Prosper Vandenbroucke a écrit:Oui, j'avais un doute sur la véracité de l'histoire, mais il est vrai que l'humanité joua un rôle.
Si, sur ces mêmes côtes de Bretagne, il a existé, dans des temps un peu plus anciens, quelques populations locales de "naufrageurs", qui attiraient, volontairement, de nuit, les navires sur les récifs côtiers, en installant de faux phares, afin de pouvoir, après, aller les piller, la fraternité maritime, en cas de naufrage, était généralement entrée dans les mœurs, quelque pouvait être la nationalité des "rescapés" ou la situation de guerre qui régnait. Cà s'explique car la plupart des familles comptant, elles-mêmes, dans leurs rangs, des gens de mers, espéraient que leurs proches puissent bénéficier de la même aide, dans des circonstances similaires.
C'était, effectivement, de la part de ces deux braves et modestes bretonnes, portant la coiffe du pays de Vannes - l'ile d'Arz est située dans le Golfe du Morbihan, au demeurant, un endroit superbe qui mérite d'y séjourner!
-, un acte de pure humanité, quasi naturel et exempt de toute intention politique... même, si l'Occupant, tout en les honorant avec raison, en avait profité pour faire, au passage, sa "pub", somme toute, de manière relativement modeste, car il avait, surtout, sur intervention personnelle de Göring, libéré quatre prisonniers de guerre, en lien familial direct avec elles et le pêcheur qui leur avait porté assistance. Pour une fois que les "bons sentiments" prennent brièvement le dessus sur les multiples exactions causées par faits de guerre, çà mérite d'être évoqué.
Hormis la SNSM, qui a pour rôle, de nos jours, de porter secours aux naufragés, je ne jurerais pas que la population actuelle, qui réside, désormais, sur ces mêmes rivages, fasse preuve d'une telle abnégation et d'un tel courage en des circonstances similaires. Cà risque fort - et encore! - de se limiter, éventuellement, aux seuls et très rares équipages de pêcheurs professionnels, encore en activité dans le Golfe du Morbihan, où il y a, de nos jours, beaucoup plus de bateaux de plaisance et de "promène-couillons" que de chalutiers!
Dans un genre, certes, différent, je me souviens du "drame d'Etel", début octobre 1958, où, en voulant porter secours à Alain Bombard, qui tentait de vérifier, par grosse mer, avec six occupants plus lui, les capacités de "survie" de ses canots gonflable de sauvetage, le canot de la SNSM, Vice-Amiral-Schwerer-II, avait sombré avec 5 membres de son équipage. La barre d'Etel est un haut-fond, qui génère, par temps calme et, à fortiori, par grosse mer, des difficultés d'accès au Golfe du Morbihan Au final, le bilan s'était conclu par 11 morts (6 occupants du canot de Bombard et 5 de la "vedette de la SNSM"), Alain Bombard n'étant, lui-même, "récupéré" que sur un gros coup de bol et débarqué à quai, "cul nul" (véridique, la photo avait eu droit à la Une des canards!). La Presse, aussi bien régionale que nationale s'était, alors, déchainée à son encontre, en glissant, au passage, sous le tapis, que le canot de la SNCM, bien que de construction très récente, n'avait pas été conçu, ni construit pour de telles situations de mer! Le "drame d'Etel" avait, finalement, abouti, quelques années plus tard - en 1962 - à la construction et fourniture de vedettes de sauvetage mieux adaptées aux conditions de grosse mer, tandis que la "technologie Bombard" avait, elle-même, fait école dans la construction des canots de survie gonflables. En 1981, Alain Bombard avait été promu secrétaire d'Etat, auprès du Ministre de l'Environnement, Michel Crépeau, dès lors, les Média, toutes tendances confondues, s'étaient empressés de "déterrer" le "Drame d'Etel", vieux de 23 ans, pour stigmatiser à plaisir sa supposée "incompétence", mais sa carrière ministérielle s'était résumée, à sa seule initiative, à un mois d'exercice (mai-juin 1981), avant qu'il ne se "recycle" en tant de député européen (moins exposé) jusqu'en 1994!
"L'Affaire" de la "Barre d'Etel" est une chose, mais elle révèle, au passage, l'évolution des mentalités qui s'était progressivement installée depuis les années 1940. Comme dirait le "mataf", la décision de franchir ou non la barre, selon l'état de la mer, ne relevait que de la seule responsabilité du "patron", qui avait, alors, le choix de la franchir ou de se dérouter, sachant que le prix de la pêche grimpait nécessairement au prorata des difficultés saisonnières rencontrées et que sa cargaison de poissons frais n'avait, elle-même, qu'une "durée de vie" très limitée, à la différence des pêches à longue distance, qui, elles, impliquaient l'emploi de la saumure et autres artifices pour "garantir", à minima, la qualité consommable et vendable des résultats de la pêche.
En 1958, y compris au sein de la presse locale, alors que le mataf expérimenté, voire, même, le rejeton d'une famille de pêcheurs devenait de plus en plus localisé et rare, la pêche en haute mer s'était retrouvée assimilée, sans pour autant la dénigrer, au rôle de l'agriculteur. C'est, hélas, toujours le cas de nos jours, alors que "nos" députés européens, qui, désormais, font
la pluie et le beau temps, mais qui n'ont jamais posé le pied sur un chalutier, ni, même, sur le siège d'un tracteur, pontifient à l'envie sur les réglements de l'agriculture et de la pêche, en souhaitant, ainsi, se référer à de supposées règles de "libre commerce", elles-aussi, totalement erronées et utopiques!
Au fil de cette pléthore de décrets européens, la "vieille" France économique ne tient plus, désormais, que par le biais d'injections "régulières" "européennes" et du secours de l’État (jusqu'à quand?). Je vais surement m'attirer les foudres de certains membres du forum, mais, au sein de l'Europe, bien avant même sa constitution à 27 membres, la France et son système économique s'étaient, déjà, aimablement, fait "niquer", en gros depuis l'élection de Valery Giscard d'Estaing (mai 1974-mai 1981), qui, lui-même, n'a jamais caché ses prétentions à accéder au poste de Président de l'Union Européenne, lui-même, censé être beaucoup plus directif que ses prérogatives actuelles.
Sauf que, entre temps, l'appareil administratif européen, largement aidé, en cela, par une assemblée "parlementaire" aux décisions et idées, souvent fluctuantes et incertaines, lui, a tranquillement "pris le pouvoir". Au final, on se retrouve, en France, avec, il y a peu de semaines, un Emanuel Macron, président élu de la République Française, devoir, lors de sa visite officielle en Chine, se coltiner, sans rechigner, le "pansement" d'Ursula Van der Leyen, officiellement, depuis 2019, Présidente de la Commission Européenne (!).
Cà n'engage que moi, certes, mais, avec ses idées arrêtées sur les circonstances et le développement de la guerre russo-ukrainnienne, eux-mêmes calquées sur les intentions inavouées des Américains et leurs intentions générales dans le domaine très sensible qui concerne les "frontières" de l'actuelle Russie, la choupinette blonde, à la chevelure réglée à grands coups de laque, nous entraine, direct, à force de tirer sur la ficelle, dans un probable conflit généralisé, à court terme - disons, au plus tard, 2 ans, sans négociations diplomatiques sérieuses ayant abouti à un nécessaire compromis entre les deux belligérants -.