Forum Le Monde en Guerre

Pour info , si cela n'a pas déjà été dit , la "trotinette" , c'est un avion d'observation Allemand , le fieseler storch .

alain adam a écrit:Pour info , si cela n'a pas déjà été dit , la "trotinette" , c'est un avion d'observation Allemand , le fieseler storch .

Merci.
Je pense avoir pratiquement terminé la partie concenant l'armée et la bataille. La deuxième partie du livre traite de la captivité. J'avance !

Merci pour le passage, c'est intéressant!

Bonjour.
Au début de son récit, mon père a été mobilisé et il est à la caserne du régiment, à Clermont-Ferrand.
Il écrit : "Après l’émotion provoquée par les bruits de guerre de septembre 38 et l’entrevue de Munich , je pars enfin pour la maison . Hélas, cinq mois, cinq mois bien courts, m’amènent au 20 mars 1939. Je dois rentrer à nouveau… ça chauffe encore. L’accueil ? Celui d’égoïstes et de jaloux, tout heureux de voir arriver du monde qui va les soulager dans leur service et, à l’occasion, payer quelque apéritif. Des preuves : j’ai pris en un mois plus de services qu’en quatre ou cinq mois de mon active. "

Que veut dire "prendre des services" ?
Merci.

Prendre des services : phrase bien élégante et militaire qui signifie :

Être désigné, choisi pour : Faire le piquet d'incendie, prendre des gardes (dépots, garages, semaine, poste d'entrée de camp, champ de tir, quartier des gradés...), Faire les corvées (nettoyage divers et variés, jardinage, vaiselle, transport nourriture, munitions, ...), Servir aux mess (officiers, sous-officiers), aide aux cuisines, au fourrier, au courrier.... Bref toutes corvées possible et immaginable réglementées et régies par une caserne d'active comptant quelques milliers d'individus partageant une vie militaire commune (vous z'êtes bien une fille ... )

Bref la routine du casernement multiplié par 10 par rapport aux rotations "normales" parce que votre père revenait de 5 mois de permission (ce qui n'est que justice aux yeux de ses autres camarades qui se sont eux même tapés ses même corvées en son absence ! )

Beogles a écrit:Bonjour.
Au début de son récit, mon père a été mobilisé et il est à la caserne du régiment, à Clermont-Ferrand.
Il écrit : "Après l’émotion provoquée par les bruits de guerre de septembre 38 et l’entrevue de Munich , je pars enfin pour la maison . Hélas, cinq mois, cinq mois bien courts, m’amènent au 20 mars 1939. Je dois rentrer à nouveau… ça chauffe encore. L’accueil ? Celui d’égoïstes et de jaloux, tout heureux de voir arriver du monde qui va les soulager dans leur service et, à l’occasion, payer quelque apéritif. Des preuves : j’ai pris en un mois plus de services qu’en quatre ou cinq mois de mon active. "

Que veut dire "prendre des services" ?
Merci.

Tours de service, de garde, permanence.
Le tour de service peut durer une journée (exemple : de 8H00 (Jour J) à 08H00 (J+1), une nuit (genre 16H00-08H00), ou "deux jours" (48H00) - du vendredi (16h00) au lundi matin (8 h00) , sous-officier de permanence -. La durée du tour de service peut dépendre, également, de la spécialité de l’intéressé.
En principe, les "tours" sont répartis entre tous les sous-officiers de l'unité ( ici, un régiment d'artillerie).

Les sous-officiers ( les maréchaux-des-logis en font partie) ne sont pas assujettis aux "basses" corvées (patates, serpillère, balais, etc.), réservées aux pioupious de base

Loïc Charpentier a écrit:Les sous-officiers ( les maréchaux-des-logis en font partie) ne sont pas assujettis aux "basses" corvées (patates, serpillère, balais, etc.), réservées aux pioupious de base

Bien compris et noté.

Certes, mais notre camarade Tarpounet I^er a très bien résumé les différentes tâches, qui, selon les grades, correspondaient aux tours de service de la " Biffe" - toutes Armes confondues - et au fonctionnement interne du "système" (avec ses excès)...

