Eric Denis a écrit:Bonjour,
Une autre piste à suivre pourrait être de placer votre homme dans les transmissions d'un état-major et particulièrement celui de l'OB West, dont l'importance grandit au fil des mois en fonction de la potentialité croissante du débarquement allié.
Ainsi, un grade d'Oberstleutenant ou d'Oberst pourrait expliquer qu'il soit informé de bien des éléments confidentiels, par les nombreux ordres et détails organisationnels qu'il verrait passer dans son service.
Il pourrait être introduit dans les milieux parisiens par copinage avec des officiers généraux, par exemple. Bien sur, les informations qu'il pourrait détenir ne concerneraient pas le front Est.
Ceci étant, avec ce grade, il ne peut avoir été récemment incorporé et il doit donc être muté pour arriver à Paris en 1943. Il faut donc lui construire un passé qui pourrait par exemple être une blessure sur le front Est expliquant cette mutation après une période de convalescence et la confiance que ses supérieurs lui accorderaient.
C'est juste une piste, évidemment.
Voui, je suis d'accord avec l'approche d'Eric. Un officier d'infanterie, grièvement blessé sur le Ostfront -par exemple, évacué de Stalingrad -, genre une guibole raide ou un bras - gauche de préférence, pour pouvoir écrire!
- dans le sac, décoré - une Eisenkreuz de 1ère classe (qui vient compléter celle de 2ème classe)... au-delà, les listes nominatives existent! -. Après, il ne faudrait pas dépasser le grade de Major, commandant, le premier grade d'officier supérieur pouvant avoir accès à des informations confidentielles. Le fait qu'il n'ait pas décroché une Ritterkreuz peut s'expliquer, par exemple, par manque d'enthousiasme vis-à-vis du système politique - s'il avait fallu saquer tous les officiers, même de carrière, qui avaient épousé à reculons la doctrine nazi, on aurait du décapiter des 3/4 le corps des officiers! - Un capitaine (Hauptmann), la trentaine, militairement prometteur mais flingué en plein vol, par sa blessure, qui aurait décroché, à titre d'indemnisation, son "quatrième galon" et un poste de "planqué" dans le Groß Paris. Il y avait du monde à Paris, car, jusqu'en juin 1944, c'était une sinécure et les clichés sur la joyeuse "Vie Parisienne" sont avérés.
La piste Proganda-Abteilung de la Heer n'est pas, non plus, à écarter - ne pas oublier que la Waffen-SS avait ses propres unités de PK -. Le personnel y était, avant tout, constitué de photographes, de cameramen, de journalistes "à la petite semaine" et ils avaient l'occasion de souvent se déplacer sur le territoire français; en plus, en 1943, la "Zone Libre" est occupée, le Mur de l'Atlantique et le reste prennent sérieusement forme.