Moyens de chauffer la nourriture.

Bonjour,

Une grande partie de la ville de Rennes est ainsi desservie en eau chaude. Mais c'est plus récent (années soixante-dix).

Remarque HS : autant pour New York que pour Rennes, produire de l'eau chaude pour la distribuer dans toute la ville c'est une folie écologique : vous aurez beau isoler les tuyaux, l'eau chaude va faire des kilomètres et perdre en température.

C'est du gaspillage d'énergie. (Bon c'était avant le premier choc pétrolier. Aujourd'hui ça ne viendrait à l'idée de personne.)

Quand on laisse une fenêtre ouverte en hiver, mon père râle : "tu chauffes la rue !" C'est exactement ce que fait ce genre de réseau.

Bonjour,

Mon job désormais, c'est justement l’efficacité énergétique et la réduction de l'empreinte carbone de ma "crèmerie".

Les réseaux d'eau chaude urbain, ce n'est pas du gaspillage d'énergie. Bien au contraire, c'est un axe prioritaire pour abaisser la pollution et l'empreinte CO2 dans les centres urbain.
L'isolation des tuyauteries moderne évite des déperditions, et les réseaux sont enterrés pour éviter le contact avec l'air - ce qui minimise les échanges thermique. On utilise des réseaux d'eau surchauffé pour maximiser le transfert thermique; et au final les rendements sont largement meilleurs qu'une chaufferie d’immeuble, ou la les rendements sont tout pourrite, et les réseaux d'eau rarement isolé! Enfin, on fait circuler l'eau refroidi après échange dans la même tranché, pour qu'elle récupère une partie de ce qu'émet la tuyauterie d'eau surchauffé. Rusé, non ?

Canalisations réseau d'eau chaude.jpg (29.13 Kio) Vu 950 fois

A noter aussi qu'une grande partie des réseaux d'eau urbain ont pour source de l'énergie de récupération dites 'chaleur fatal', provenant bien souvent de récupérateur de chaleur sur les fumées d'une centrale incinération de déchet, d'une usine, ... Si on ne récupère pas cette énergie; elle part réchauffer la planète... Le complément de chaleur est en générale fournit par des centrale co-génération à bio-masse, ce qui réduit l'empreinte carbone; on produit donc l'électricité et de l'eau surchauffé en même temps. Les rendements sont excellent.

A Rennes, au moins 50% de l'énergie du réseau d'eau chaude provient d'énergie ainsi récupéré; le reste de centrale de co-génération.

Bon, maintenant si on parle des réseaux de Moscou, qui circule en extérieur non isolé, ou des Ricains qui ont planté leur canalisation dans les égout idem sans isolation; là oui, c'est des passoires thermiques !

Fin du HS !

Voila.

Hors la France n'est pas grande productrice de charbon; la dernière parmi les grands producteurs. Elle importe jusqu'à 60% de ses besoins avant la crise de 1929; 33% en 1938 après la crise, et a des besoins en hausse brutale avec le réarmement. Une grosse partie de nos approvisionnements est Anglais et Belge; qui a le même besoin. Une autre, Allemande (dommage de guerre), mais dont la source se tari progressivement depuis 1933... pour être quasi nul en 1938.

:alatienne::

C'est ce que je pensais d'autant que les réquisitions allemandes ne vont rien changer et même amplifier le problème.

Signal Corps, c'est une question que je m'étais posée, sachant que ce moyen de combustible est utilisé un peu partout (bouses sechées). Vu que, à ce que je lis, la tourbe chauffait bien moins que le charbon mais chauffait tout de même, certainement que quelques malins ont utilisés de la bouse séchée... Mais il fallait encore des vaches, bien sûr.

Dans certains coins de France comme le plateau des milles vaches en Lozère on a utilisé de la bouse comme combustible jusque dans les années 50.
Alcool, ramassage de poussière de charbon, de morceaux de charbon, de bouts de bois, marché noir, au fond la règle essentielle qui vaut pour la nourriture est que les français ont improvisé pour se chauffer et se nourrir.
Nous n'avons pas eu faim comme les grecs ou les hollandais, nous n'avons pas eu froid comme certains dans l'Europe du nord.

Mais ce fut sur le fil du rasoir et vers la fin tout de même nous commencions à souffrir de mal nutrition.
Ma professeur d'histoire de 3e, qui a vécu à Marseille en est sortie rachitique, alors que dans ma famille se fut difficile mais ils ont été bien nourris.
J'oubliais dés qu'ils ont pu le faire les français ont aussi fait de l'élevage poules & lapins, mon père me l'a assez raconté.

[Dog Red]

Là bouse de vache... quand on en est réduit à utiliser un combustible aussi pauvre (et qu'elle odeur!) On est loin.

Tu fais bien d'évoquer le rachitisme. Le gouvernement d'après guerre va se donner pour mission de "nourrir les enfants" avec une conséquence innatendue : l'avènement des produits laitiers.

Jusqu'en 1945, on n'est habitué au lait que dans des régions d'élevage comme la Normandie. Le lait est une denrée périssable. L'avènement du frigo va permettre son transport et sa conservation. Un moyen facile pour les élus de choyer les bambins par des distributions quotidiennes à l'école.

Aujourd'hui, le lait est le produit alimentaire le plus manipulé au monde.

