thucydide a écrit:Quel était l'intérêt de la mg 42 par rapport à une mg34 à part le coût de fabrication et sa robustesse.
Vu la cadence de tir les servants doivent porter des caisses à n'en plus finir, le changement de canon prévisible pour peu que l'on s'est déjà frotter aux allemands devient un point faible que l'adversaire peu exploiter.
Les américains avaient fait un film pour la troupe expliquant pourquoi ils préfèrent les mg à tir plus lent.
Moins d'hommes chargés du ravitaillement, donc plus d'hommes présent pour créer des groupes de servants et donc plus de mitrailleuses en usage.
En plus ils montrent que le tir de leur .30 est plus précis.
Je rajouterai que l'inconvénient en défense est majeur, car si il faut changer de bande souvent et de canon souvent il est plus difficile de faire des tirs continus sur une longue plage de front.
Au fond se sont des tirs sporadiques alors que les anglais pouvaient créer de grandes zones en arrosant une bonne partie du front où personne ne pouvait bouger. Idéal pour défendre et interdire tous mouvements ennemis.
Bonjour,
... Ils sont très forts, ces Américains!
Dotation en mitrailleuses d'un
Bataillon au sein de l'
Infanterie-Division Neue Art (
Typ 44) :
3 compagnies : 16 le.MG (sur bipieds) par compagnie
1 compagnie "lourde" 8 s.MG (sur trépieds) + 2 le.MG + 4 x 2 cm "Flak" sur affût terrestre (Erdlafette) - c'était le monotube de Flak converti en mitrailleuse lourde sur un affût de type trépied -.
Soit par Bataillon : 3 compagnies (48 le.MG) + 1 compagnie "lourde" (8 s.MG+ 2 le.MG + 4 x 2 cm Flak) = 50 le.MG + 8 s.MG + 4 x 2 cm Flak Erdelafette.
Ce à quoi, il convient d'ajouter les 5 le.MG de l'Infanteriegeschüzkompanie et les 13 le.MG de la s.Pakkompanie.
Au niveau régimentaire (2 bataillons), on rajoute les 15 le. MG du Stab (E.M.)
... plus le Füsilier-Bataillon (cycliste) divisionnaire : dotation similaire aux précédents : 50 le.MG + 8 s.MG + 4 x 2 cm Flak Erdelafette.
... et le "saupoudrage" dans les autres unités - exemples : par batterie de 4 pièces, au sein de l'Artillerie-Regiment, 5 le.MG, à la compagnie de boulangerie, 6 le.MG, etc.
Il faudrait que je fasse le décompte final, mais çà représente, à minima, un parc de 510/520 MG (le.MG & s.MG), au sein d'une ID.
Dans l'organisation américaine, à dater du 15 juillet 1943, la division d'infanterie aligne, 243 BAR, 157 mitrailleuses calibre .30, 236 mitrailleuses calibre .50, soit 636 armes automatiques collectives, mais, seulement, 393 mitrailleuses (0.30 & 0,50), toutes, installées sur trépied et alimentées par "casiers" ou bandes de 250 cartouches. La mitrailleuse de .50 avait l'avantage, de par son calibre, de bénéficier de munitions puissantes, mais elle pesait un âne mort. On ne "galope" pas avec une .50 (près de 73 kg, sur trépied!), comme avec une .30 (18,5 kg avec son trépied).
Une le.MG, 34, sur bipied, pesait 12, 3 kg, en condition de combat, soit 4 kg de plus qu'une 0.30 "à poil" (sans son affût!), une MG 34, 10,6 kg, l'affût trépied, pour les convertir (très rapidement) en "version lourde" (s.MG), 20,5 kg (Lafette 34/41 ou 42).
Il est, parfaitement, logique (voire nécessaire!), que l'US Army ait tenté de prouver à ses troupes, que, un, son parc de mitrailleuses était, parfaitement, adapté aux besoins, deux, que son déploiement était judicieux. Le discours des "p'tits gars" qui avaient eu droit, en AFN et en Italie, d'entendre le stattaco très particulier des MG 42, comparable, selon certains, au bruit que faisait le déchirement d'une feuille de papier, pouvait (sérieusement) démoraliser les recrues.
Il est évident qu'une mitrailleuse sur trépied est plus précise que son pendant sur bipied, mais, pour la première, il fallait, déjà, prendre (et trouver) le temps nécessaire pour l'installer rapidement sur son trépied. ... d'où l'importance de la dotation en FM BAR, mais, dont la précision était toute-aussi "aléatoire" et la cadence de tir (réelle), au mieux, de 200/250 coups (à l'excès!), si on tient compte du temps de changement de chargeurs (capacité : 20 cartouches).
Sinon, ces "histoires" de cadences de tir plus faibles (de moitié, voire des 2/3), qui auraient avantagé les mitrailleuses US, faciliter leur approvisionnement et assurer un déploiement plus important, c'était du pur "pipeau" - même s'il se justifiait pour le confort mental du combattant -. Les Américains mettront en service, durant la Guerre du Vietnam, les Miniguns à canons rotatifs, de 7,62 mm (calibre .30) , cadence de tir, 6000 coups/mn, sauf qu'entre le poids de la pièce et celui des munitions nécessaires, on en avait fait des armes embarquées (hélicos, Gunships.). En dépit de leur dispositif de refroidissement, leur cadence de tir était limitée à des séquences de très brèves rafales... et, comme par hasard, là, les Américains en étaient, pleinement satisfaits, alors que, plus de vingt ans plus tôt, ils étaient les premiers à reprocher aux allemands, leur cadence (réelle) de tir, en conditions de combats, qui flirtouillait, théoriquement, avec les 800 coups/mn... gaspillage de munitions, imprécision (très relative!) de la zone battue, etc.
Cà me fait beaucoup penser au discours allemand, en 1870, face aux canons de Reffye...
Ach, groß Kamelotte! , sauf que, bien servis, ils s'étaient révélés redoutablement efficaces, même, si l'armée française n'avait pas été foutue d'établir un mode d'emploi au combat, faute de références historiques, et les avaient attribuées à l'artillerie - pour une bête question d'à priori (de corps) sur les moindres compétences techniques supposées des servants et de leur encadrement, au sein de l'infanterie). En 1872, les sommités militaires françaises (influencées?) avaient raccroché leurs wagons à la "propagande" allemande, en mettant l'arme au rencart. Avec la mise en service des mitrailleuses automatiques, plus de 20 ans plus tard, on finira par admettre que la mise en œuvre de l'arme relevait, directement, de l'Infanterie!
L'histoire militaire est bourrée de ce genre de décisions fausses ou" justifiées" par les circonstances ; cà avait été le cas des arbalètes, dont la puissance de tir et les performances dépassaient très largement celles de l'arc (même anglais!), sauf que nous (les Français) n'avions pas mis en place la moindre tactique d'emploi pour tenir compte de leur temps de "rechargement" plus long et que, en plus, les formations d’arbalétriers étaient, pour l'essentiel, constituées de mercenaires étrangers - en l'occurence, génois! - ... Beurk! En plus, la Papauté avait décrété, sous l'influence directe de la chevalerie (européenne), que l'arbalète n'était pas une arme "honnête"!