Hello,
Je vais essayé de te répondre, mais sans prétendre détenir la vérité.
Déjà, pour les batteries de 8,8 cm, c'est compliqué, car, même, installées sur des affûts cruciformes "fixes", sans trains de roues, on pouvait, toujours, les déplacer. Même motif, même punition, pour les 10,5 cm. En ce qui concerne les 12,8 cm monotubes, ils étaient essentiellement déployés pour la défense antiaérienne de zones "sensibles", centre industriels, bases navales, sous-marines et grandes agglomérations, quant aux affuts bitubes du même calibre, ils étaient, pour l'essentiel, installés sur le toit des Flak-Turme (Hambourg, Berlin, Vienne).
Sinon, il existe une carte de l'emplacement des radars de surveillance et de veille allemands, sauf que je ne sais plus où j'ai bien pu la remiser!
Les postes radars, surtout ceux dotés de gros machins, genre Würsburg Riese, avec leurs antennes monumentales, exigeaient des plate-formes bétonnés, du coup, il devenait très compliqué de les balader. Résultat : multiplication progressive des postes radars " à moyenne portée", autour de ceux à longue portée, qui, eux, pouvaient détecter le moindre activité de décollage d'appareil brit sur un terrain d'aviation de Grande-Bretagne!
Après, il y avait eu un jeu constant du chat et de la souris, entre l'aviation alliée, la détection-radar et la Flak allemande, sauf que, pour les raids à longue distance, compte-tenu de la charge des appareils au décollage et leurs autonomie généralement bien connue des allemands (l'inverse était, aussi, vraie), il n'y avait pas des milliers de possibilités pour pénétrer dans les espaces aériens, allemands, français, belge, néerlandais, danois. Les Espagnols, comme les Suédois ou les Suisses, faisaient, tout de suite la gueule et déposaient, dans la foulée, une virulente protestation officielle, via leurs ambassades berlinoises.
Donc, la Flak était déployée, selon les différentes routes possibles de l'aviation alliée et, aussi, en profondeur, généralement; sur trois niveaux, entre l'approche des côtes et les cibles sensibles, elles-mêmes; protégées (4ème niveau). Si on sentait que les Alliés privilégiaient une nouvelle route, provisoirement jugée plus sure, on déplaçait ou rameutait des batteries mobiles, pour calmer le jeu!
Là, je parle juste des "trajets" identifiés, à l'aller comme au retour, mais il y avait, aussi, le problème de l'altitude, car, du 2 cm Flak au 10,5 cm, en direction et au-dessus de l'Allemagne ou des "cibles sensibles", çà se compliquait sérieusement, tout le long du parcours "aller-retour", jusque, à la louche, 8000 m. Les seuls appareils capables de voler à un peu plus de 9000 m (27 000 pieds), avaient été, sur le tard, les B-29 américains, à cabine pressurisée, sauf qu'ils n'avaient été engagés en Europe et que , de toute manière, les 8,8 cm Flak 41 et 12,8 cm Flak pouvaient, sans problème, les allumer jusqu'à 12 000 m (36 000 pieds!).
Là, aussi, je peux me me planter, mais, par exemple, les raids menés par l'aviation alliés pour dézinguer certains grands barrages hydrauliques, avaient dû emprunter des routes très compliquées et, sauf erreur, leur point d’atterrissage possible n'était pas leur terrain de départ.
Ah, j'allais oublier un "trublion" supplémentaire, et pas qu'un peu, la chasse allemande, notamment celle spécialisée dans le flingage de bombardiers et qui avait été, assez rapidement, équipée de radars de bord.
En matière de destruction définitive, les "scores" de la Flak sont de l'ordre de 5% - chiffre assez ridicule, rapporté à la consommation et au coût des munitions anti-aériennes - mais, par contre, les dégâts infligés à l'adversaire, en matière d'appareils touchés sérieusement ou lourdement, exigeant, dès lors, un long temps d'immobilisation et de réparations - en 1944, selon les unités, de 25 à 30%, sans compter les pertes humaines! -, avaient même, un temps, calmé le jeu, côté Alliés.