Tarpan a écrit:Prendre des services : phrase bien élégante et militaire qui signifie :

Être désigné, choisi pour : Faire le piquet d'incendie, prendre des gardes (dépots, garages, semaine, poste d'entrée de camp, champ de tir, quartier des gradés...), Faire les corvées (nettoyage divers et variés, jardinage, vaisselle, transport nourriture, munitions, ...), Servir aux mess (officiers, sous-officiers), aide aux cuisines, au fourrier, au courrier.... Bref toutes corvées possible et immaginable réglementées et régies par une caserne d'active comptant quelques milliers d'individus partageant une vie militaire commune (vous z'êtes bien une fille ... )

Bref la routine du casernement multiplié par 10 par rapport aux rotations "normales" parce que votre père revenait de 5 mois de permission (ce qui n'est que justice aux yeux de ses autres camarades qui se sont eux même tapés ses même corvées en son absence ! )

En tant que vieux mataf, ma connaissance des tours de services et des corvées présente quelques différences. Tarpan corrigera ou confirmera mes dires, mais, en ce qui concerne les tours de service des sous-officiers, ceux-ci étaient établis par un "collège" constitué des sous-offs "supérieurs" - adjudants & adjudants-chefs - de l'unité (ici, le régiment), dont la décision était souvent influencée par les demandes des "biens en cour" - intéressés pour raisons personnelles, fayots, tire-au-flanc... car cette dernière catégorie existe, aussi, chez le sous-off de "carrière! -.; plus l'habitude, considérée comme équitable et légitime dans l'esprit militaire, d'exploiter la fraicheur des permissionnaires et des réservistes rappelés - ce qui était le cas de ton père - pour assurer un plus grand nombre de tours de service - durant un certain temps -, en allégeant la tâche des autres... C'est le jeu, ma pauvre Lucette!

Loïc Charpentier a écrit:Certes, mais notre camarade Tarpounet I^er a très bien résumé les différentes tâches, qui, selon les grades, correspondaient aux tours de service de la " Biffe" - toutes Armes confondues - et au fonctionnement interne du "système" (avec ses excès)...

Tarpan a écrit:Prendre des services : phrase bien élégante et militaire qui signifie :

Être désigné, choisi pour : Faire le piquet d'incendie, prendre des gardes (dépots, garages, semaine, poste d'entrée de camp, champ de tir, quartier des gradés...), Faire les corvées (nettoyage divers et variés, jardinage, vaisselle, transport nourriture, munitions, ...), Servir aux mess (officiers, sous-officiers), aide aux cuisines, au fourrier, au courrier.... Bref toutes corvées possible et immaginable réglementées et régies par une caserne d'active comptant quelques milliers d'individus partageant une vie militaire commune (vous z'êtes bien une fille ... )

Bref la routine du casernement multiplié par 10 par rapport aux rotations "normales" parce que votre père revenait de 5 mois de permission (ce qui n'est que justice aux yeux de ses autres camarades qui se sont eux même tapés ses même corvées en son absence ! )

En tant que vieux mataf, ma connaissance des tours de services et des corvées présente quelques différences. Tarpan corrigera ou confirmera mes dires, mais, en ce qui concerne les tours de service des sous-officiers, ceux-ci étaient établis par un "collège" constitué des sous-offs "supérieurs" - adjudants & adjudants-chefs - de l'unité (ici, le régiment), dont la décision était souvent influencée par les demandes des "biens en cour" - intéressés pour raisons personnelles, fayots, tire-au-flanc... car cette dernière catégorie existe, aussi, chez le sous-off de "carrière! -.; plus l'habitude, considérée comme équitable et légitime dans l'esprit militaire, d'exploiter la fraicheur des permissionnaires et des réservistes rappelés - ce qui était le cas de ton père - pour assurer un plus grand nombre de tours de service - durant un certain temps -, en allégeant la tâche des autres... C'est le jeu, ma pauvre Lucette!

Cinq mois de permission ? Il avait déjà fait deux ans de service militaire. Il n'était plus en permission. Mais je pense que vous me faites bien marcher Enfn, je crois qu'avec toutes les interprétations que j'ai reçues, je commence à saisir toutes les nuances du concept de faire des tours de service. Grand merci.