brehon a écrit:
La fiche matricule nous apprend qu'il était encore en vie en 1985. A-t-il pris sa retraite? Dans ce cas il y a eu une reconstitution de carrière et la période 1940-1945 y figure peut-être.
C'est amusant, car j'avais, aussi, envisagé, comme source éventuelle, le dossier "Retraite". Entre décembre 1940, date de sa démobilisation, et mars 1945, celle de son rappel, il est vraisemblable que l'intéressé avait bossé et qu'il doit trainer des pièces y afférant (bulletins de salaire, attestations d'employeur, extraits de chambre ou tribunal de commerce - pour les artisans, commerçants ou professions libérales -, etc.) .
En général, le retraité se constitue un dossier pour parer aux questions qui risquent de tomber de la part de la Sec-Soc et des complémentaires retraites. En plus, vu son âge, né en octobre 1919, s'il avait été salarié, il avait eu droit à faire valoir sa retraite, au pire, en 1980 - à dater de 1981, la mode avait été de mettre (d'office) en retraite anticipée, les salariés âgés de plus 56 ans et six mois (si mes souvenirs sont bons!) - et, à l'époque, la "numérisation" étant balbutiante et les anciens parcours professionnels d'avant 1946, souvent, compliqués à retracer, on avait intérêt à regrouper, personnellement, le max de pièces justificatives. Cela dit, ce genre de dossier finit, généralement, à la décharge, quand la famille effectue du tri dans les affaires du défunt.
Dans le cas d'un engagé devançant l'appel, contrairement à un appelé "lambda" (sauf quand il avait, déjà, travaillé avant son appel sous les drapeaux), la période militaire était prise en compte en tant que durée d'activité "professionnelle", même si elle ne rapportait pas un kopek pour le temps de la durée légale, alors, en vigueur. Si je me réfère à mon cas personnel, l'Ircantec avait pris en compte la totalité de mon temps de service, mais la part donnant réellement droit à retraite, elle, n'avait débuté qu'à la fin de la durée légale... qui, entre temps était passée de 18 à 15 mois!
... Mais, vu ton âge, Gilles, tu es, toi-même, actuellement plongé dans ce genre de formalités.
NOTA : Pour mémoire, j'avais mis plus de 4 ans (après le début de ma retraite) et, donc, perdu autant d'annuités
, avant d'apprendre que je pouvais bénéficier d'un fort sympathique "rab" - au départ, annuel, puis, actuellement, trimestriel -, pour mes années d'engagement, en sollicitant directement l'Ircantec. Ni la Marine (dans mon cas), ni la SecSoc, ni les caisses complémentaires ne signalent cette particularité! C'est par le biais d'un ami, qui avait, lui-même, servi 3 ans chez les Pompiers de Paris, que j'avais appris pouvoir faire valoir mes 6 ans d'engagement auprès de l'Ircantec - au passage, une véritable horloge suisse dans ce domaine (mais elle ne verse pas les arriérés!)
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