10 iéme batterie de repérage

Bonjour,

Je recherche à mieux connaitre le parcours militaire de mon grand père maternel pour la période de 1939-1940.
D’après son livret militaire, il est affecté à la 10 iéme batterie de repérage.
J'ai trouvé peu de renseignements sur cette unité , hormis cette page https://artillerie.asso.fr/basart/artic ... ticle=1419
Dans mon enfance lorsque je le questionnais sur cette période, sa réponse était courte et lapidaire "On était en Belgique on a entendu les chars allemands et on est reparti à la maison"
Par contre à son décès, nous avons retrouvé de nombreuses photos de cette période et un carnet de route qui semble indiquer une vérité plus complexe
En effet, il aurait commencé la campagne vers Briançon puis remonté en Belgique pour un retour sur la région parisienne la ou s’arrête ses écrits vers le 18 mai 1940 dans l'Aube.

Pourriez vous m'indiquer si l'un d'entre vous connait ces batteries de repérages et leurs parcours ?


Merci

[Prosper Vandenbroucke]

Bonjour,
Je ne suis pas trop au courant de la législation française seulement avez vous songé à consulter sa fiche matricule ?
Celle-ci devrait être trouvable au AD de son dernier domicile à l'âge de ses 20 ans je crois.
Bien amicalement
Prosper

Bonjour,

Je présume que tu as, déjà, bien ciblé la fonction de ces batteries de repérage... toutes garanties sans la moindre présence de pièces d'artillerie! Ces batteries d'observation étaient, comme chez le "copain d'en face", subordonnées au commandement de l'artillerie d'un ou des corps d'armée. La plupart des batteries régimentaires de 105 mm et celles d'un calibre supérieur étaient systématiquement placées sous l'autorité du corps d'armée, voire de l'armée, dans l'optique des concentrations de feux.

Ces batteries de repérage étaient destinées à identifier la distance, la position et, même, le calibre des tirs et batteries adverses, à l'aide de différents moyens (acoustiques, visuels, etc.), afin de configurer, entre autres, les tirs de contre-batterie. Ces batteries étaient généralement constituées d'un service cartographique, d'un service météorologique, de matériels d'écoute - souvent des espèces de cornets pour sourds "grand modèle" destinés à repérer et localiser l'origine des départs de coups ennemis - et d'un service d'observateurs visuels, qui se déployait en profondeur depuis la ligne de front. Elles servaient, tout à la fois, au repérage et aux réglages de l'artillerie française.

Côté français, je ne sais pas trop, mais dans l'artillerie allemande, ces unités indépendantes de la Heeresartillerie - la "Réserve générale de l'Artillerie" -, spécialisées dans l'observation, disposaient, souvent, d'une unité de ballons captifs, qui permettaient, par exemple, à 1000 m d'altitude, de "prolonger" l'observation visuelle à 20 bornes ou plus (par beau temps!), soit largement au-delà de l'horizon au niveau du sol, lui, plus ou moins limité entre 5 et 10 bornes, selon la configuration du terrain. Ces unités de ballons captifs permettaient, également, de mesurer la direction et la vitesse des vents, en altitude, afin de corriger les coordonnées des tir de contre-batterie ou de pilonnage.

Bonjour,

Je ne suis pas trop au courant de la législation française seulement avez vous songé à consulter sa fiche matricule ?

Olivier possède le livret individuel de son GP. La fiche matricule ne lui apprendra rien de plus (voire moins). Et ni l'un ni l'autre ne lui donneront des informations sur la nature de l'unité à laquelle il était affecté ni sur le parcours de celle-ci pendant la campagne.
Pour cela il faut consulter le JMO de l'unité., s'il existe et s'il est accessible.

Re,

Il faudrait consulter le dossier 34 N 724 au SHD à Vincennes.

[Prosper Vandenbroucke]

Bonjour et merci Yvonnick, c'était uniquement une suggestion et je tentais de venir en aide. Tu es certainement plus amène que moi pour aiguiller Olivier.

Merci pour vos réponses
Je vais préparer une visite à Vincennes pour consulter le dossier noté par Yvonnick.
Ces dossiers ne sont numérisés contrairement à ceux de 14-18 ?
Je comprends mieux maintenant les informations dans son carnet de route sur sa présence dans les hauteurs des Alpes pour faire de la topographie surement de la préparation pour l'artillerie.

Je vais préparer une visite à Vincennes pour consulter le dossier noté par Yvonnick.
Ces dossiers ne sont numérisés contrairement à ceux de 14-18 ?

Si tu vas à Vincennes demande aussi les cotes 34 N 723-1 et 34 N 723-2. Elles concernent le niveau au-dessus des batteries et peuvent contenir des infos susceptibles de t'intéresser.
Les JMO 14-18 sont en ligne mais pas ceux de 39-45.

Bonjour,

Je présume que tu as, déjà, bien ciblé la fonction de ces batteries de repérage... toutes garanties sans la moindre présence de pièces d'artillerie! Ces batteries d'observation étaient, comme chez le "copain d'en face", subordonnées au commandement de l'artillerie d'un ou des corps d'armée. La plupart des batteries régimentaires de 105 mm et celles d'un calibre supérieur étaient systématiquement placées sous l'autorité du corps d'armée, voire de l'armée, dans l'optique des concentrations de feux.

Bonjour Loïc,
des discussions que l'on avait eu ici, j'avais appris que pour la campagne de France et pour établir le système défensif, mêmes les batteries de l'artillerie divisionnaire, au moins pour les 105 mm étaient pris dans un tel maillage de communication et de commandement.
Par exemple derrière Sedan pour les régiments d'artillerie lourdes de CA et aussi pour les bataillons d'artillerie divisionnaires.
Ici les fameux 155 mm et 105.
Mais en dehors de la position de défense derrière la ligne Maginot en est il pareil pour les batteries des divisions chargées de se porter en Belgique ou qui ont dû se défendre à la hâte lors du coup de faux ?