Les
Sicherungs-Regimenter, ou régiments de sécurité, étaient, généralement constitués de
6 Radfahr-Kompanien, compagnies cyclistes, une
7.Panzerjägerkompanie et un
8. Aufklärungs-Schwadron, un escadron de reconnaissance.
Ils étaient référencés dans un "grand sac", intitulé
Sicherung, où on trouvait, notamment, la police,
Geheime Feldpolizei, le personnel et gardiens de Stalag,
Kriegsgefangenenwesen.
La 7ème compagnie antichar avait droit à quelques pièces de
3,7 cm Pak, parfois une paire de
5 cm Pak 38, pour faire impression, et se démerdavait, presque comme elle pouvait, pour récupérer des tracteurs de bric et de broc pour remorquer ses Pak.
Ces régiments avaient été mis sur pied, à l'origine, sur le Front Est, avec du personnel de troisième zone, afin de dispenser les troupes combattantes de devoir assurer le "sécurité", à l'arrière du front, dans les territoires occupés. Valeur combative réelle proche de zéro, ce qui fait que, lorsque les actions de Partisans devenaient un peu trop importantes, ils étaient souvent obligés de détacher des éléments de 1ère ligne ou considérés comme tels - exemple : un
Ausbildungs-und-Ersatz-Bataillon, le bataillon de remplacement divisionnaire, qui, lui, regroupait de "vrais" combattants -.
Les
StuGe appartenaient à la
Sturmartillerie, une branche spécialisée de l'
Artillerie (
Inspektorat 4), constituée de
Heeres-StuG-Abteilungen , renommées, à dater de février 1944 ,
StuG-Brigaden, des unités "indépendantes", composées, chacune, alors, de 31
StuGe, dont le nombre total, à l'été 1944, n'excédait guère 40 à 42 formations, dont l'essentiel opérait sur le Front de l'Est. Au passage, jusqu'à la fin du conflit, le recrutement ne s'y fera que par voie de volontariat, soit direct, soit par demande personnelle de mutation au sein des autres unités de la Heer.
A côté de çà, quand Guderian avait été promu Inspecteur Général des
Panzertruppen, en février 1943 - alors qu'en 1938-1939, il avait été un opposant inconditionnel au développement du "canon d'assaut" - il s'était démerdavé pour ponctionner une partie de la production de
StuG. III, afin d'équiper, à "moindre frais", les
Panzergrenadierdivisionen, la plupart étant issues des anciennes
ID (mot.), et doter, progressivement, les
Panzerjäger-Abteilungen - qui dépendaient, également, de l'
Inspektorat 6 , celui des
Panzertruppen, d'une
StuG-Kompanie... qui, en 1944, avait été, pompeusement, "promue"
StuG-Abteilung (d'où le changement de dénomination dans la
Sturmartillerie, évoqué précédemment).
Hormis son emploi par Guderian, au sein de la
Panzerwaffe, le
StuG était sensé, lors de sa conception, apporter aux
Infanterie-Regimenter, piétons et hippomobiles, l'appui-feu automoteur blindé qui leur manquait. Si on y regarde de plus près, c'était le rôle qu'avait confié l'armée française, avant 1940, à ses "chars d'infanterie" (y compris le B1 bis)!
En 1940, Ils étaient partis dans l'optique - tout en conservant le principe d'indépendance -"d'attribuer" une batterie de 6
StuGeà chaque régiment d'infanterie de la
1. Welle ou "assimilée"- tout compris, çà représentait, largement, plus de cent régiments,sans prendre en compte les
Panzer-Divisionen!
On en a un bon exemple de cette intention, avec, dès avril 1940, la subordination de la
StuG-Batterie 640 à l'
Infanterie-Regiment (mot.) Großdeutschland. Disposition que calquera la
Waffen-SS, dès le printemps 1940, pour ses unités historiques, et, plus tard, la
Luftwaffe, pour la
Panzer-Division Hermann Göring.
Ce que les écrits oublient souvent de préciser et que, toutes les unités que je viens de citer avaient, au départ, expédié leur personnel se faire former par la
Sturmartillerie ou, par la suite, calquer leur propre formation sur celle du "référent" historique expérimenté, ce qu'avait "oublié" de faire la
Panzerwaffe, qui avait longtemps considéré le
StuG, comme un simple antichar automoteur et ignoré, par exemple, le "travail en meute" mis au point par la
Sturmartillerie!
J'arrête-là, car le sujet est tellement passionnant (et un poil compliqué!), qu'il y aurait matière à rédiger un bouquin!
Il y a 10 ans de çà, en septembre 2011, Caraktère avait publié, sur le sujet, un Hors-série TNT ( le N°8), torché par votre serviteur et épuisé depuis longtemps, alors que, de son côté, Didier Laugier avait, lui, pondu un bouquin en deux tomes sur le même thème.