tistou48 a écrit:Merci Alfred, y a t il une étude, un texte, un bouquin pour pousser plus loin cela? Et En cas d exécution, où cela avait il lieu.
De manière générale, quelque soit la nationalité de l'Armée, il existait un règlement de discipline général très strict qui couvrait, aussi bien, les "incartades" militaires que civiles (effectuées sous l'uniforme). il pouvait aller du simple "refus" de saluer (même par erreur!) d'un supérieur ou de la tenue non réglementaire, jusqu'à la désobéissance au front ou à la désertion - même "motivée" pour raison de familiale ! Qui débouchait sur le potence ou le peloton d'exécution ! - , en passant par la grivellerie, le vol, le meurtre, etc.
En temps de paix, la graduation des peines infligées allait de la simple consigne aux "arrêts de forteresse" -en France, par le passé, après un séjour "indispensable" au "gnouf", les "fortes têtes"' étaient expédiées dans les unités disciplinaires, notamment, les célèbres "Bats d'Af". En général, quelque soit sa nationalité, la justice militaire avait la main lourde et était peu encline à la prise en compte de motifs "humains".
En temps de guerre, le simple fait d'être considéré comme "déserteur" (prouvé ou non) peut (pouvait) valoir la peine capitale.
Dans l'armée allemande, le respect du code de discipline militaire était très strict. Il y a eu certes, quelques rares aménagements, comme la tenue, après la catastrophe de Stalingrad, qui avait amené l'autorité militaire à autoriser quelques libertés vestimentaires, pour encourager l'esprit de corps ; sinon la discipline militaire allemande, fondée sur, au moins, deux siècles d’existence, était, particulièrement rigide, inflexible et n'éprouvait aucun état d'âme, lors de l'annoncé de la sentence. Quand on a 4 millions de pinpins "sous les drapeaux", on ne joue pas au sentimental!
Les peines infligées et leurs exécutions s'effectuaient, alors, comme dans toutes les armées, en général, au sein de l'entité militaire, qui disposait de ses prisons, forteresses et unités disciplinaires . A ma connaissance, seule, l'Armée française expédiait, avant 1940, au bagne (de Cayenne), stade ultime de la peine "de vie", certains déférés, dont le statut militaire, après avoir été cassé, n'était plus pris en considération - exemple connu, le capitaine Dreyfus, qui ne l'avait retrouvé , avec son grade, qu'après la révision de son procès, en 1906 -.
Les jugements et sentences militaires allemands, durant l'Occupation, quelques aient été leurs lourdeurs, étaient quasi-méconnues de la population civile française ; çà reste, encore, de nos jours, la règle pour les peines infligées par l'Armée à son personnel... sauf que, en France, depuis quelques décennies, les méfaits, considérés comme civils, sont, désormais, jugés par la justice civile.