bonjour,
il est certain que c'est un sujet sensible oh combien! et même s'il a été déjà traité, il n'en reste pas moins intéressant de connaitre le ressenti, le vécu de chacun.
Certains auront à coeur de cacher la vérité ou au contraire de savoir à tout prix pour mieux comprendre. et chacun aura sa façon de se positionner, en tant que descendants de ces "collabos".
Je pense, en ce qui me concerne, que le besoin de vérité est à respecter. Les psychologues le disent fréquemment, le secret enferme trop souvent les personnes concernées. S'en libérer, c'est aussi affronter la vérité pour pouvoir faire acte de mémoire.
Pour ma part, c'est aussi un devoir de mémoire et d'hommage aux enfants et conjoints de ces collabos.... Ma grand-mère et ma mère ont payé assez cher la trahison de leur époux et père, et pourtant elles n'avaient pas choisi ce destin. Et même après un divorce, elles ont connu l'humiliation, les vexations et leur chagrin fut le même jusqu'à leur dernier souffle. Ma mère ne nous l'avait pas caché bien au contraire, elle avait choisi la voie de la vérité, et je la remercierai toujours pour son courage. Elle nous a permis de ne pas porter ce fardeau comme une honte.
Et en tant que descendant, il me semble important de connaître les tenants et aboutissants de sa propre histoire, lui faire face et mieux comprendre la nature humaine, qui, nous le savons bien, n'est pas parfaite.
Il est sûr qu'Audrey aura sans doute du mal à "identifier" ces descendants, et je lui pardonne volontiers cette question maladroite, à la fin de son post.
au moins sa question est directe et claire, sur ses motivations. Libre à chacun d'avoir à lui répondre ou pas.
Je comprends et respecte aussi les réactions "vives" de nombres de personnes, peut-être touchées personnellement par ce sujet sensible. Mais je tiens aussi à redire que selon moi, les descendants des ces "traîtres" ne sont pas responsables des leurs agissements. Connaître ou chercher cette vérité peut nous permettre d'avancer, de prendre position, de savoir ce que nous NE VOULONS PLUS.
Nathalie