Le film "Un pont trop loin" nous a tous confortés dans l'idée qu'une force blindée importante (le II.SS-PzKps de BITTRICH) avec ses 2 divisions blindées 9. et 10.SS-PzDiv étaient déployées à Arnhem, prêtes à régler un sort funeste aux aéroportées britanniques (cf. le style très "wargamesque" de la carte de situation à 1'50" ci-dessous).
Qui plus est, une présence signalée par la résistance hollandaise mais négligée par l'état-major de MONTGOMERY et consorts.
D'emblée, 2 points à relativiser :
. après la retraite de Normandie, le II.SS-PzKps n'a pas la force théorique que l'on peut lui connaître mais bien celles de Kampfgruppen rescapés à reconstituer ;
. Ultra valide dès le 10 septembre les renseignements de la résistance hollandaise quant à la présence du corps de BITTRICH et un renforcement allemand autour de Nimègue (estimé à 15.000 hommes et 250 blindés), c'est ce qui justifiera l'engagement des aéroportés US pour renforcer le dispositif (cf. AUBAIN, N., La course au Rhin).
Mais encore, du 7 septembre (premières recherches d'objectifs entre Wesel et Arnhem) au 10 septembre (feu vert d'EISENHOWER) et le 17 septembre (Jour J) la situation allemande, dynamique, ne fait qu'évoluer défavorablement pour les Alliés.
Ainsi, le 7 septembre le dispositif de la 1.Fallschirm-Armee est lâche dans le sud de la Hollande et sur le canal Albert (la 15.Armee s'extrait de Belgique par le Zuidbeveland laissé accessible au bout de l'estuaire de l'Escaut).
Le 10 septembre, une ligne de défense se rétablit sur le canal Albert même si le XXX Corps tient une tête de pont du côté de Bourg-Léopold. A Arnhem, Le II.SS-PzKps (10.SS-Pz-Div "Frundsberg") fait son apparition. Stratégiquement placé sur le Rhin.
Le 17 septembre, l'ordre de bataille allemand autour d'Arnhem, s'il peut paraître décousu, ne manque pas de moyens pour s'opposer à un débarquement aéroporté.
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