Jean-Michel, ton idée est excellente, mais le sujet risque fort de déborder du contexte "WW2".
Voui, je te l'accorde, des officiers supérieurs tels que Leclerc et autres n'étaient, au départ, que de bons "capitaines", comparés aux "étoilés", mais ils s'étaient, aussi, révélés, dans le contexte des combats, bien supérieurs à bon nombre de ces "étoilés".
La plupart des "étoilés", après la fessée de mai-juin 1940, en tous cas, ceux qui n'étaient pas emprisonnés, avait fait allégeance au "Maréchal" - y compris Juin! -. Il y avait eu, entre autres, un sérieux problème de hiérarchie; De Gaulle, qui s'était "réfugié" à Londres était, tout à la fois, proscrit et "général de brigade" à titre provisoire. Il ne serait pas venu à l'idée de "vrais" généraux, 2, 3 étoiles ou plus, de faire allégeance à ce colonel "amélioré" et "pestiféré".
Un, il fallait être devin, à l'été 40 et, même, après, pour tabler sur le "Grand Charles".
Deux, au début, le Maréchal, une des grandes figures de la Der des Ders, constituait, tout à la fois, une vraie référence militaire hiérarchique et, d'une certaine manière, avait sauvé les fesses de la France et d'une partie de son armée. Il ne faut jamais oublié que la France avait été le seul adversaire qui s'en était le mieux sorti (ou le moins mal!) des campagnes militaires allemandes de 39-40... Maintien d'une armée, création d'une! zone non occupée, "libre" administration de ses colonies. Cherche bien, tu ne trouvera aucune situation similaire en Europe!
Arrive, à la fin de l'année 1942, les débarquements alliés en AFN et, là, tout d'un coup, certains constate que le sens du vent est en train de basculer. Dans le tas, il y a un certain amiral Darlan, sommité de "La Royale" et opportuniste de première, qui, en visite de popote en Algérie, au "mauvais moment", va s'empresser de vérifier si sa veste était "réversible"! ...
Pas de bol, il s'était fait rapidement descendre, mais son décès en avait rassuré plus d'un sur les possibilités de "reconversion"! L'AFN était, alors, devenue une monumentale pétaudière, où les plus hauts gradés français se piétinaient allègrement, pour prouver la sincérité de leur "retournement"! Là, les Ricains avaient intentionnellement fait avancer le pion Giraud, sur l'échiquier politique "français", en AFN, afin de couper l'herbe sous les pieds du "Grand Charles", mais l'opération s'était conclue par un flop.. C'est ballot!
Dans le tas, il n'y avait, en gros, que de Lattre Tassigny, général de division (3 étoiles) qui, même, si, lui-aussi, avait fait allégeance à Vichy, avait tenté de s'opposer, militairement, fin 42, à l'envahissement de la "zone libre", ce qui l'avait été expédié en tôle, d'où il avait réussi à s'évader!
Dans les faits, Leclerc avait été élevé à la dignité du maréchalat, à titre posthume, en 1947, Juin, de son vivant, en 1952 et la même année, de Lattre, à titre posthume... fermez le ban! Leclerc et de Lattre avaient été faits Compagnons de la Libération, Juin, non!