Bonjour,
Je présume que tu as, déjà, bien ciblé la fonction de ces batteries de repérage... toutes garanties sans la moindre présence de pièces d'artillerie!
Ces batteries d'observation étaient, comme chez le "copain d'en face", subordonnées au commandement de l'artillerie d'un ou des corps d'armée. La plupart des batteries régimentaires de 105 mm et celles d'un calibre supérieur étaient systématiquement placées sous l'autorité du corps d'armée, voire de l'armée, dans l'optique des concentrations de feux.
Ces batteries de repérage étaient destinées à identifier la distance, la position et, même, le calibre des tirs et batteries adverses, à l'aide de différents moyens (acoustiques, visuels, etc.), afin de configurer, entre autres, les tirs de contre-batterie. Ces batteries étaient généralement constituées d'un service cartographique, d'un service météorologique, de matériels d'écoute - souvent des espèces de cornets pour sourds "grand modèle" destinés à repérer et localiser l'origine des départs de coups ennemis - et d'un service d'observateurs visuels, qui se déployait en profondeur depuis la ligne de front. Elles servaient, tout à la fois, au repérage et aux réglages de l'artillerie française.
Côté français, je ne sais pas trop, mais dans l'artillerie allemande, ces unités indépendantes de la
Heeresartillerie - la "Réserve générale de l'Artillerie" -, spécialisées dans l'observation, disposaient, souvent, d'une unité de ballons captifs, qui permettaient, par exemple, à 1000 m d'altitude, de "prolonger" l'observation visuelle à 20 bornes ou plus (par beau temps!), soit largement au-delà de l'horizon au niveau du sol, lui, plus ou moins limité entre 5 et 10 bornes, selon la configuration du terrain. Ces unités de ballons captifs permettaient, également, de mesurer la direction et la vitesse des vents, en altitude, afin de corriger les coordonnées des tir de contre-batterie ou de pilonnage.