Dog Red a écrit:Vaurias a écrit:D'après les artificiers qui sont venus faire sauter la munition - celle-ci aurait été tirée mais n'a pas explosé - Qu'en est-il ?
Je ne comprends pas bien la réflexion "détonateur très dangereux" dans ce contexte.
Soit. Le danger a été levé.
Alors, je vais essayer de résumer. Dépourvue de sa fusée d'ogive, la munition était neutralisée. Il ne restait, dès lors, que l'hypothèse de la présence éventuelle d'une fusée de culot - disposition très rare avec une fusée d'ogive! - et ce n'était pas un obus piégé.
Nos services de déminage, très compétents, ont, aussi, pour rôle, d'alerter systématiquement le pékin de base sur le danger de manipuler, sans aucune compétence dans le domaine, toute vieille munition découverte! Cà devient, par exemple, très dangereux, dans les zones de combat 14-18, avec les obus à gaz!
Dans le cas de la tofe, la fusée d'ogive ayant été démontée, le projectile était "inerte", à l'exception de sa charge de poudre explosive. Donc, on pouvait le détailler et se le refiler sans risques, mais il n'était pas question de l'attaquer, par exemple, à coup de marteaux - la moindre étincelle pouvant provoquer la combustion de la charge explosive -. Ne riez pas, bon nombre "d'abrutis" avaient entrepris de vérifier, à leurs dépends, le contenu des obus! Les services de déminage de la Protection Civile ont pour consigne d'alerter, systématiquement, sur le risque de ce genre de niaiseries!
Ce service n'est pas là pour expliquer le fonctionnement des fusées à simple ou double effet des fusées d'ogive ou de culot, à des pinpins, qui, désormais, n'ont même plus eu droit à une instruction de base durant leur service militaire. Dès lors, ils procèdent au plus simple, en mettant en exergue le risque "patent", pour éviter, au maximum, que certains "trouducs" ne se lancent dans des décortiquages hasardeux de vieilles munitions. Amen!
Là, on est sur un forum, où bon nombre de membres tatouillent correctement et se méfient des munitions abandonnées, mais vous n'avez pas idée du nombre "d'incultes" qui peut sévir en France. Les paysans, dans les zones de combat 14-18 - exemple : la Picardie -, eux, ont vite compris quand leur soc déterre un projectile, qu'il valait mieux suspendre le labourage et prévenir, dans la foulée, les démineurs locaux, pour passer en revue leur champs. L'antenne régionale de l'Aisne (Chateau-Thierry ?) est, quasiment, appelée quotidiennement, à l'époque des labours! ... Les obus remontent en surface, avec le temps!