Post Numéro: 19
de Dog Red
30 Mai 2020, 08:35
Bonjour Patrick,
Captain n'évoque pas de "bombardement de masse par les forces aériennes françaises" mais demande si les forces aériennes françaises ont participé "aux bombardements de masse de l'Allemagne" et donc implicitement "bombardements alliés".
La question est intéressante.
Après… on aime ou on aime pas la doctrine DOUET postulant que les bombardements de terreur pousseront nécessairement une nation à capituler…
Les Allemands avaient inauguré la stratégie avec succès il y a 80 ans à Varsovie et à Rotterdam, poussant ainsi la Pologne et les Pays-Bas à capituler (leurs armées étaient déjà au bord de l'effondrement). Les villes belges et françaises y eurent droit également en mai 1940.
Le Blitz qui va s'abattre sur l'Angleterre va montrer les limites de la doctrine faute de moyens adaptés.
Dotés de flottes de bombardement lourd, les anglo-saxons vont adopter la même stratégie à l'égard de l'Allemagne (HARRIS ne fera que suivre la volonté politique de CHURCHILL… ...au-delà de tout ce qui avait été imaginé)… sans succès.
Il faudra Hiroshima et Nagasaki pour démontrer que DOUET n'avait pas forcément tort. La perspective d'un anéantissement total venu du ciel met fin à la guerre (Japon 1945) ou maintient un statu-quo (Guerre froide).
Personnellement, je considère les bombardements de cibles civiles comme un crime de guerre, forcément !, mais cette stratégie s'explique dans le contexte de la Seconde Guerre mondiale et un cercle vicieux des premiers bombardements de 1940 (insignifiants) aux véritables atrocités de 1943 (Hambourg) et ad nauseam en 1945 avec Dresde.
Mais restons dans le contexte des forces aériennes françaises libres.
L'aspect est intéressant.
"Rends toi compte ! Ils m'ont donné 18 cartouches pour partir faire la guerre !"
Roger W. 2e Régiment de Chasseurs à pied
Evocation du 10 mai 1940
Hommage lui soit rendu, à lui et à ses pairs, jetés dans la fournaise avec inconséquence.