StuG dans la vallée de la Bruche (juin 1940)

Juste une petite question, je l'espère pas trop déconnante, aux spécialistes des canons :
Si je comprends bien on trouve des canons d'assaut (sur châssis Pz III ?) dans certaines ID. dès le printemps 1940 ?
J'ai le souvenir d'un tel engin dans la zone de la 215. ID, pas forcément appartenant à cette unité. Précisément dans la vallée de la Bruche, ce qui m'avait étonné.
Pouvez-vous confirmer qu'il n'y avait pas de canons d'assaut au XXIV. AK de von SCHWEPPENBURG ?
Merci d'avance.
JD

[Dog Red]

Si je comprends bien on trouve des canons d'assaut (sur châssis Pz III ?) dans certaines ID. dès le printemps 1940 ?

Loïc précisera certainement de manière exhaustive mais, de mémoire, au 10 mai 1940, il n'y avait de Sturmegeschütz (StuG) qu'à l'Infanterie Regiment "Grossdeutschland".
Par contre, il y avait des bataillons de canons d'assaut.

OK
Ils étaient gérés à quel niveau ?
Directement au niveau CA ou Armee ou alors attribués à certaines divisions ?
JD

[Dog Red]

Par contre, il y avait des bataillons de canons d'assaut.

Pas des "bataillons" mais des "batteries" de canons d'assaut.
L'habitude des "Abteilungen"...

Je pars immédiatement réciter mes Ave et mes Pater

1) Extrait du Lexikon der Wehrmacht...

Ab dem 14. Juni 1940 nahm die Division dann an der zweiten Phase des Westfeldzuges teil und durchstieß zwischen Bitsch und Hagenau die französischen Stellungen. Es folgten Kämpfe im Bruschtal und am Donon.

2) La quatrième et dernière batterie, opérationnelle durant les opérations à l’Ouest, la Sturmbatterie 665 (6 StuGe), ne sera engagée que le 10 juin 1940, face aux ouvrages du secteur «Vosges » de la Ligne Maginot.

Le 22 juin 1940, la 215. ID est "positionnée", sur la carte de l'OKH, entre Mutzig et Schirmeck, à l'entrée orientale de la vallée de la Bruche

Il est fort possible que la batterie avait été momentanément "subordonnée " à la 215. ID.

Ci-dessous, un des 6 canons d'assaut de la .665, à la fin du Westfeldzug (aucune perte durant son engagement); l'unité sera stationnée, à dater de l'automne 40,dans le secteur de Belfort.

Si je comprends bien on trouve des canons d'assaut (sur châssis Pz III ?) dans certaines ID. dès le printemps 1940 ?

Loïc précisera certainement de manière exhaustive mais, de mémoire, au 10 mai 1940, il n'y avait de Sturmegeschütz (StuG) qu'à l'Infanterie Regiment "Grossdeutschland".
Par contre, il y avait des bataillons de canons d'assaut.

Jusqu'en août 1940, il n'existera que des Sturmbatterien; la Sturmartillerie-Abteilung 184 sera la première formation constituée de 3 batteries (de 6 StuGe, chacune)

Il n'y aura que 4 batteries engagées durant le Westfeldzug, la .640, subordonnée "en permanence", dès avril, à l'IR "GD", puis, définitivement intégrée en juillet, en tant que 16. Sturmkompanie; la .659, la .660 et la .665, évoquée précédemment. Cà fait 18 StuGe jusqu'au 10 juin, puis 24, au-delà, pas un de plus!

OK
Ils étaient gérés à quel niveau ?
Directement au niveau CA ou Armee ou alors attribués à certaines divisions ?
JD

On va se limiter à la seule Heeres-Sturmartillerie, branche de l'Inspektorat 4 (Artillerie), parce que, au sein de la Waffen-SS, les StuG-Batterien, puis Abteilungen étaient, en principe, des composantes divisionnaires, même si, à certaines occasions, elles étaient "détachées".

Les unités de canons d'assaut de l'artillerie étaient des formations "indépendantes" - d'où le "préfixe" Heeres -, mises à disposition par l'OKH aux Heeresgruppen (groupes d'armées), qui, eux, les dispatchaient en fonction des nécessités (subordination opérationnelle provisoire).

C'était, d'ailleurs, un problème, car le patron de ces formations était, généralement, un Hauptmann ou un Major, ce qui fait que çà coinçait, assez souvent, avec les Oberst, colonels, qui commandaient les régiments ou les généraux, à la tête des divisions, quand on leur confiaient des missions, qui, ne correspondant pas à leurs compétences et leurs moyens, risquaient de mettre, inutilement, en péril l'unité. Les StuG-Batterien et StuG-Abteilungen étaient de véritables "pompiers du Front".

Jusqu'à la fin du conflit, leur recrutement s'effectuera uniquement par le volontariat, soit par engagement direct, soit par demande personnelle de mutation.

Donc en 1940 dans la vallée de la Bruche c'est bien celle que tu mentionnes page 1 ? L'un des six. Une rareté donc que ce Stug côtoyant des fantassins de la 215.ID en vélo ...
JD

Donc en 1940 dans la vallée de la Bruche ??? C'est celles que tu mentionnes page 1 ? Une rareté donc que ce Stug côtoyant des fantassins en vélo ...
JD

Parfaitement plausible, en juin 1940, dans la vallée de la Bruche, mais, effectivement, une rareté, car, en tout et pour tout, il n'y avait, alors, que 6 canons d'assaut, ceux de la .665, présents dans tout le 1/3 Nord-Est de la France.