J'imagine que le moral doit suivre quand le biffin prend conscience de la logistique médicale qui suit.
Mais le but est de renvoyer le soldat au combat le plus vite possible. En cela, les Américains étaient imbattables.
Pour une campagne que je connais bien, la bataille des Ardennes, Liège (à moins de 100 km de Bastogne, soit très près du front pour les combats dans la zone nord de la campagne) avait une capacité de plus de 5.000 lits répartis dans 5 General Hospitals capables de dispenser des soins dignes des meilleurs hôpitaux des Etats-Unis ; avec une capacité supplémentaire équivalente dans la région de Paris et une rotation quotidienne par trains sanitaires entre Liège et Paris. Du Bourget, les blessés stabilisés les plus graves étaient emmenés en avion directement vers le Royaume-Uni afin de ne pas engorger les hôpitaux du front. Des blessés touchés dans les Ardennes seront soignés jusqu'à Marseilles en fonction des spécialistes disponibles sur différents théâtres. En moins de 48 heures, un blessé stabilisé pouvait être sauvé dans un hôpital basé en Angleterre.
Et là je parle du dernier échelon qui en compte 4 et dont le premier est le Medic ou le Surgeon de l'Aid Station du bataillon ou du régiment.
Une logistique qui sauve des vies véritablement passionnante à découvrir.