moins, à titre d'exemple la 716.ID qui défend le secteur de Caen le 6 juin 1944 a à peine 8.000 hommes). Dans l'explication qui suit je pars du principe qu'étant de la série "700" la 708.ID est ce que les Allemands appelaient alors une "division statique" déployée en garnison sur le mur de l'Atlantique pour faire face au débarquement allié (
à première vue dans la région de Bordeaux pour la 708).
Ce genre de division est à effectif réduit et dépourvue de moyens automobiles (on attend d'elles qu'elles se défendent sur place à même la côte, sans aucune nécessité de manoeuvrer).
Elle est commandée par un
Generalmajor (Edgar ARNDT comme tu le sais, en l'occurence).
La force vive de la division sont ses deux régiments de "Grenadiers" (terme plus pompeux utilisé pour désigner les régiments d'infanterie allemands à ce moment-là),
Grenadier-Regiment.728 et
748 ; ils sont commandés par un colonel ou un lieutenant-colonel (
Oberst ou
Oberstleutnant) et, au risque de me tromper, représentent une force d'un ordre de grandeur de 3.000 hommes.
Ces régiments sont composés de 3 bataillons eux-mêmes composé de 4 compagnies (pour faire simple).
Le capitaine qui t'intéresse est fort probablement le commandant d'une compagnie de grenadiers dans un des deux régiments de la division.
On peut lire que la division (qui retraite à pied) subit de grosses pertes de la Mayenne au Mans.
Qu'en reste-t-il lorsqu'elle rejoint la région de Montargis ??
Tu évoques un millier d'hommes sous les ordres d'un capitaine.
A ce moment-là c'est plausible ! Il n'y a sans doute plus de colonel, lieutenant-colonel ou major en état de commander ce millier d'hommes (en gros l'effectif d'un gros bataillon) et ARNDT nomme un capitaine à leur tête.
Je laisse les connaisseurs de l'armée allemande préciser ou corriger mon portrait grossier de la 708.ID ci-dessus, division que je ne connais pas.
Ce qui m'étonne c'est que tu parles de 3 compagnies d'automitrailleuses.
A ma connaissance il n'y a pas d'automitrailleuses dans les divisions statiques.
Et 3 compagnies ne font pas 1.000 hommes.
Quelle est ta source concernant ces automitrailleuses ?