Oui je me souviens du verre de lait distribué à tous les enfants dans les écoles primaires.

Mais paradoxalement si l'on regarde le film "le chagrin et la pitié", un pharmacien témoigne, bourgeois avec sa famille autour de sa participation à la résistance. Ses enfants étaient déjà ou à naître au moment de l'occupation, il explique, qu'ils avaient eu tellement peur que les enfants manquent de nourriture, qu'ils ont été gavé, et que maintenant ils sont costaux.
C'était une famille de Clermont-Ferrand donc un peu à la campagne à l'époque.
Quant à la construction des usines à gaz près des villes, je pense que c'était pour une question de commodité.
Celle d'Aix dont on voyait le squelette d'acier encore à la fin des années 90, était construite tout près de l'avenue de la république, juste derrière, donc ces bâtiments 18-19es et quelques maisons avec jardins qu'il pouvait y avoir.
Et juste au dessus villa et leur grandes exploitations agricoles antiques.
Ce fut depuis le début de la ville la frontière Ouest.
Après on trouve des couvents avec leurs terres, des grandes propriétés agricoles, et des fermes...
Donc cela a été placé à la frontière de la ville.

Bonjour,

Fin 1945 début 1946, dans le département du Nord, des biscuits vitaminés étaient distribués aux écoliers, avec une boisson, un genre de limonade non gazeuse, c'était bon, (parce que nouveau). Le lait franchissait péniblement les octrois et n'arrivait pas encore en quantité suffisante dans ce département. Heureusement les cantines scolaires fonctionnaient très bien ce qui permettait à beaucoup d'enfants de profiter au moins d'un bon repas dans la journée. L'année 1947 ne fut pas meilleure. A cette époque, en particulier chez les enfants, beaucoup de tests positifs furent constatés sur eux, suite à une campagne de dépistage de la tuberculose.

Octobre 1945 je rentre à l'école primaire de Malo les Bains département du Nord et je n'ai aucun souvenir de distribution de boisson ou de biscuit,rien, sauf une orange pour la st Nicolas ou la Noël ........c'était la première que je pouvais manger. Il n'y avait aucune cantine scolaire ,tout le monde rentrait manger chez soi...La distribution du lait à 10 heures ça devait être 1946/47........Je le refusais d'ailleurs,le lait, sauf totalement écrémé après avoir bouilli m'avait toujours fait vomir.....En revanche chaque jour je prenais ma dose de calcium en poudre diluée dans un verre d'eau légèrement sucrée au miel.Pendant la période 44 /45,j'avais eu par mon père qui les ramenait chaque semaine de Paris des longs biscuits vitaminés......Tout le temps que j'étais demeuré près de Dreux ou passait la Red Ball express qui alimentait le front,je réussissais à récupérer de temps en temps une barre de Polos multicolores acidulés et vitaminés que lançaient des soldats aux enfants....

Octobre 1945 je rentre à l'école primaire de Malo les Bains département du Nord et je n'ai aucun souvenir de distribution de boisson ou de biscuit,rien, sauf une orange pour la st Nicolas ou la Noël ........c'était la première que je pouvais manger. Il n'y avait aucune cantine scolaire ,tout le monde rentrait manger chez soi...

Tant pis pour toi, fallait fréquenter l'école de Croix Wasquehal, tu aurais eu alors biscuits et cantine.

Pour les oranges, en Bretagne, avec les américains en août 1944, les enfants avaient déjà apprécié les saveurs jusqu'alors inconnues de ce fruit. Ma première dégustation fut à la hauteur de ce que j'imaginais de son image vue dans les livres et devant laquelle je salivais. Heureuses et nombreuses découvertes avec ces Améritchins comme le prononçait ma mère.

Du côté de Dreux ,ma mère avait essayé de leur en acheter une ,les GI lui avaient répondu que c'était réservé pour leurs amis les prisonniers Allemands......No comment....ça en disait plus long que tous les discours d'Eisenhower ou Roosevelt...mais mon père qui avait risqué sa peau pour eux n'avait jamais compris......Enfin,il avait quand même refusé la médaille proposée quand il avait demandé s'ils n'avaient pas un peu de beurre ou de margarine.....

Du côté de Dreux ,ma mère avait essayé de leur en acheter une ,les GI lui avaient répondu que c'était réservé pour leurs amis les prisonniers Allemands.

Propos assez surprenants que je ne mets bien sûr pas en doute mais....

Après la percée d'Avranches , une partie de la 8ème Armée a cantonné deux semaines autour de Rennes pour se refaire une santé. Des GI, il y en avait partout et de toutes les armes. Dans notre village les enfants passaient des journées entières en leur compagnie. les Américains les ont gavés de bonnes choses, dont parfois des oranges. Il est vrai qu'ils devaient en offrir avec parcimonie ( Parcimonie n'était pas, comme on pourrait le croire, un Corse). En effet, les fruits étaient pour eux très précieux pour les apports en vitamines qu'ils ne trouvaient pas dans leurs sempiternelles (bonnes) boites de conserves. J'adorais le fromage en boite.
Nous n'avons pas vécu les mêmes instants en ces moments de la libération mais comme partout il y a des cons qui, quoi que peu nombreux, restent dans la mémoire comme une majorité.

J'ai comme l'impression que nous débordons le sujet