TEMOIGNAGES d'enfants ou petits enfants de "Collabos"

Bonjour !
Je suis romancière et je suis en train de réfléchir à la question de "l'héritage" pour les enfants et petits enfants de "collabos" dans la France d'aujourd'hui...

Je recherche des personnes ayant envie de me faire partager leur expérience personnelle sur ce sujet. Temoignage plus intime qu'historique du coup.
J'ai lu quelques histoires "romancées" sur le sujet, notamment les livres de Bruckner, Jardin, Chaix. Mais je trouve que le sujet est très peu documenté. Je n'ai pas trouvé d'études, un chapitre seulement dans un livre de Janine Mossuz Lavau et je recherche des essais ou témoignages sur le sujet.

Je ne suis pas là pour juger, ni pour écrire un livre d'Histoire.

Si vous avez envie de m'aider à identifier des personnes pouvant témoigner, merci beaucoup.

Bien à vous tous,
Audrey

Vous devriez contacter Jean-Pierre AZEMA !
JD

Bonjour & bienvenue...

N'avez-vous pas d'autre(s) sujet (s) moins "corrosif(s) sous le coude ?

Il ne sert à rien de remuer la m..., car çà fait 75 ans qu'elle est violemment agitée! Au départ, c'était pour mettre en exergue les "bons français", ceux qui, sur le territoire occupé, avaient "résisté". Au fil du temps, la démarche avait dérivé vers la dénonciation médiatique tranquille, peinarde - les mêmes, qui, de nos jours, "dénoncent" le salaire de hauts fonctionnaires, mais refusent d'indiquer, publiquement, leurs rémunérations! -.

A 72 ans révolus, donc né après-guerre (novembre1946), j'ai de tout dans ma famille (génitale ou par alliance), de la population passive, du résistant, du chef de réseau de maquis promu préfet par De Gaulle, du milicien égaré à 18 ans en 1944... qui sortira, après le gnouf, avec une légion d'honneur, gagnée en Indochine, de l'artilleur alsacien, enrôlé en 1942, dans la Heer, qui se constituera prisonnier, le 8 mai 1945, à Berchtesgaden, mais qui, en ayant planqué, à ses (grands) risques et périls, ses "papiers français", avait été "rapatrié" sur son village, 15 jours plus tard! J'ai , aussi, connu, son copain, qui, coup de bol, lui, avait réussi à rejoindre les FFL, un gamin de 17 ans expédié dans la bataille des Ardennes, puis devenu mandarin d'une école dentaire hospitalière célèbre ; j'avais comme camarade de classe, un aimable garçon dont on "accusait" les parents d'avoir fait fortune, dans la vente de tissus, sous l'Occupation allemande - celle d'Alsace et non celle de la "France de l'Intérieure"! -. Côté français d'Alsace, dans mes proches, j'ai eu, aussi, de tout, du Landser ou du Waffen-SS sur le Front de l'Est, en Normandie, de la Luftwaffe, en Corse, etc.

Alors - mais ce n'est que mon avis -, soyez sympa, foutez la paix aux familles, c'est un sage conseil! Le tour du sujet a, déjà, été largement fait ; de plus, vouloir se qualifier de "romancière" pour formuler, en public, ce genre de question, me parait excessif! Soit vous cherchez votre inspiration dans les très nombreux écris connus et publiés, soit vous vous immergez dans la compilation des dossiers de la justice française, établis à dater de septembre 1944. Nous n'avons pas, ici, vocation à "dénoncer"... même 70 ans après! Dans l'écriture romancée, la vérité historique n'est pas une nécessité impérative, je n'en veux pour preuve que le roman "Les Bienfaisantes" de Jonathan Litell, publié en 2006, couronné par le Goncourt et l'Académie Française, la même année; l'auteur avait, clairement, potassé l'organisation militaire et para-militaire allemande, mais pour le reste, il avait laissé libre cours à son inspiration, en exploitant - c'est manifeste - ses lectures.

[dynamo]

Alors ça, c'est ce que je qualifie de morceau d'anthologie du forum !

Audrey, en 2019, cherchez plutôt les témoignages d'enfants ou de petits enfants de punk.
Ils ont probablement plein de choses intéressantes à dire, et qui sait, vous retrouverez une filiation chez lez zazous qui vous orientera soit vers la Résistance ou la collaboration.
Bonne chance !

Je vous trouve bien grincheux sur ce coup là !
Après tout, le sujet des descendants de collabos reste un bon sujet. Tout est dans la façon de le traiter. Mais effectivement nous n'avons pas à "dénoncer" ou à pointer je ne sais quelle honorable famille TOUVIER ou PLATON qui réside à [censuré], ce n'est pas notre rôle.
Car nous sommes bienveillants, et j'en profite pour corriger ceci :

le roman "Les Bienfaisantes" de Jonathan Litell, publié en 2006, couronné par le Goncourt et l'Académie Française, la même année; l'auteur avait, clairement, potassé l'organisation militaire et para-militaire allemande, mais pour le reste, il avait laissé libre cours à son inspiration, en exploitant - c'est manifeste - ses lectures.

Les "Bienveillantes" de J LITTELL. Ce qui avait été l'occasion d'une vacharde réponse (les "Complaisantes") de la part d'un historien bien connu, passablement excité de tirer à moins d'exemplaires.
JD

[dynamo]

on ne va pas ouvrir un débat sur "l'œuvre" de Littel, mais j'avoue humblement (chacun ses défauts), que ce livre m'avait captivé.
Au fil des pages, je cherchais si ses descriptions, les personnages cités, les faits relatés étaient imaginaires ou pas.
L'auteur avait fait un sérieux travail de recherche et de documentation.
Si toutes les fictions avaient cette qualité et cette rigueur les "historiens" auraient des raisons de s'inquiéter.

bonjour,

De mon expérience de recherches, j'ai retrouvé les enfants de Jean Filiol, ancien de la cagoule, milicien à Limoges pendant la ww2, un dur et un vrai.
un de ces enfants m'a dit, en demandant ce qu'ils pensaient de leur père sur certains faits où il était impliquer:
"On ne peut rien dire sur lui, on ne ferait que raconté ce que l'on a entendu, et les personnes qui pourraient en parler ne sont plus là"
là, la messe et dite.
Gérard
https://www.google.fr/search?q=jean+fil ... e&ie=UTF-8

Moi je pense que si l'on envoyait paître tous les gens qui demandent des conseils ou s'interessent à l'Histoire sous-prétexte que cela a déjà été étudié ou que cela dérange des gens, on s'arrêterai bien vite. Ta réaction un peu virulente à mon goût Loïc pourrait en dégoûter plus d'un et faire fuir des gens bien plus jeune que toi, avide d'en connaître plus sur leur passé; et je trouve que c'est en dérangeant et en fouillant que l'on fait avancer les choses. Cette personne ne demande que de l'aide et non pas des adresses d'enfants de collabos.

Amitiés

Toutefois si on relit la dernière ligne du post d'Audrey ...
JD

JD, à moins que je me trompe et c'est toujours possible, Audrey, qui est peut-être un homme avide de trouver des souvenirs de collabos disparus, encore possible, sous un pseudo féminin, toujours possible, ne me semble pas(ma naïveté est reconnu) vouloir faire de mal en cherchant à rester pour son roman, proche de la vérité. La formulation de la demande est peut-être juste maladroite.
cordialement